Chapitre 28 : Anna

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Bonjour, bonsoir, il reste 2 chapitres avant la fin de l'histoire et l'épilogue.

Je me dépêche de quitter le boulot et cours presque jusqu'à l'arrêt de tram le plus proche. Julien est parti tôt ce matin, — après qu'on ait passé le reste de la nuit ensemble — parce qu'il ne voulait pas rater l'ouverture des visites. Il a appelé son patron ce matin pour le prévenir qu'il serait absent aujourd'hui et devait lui en expliquer la raison. Comme je faisais l'ouverture de la boutique et que mon voisin ne fait pas partie de ma famille, je n'ai pas pu partir plus tôt, mais Julien m'a tenu informé qu'il allait bien, et qu'il passait la journée avec lui dans sa chambre. D'après les médecins, il s'agirait d'une maladie liée aux poumons pour laquelle mon voisin suivrait déjà un traitement. Pour l'instant, c'est rien de grave, mais au vu de son âge, ça nécessite un suivit plus régulier, et une réhabilitation de son traitement.

[Je t'attends à l'arrêt de tram.]

Caroline ne m'a pas rappelé hier soir, mais ce matin, juste avant que je file sous la douche. Je lui ai expliqué la situation et elle a insisté pour m'accompagner le voir, alors on s'est donné rendez-vous à l'arrêt de tram à ma débauche. Je suis tellement pressé que je cours presque. Mon sac tombe de mon épaule et il me faut le maintenir avec mon autre main. J'arrive à l'arrêt de tram et trouve ma meilleure amie assise sur un des bancs. En m'apercevant, elle se lève et on se prend dans les bras.

— Comment tu vas ? Et Julien ?

— Moi ça va, mais Julien était vraiment bouleversé hier soir. J'ai hâte de le voir et de lui montrer que je suis là.

Elle acquiesce tout en me frictionnant le dos, puis on se faufile dans le premier tram qui vient, bousculant des usagers au passage.

— Bon, maintenant qu'on est toutes les deux, tu vas enfin pouvoir tout me raconter.

Je fronce les sourcils, perdu.

— Toi et Julien, dit-elle comme si c'était évident.

— Ah. Euh, ben... Y a pas grand-chose à dire.

— T'es sérieuse là ? Je veux tous les détails, oui. Votre premier baiser, quand vous l'avez fait pour la première fois. Attends, vous l'avez fait au moins ?

Je soupire et lui raconte tout ce qu'elle veut entendre. Parfois ses yeux s'écarquillent, d'autres son visage prend un air niais.

— Je suis trop contente pour vous deux. Je vais peut-être remuer le couteau dans la plaie, mais je croyais que tu ne sortais pas avec des étudiants ? me demande-t-elle avec un sourcil relevé.

Mes dents viennent pincer ma lèvre inférieure. C'est en effet ce que j'avais dit, mais les principes sont faits pour être envoyé balader, non ?

— Anna ?

— Oui, mais, je ne sais pas, il y a quelque chose chez lui, je sais pas comment l'expliquer.

— « Le cœur à ses raisons que la raison ignore », me sourit-elle en citant Pascal.

— Je ne te connaissais pas aussi philosophe.

— C'est parce qu'un homme m'a demandé de lui tatouer cette phrase sur l'avant-bras ce matin. Et avant que tu ne dises quoi que ce soit, n'oublie pas que les gens sont libres de se faire tatouer ce qu'ils veulent.

— Alors tu ne regrettes toujours pas d'avoir tatoué ce pénis sur l'aine d'une femme ?

Elle fait la moue.

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