Chapitre 30 : Anna

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Voilà le dernier chapitre est en ligne. Merci à vous qui avez suivi l'aventure de Julien et Anna, à vous qui avez voté et commenté, vous ne pouvez pas savoir à quel point ça compte de vous voir aussi actif à chaque publication.

La fermeture de ma bottine remontée, je donne mes clés à Julien pour qu'il referme derrière nous et m'avance appeler l'ascenseur. On a donné rendez-vous à Caroline et Adrien place de la Victoire et on est déjà en retard. Mon copain arrive au même moment que l'ascenseur et étudie ma tenue, un petit sourire au coin des lèvres. J'ai remis ma robe en laine avec des bottines à talons, cette même robe que je portais le jour où il m'a embrassée pour la première fois et je suis sûr que lui aussi s'en souvient.

On grimpe dans l'ascenseur et Julien n'attend pas qu'il se mette en route pour me pousser contre la paroi et venir m'embrasser. Je croise mes bras derrière sa nuque alors que ses mains tentent de remonter ma robe. N'ayant pas envie de finir nu dans la cabine, je mords sa lèvre pour le faire arrêter. Mes yeux s'ouvrent pour tomber face aux siens qui s'écarquillent alors que je maintiens toujours sa lèvre entre mes dents. Ses sourcils se froncent avant de se détendre quand je passe ma langue sur la morsure.

C'est un raclement de gorge qui nous fait nous tourner. Avec nous se trouve une femme et un petit garçon qui viennent apparemment de monter puisque l'ascenseur se remet à descendre. Gêné, je m'écarte de Julien qui n'est pas décidé à se débarrasser de moi aussi facilement, il garde ses mains sur mes hanches tout le long de la descente.

On est en chemin pour l'arrêt de tram quand je reçois un message de Caroline m'indiquant qu'elle est déjà arrivée.

[Si tu repère un mec en fauteuil roulant à l'arrêt de tram avec une casquette, c'est Adrien.]

J'envoie mon message et demande intérieurement au tram d'accélérer afin qu'on ne soit pas trop en retard. C'est inutile, mais comme à chaque fois, je le fais quand même.

Julien est assis à mes côtés, le regard perdu vers la fenêtre. Son grand-père est sorti il y a une semaine de l'hôpital, et depuis Julien passe presque tout son temps libre chez lui, en plus son père reste encore une semaine à Bordeaux et dort dans la chambre de Julien ce qui leur permet de se voir et de discuter. Ils ont encore beaucoup de choses à dire mais je ne doute pas que le temps les aidera à avancer. J'ai été étonné qu'il décide de dormir dans l'appartement de son père plutôt de rester à l'hôtel comme il l'a fait juste avant le départ de sa femme, mais ça leur a permis de discuter, et même si vu les cris que j'entends parfois ce n'est pas encore réglé, pour Julien, je suis déjà contente qu'ils discutent.

Alors que le tram s'engage sur la place de la Victoire, je repère ma meilleure amie et Adrien près des statues de tortues en pleine discussion. J'observe les alentours, mais aucune trace de Mathilde dans les parages. Je hausse les sourcils derrière ma frange qui a tellement poussé que je peux presque séparer en deux — mais que je n'ai aucune envie de couper — et Julien fronce les siens quand il me voit faire. Je secoue la tête pour lui signifier que ce n'est rien et vient embrasser la commissure de ses lèvres.

Les portes du tram s'ouvrent, et les gens nous bousculent pour descendre. J'attrape la main de Julien et le laisse m'entraîner hors du tram pour rejoindre nos amis. Ça fait un moment que je ne suis pas sortie, et je dois dire qu'après les derniers évènements, ça tombe à pic. Même si Julien était un peu réticent à l'idée de passer une soirée dans un bar à boire, accompagné d'Adrien. Je le comprends, la dernière fois qu'ils l'ont fait, ça c'est mal fini pour eux. J'espère qu'un jour il arrivera à mettre un peu ses craintes de côté, même si je suis la première à en avoir.

Sur le même palier [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant