La mort, c'est triste mais ce n'est pas grave, disais-t-elle
Il claqua la porte de chez lui et se fraya un chemin directement jusqu'à son canapé. En sachant qu'il allait trouver ses amis. Ils étaient tous les deux affalés dans le sofa de Louis, entrain de regarder un match de football sur la télévision. Louis s'assit à coté d'eux et posa ses pieds sur la table. James tourna la tête vers son ami, un sourire aux lèvres.
— Alors ? Questionna-t-il.
— Je lui ai tout dit. Sur Colline. Tout. Je me sens plus léger.
James parut surpris mais ne le lâcha pas une seconde du regard. Il avait fait un grand pas aujourd'hui. Il avait pleins de questions à lui poser, mais il voulait que ça vienne de lui-même.
— Elle a réagit comment ?
— Elle m'a fait comprendre que la mort ce n'est pas grave. La mort, c'est triste mais ce n'est pas grave, m'a-t-elle dit. Notre vie continue et nous devons saisir notre chance car le temps est compté pour changer le cours de l'histoire.
— Rose est vraiment une fille spéciale, répliqua-t-il un fin sourire sur les lèvres.
— Elena, je suis rentrée ! Cria la belle blonde en refermant la porte derrière elle.
Elle retira son manteau et ses chaussures et posa ses clés sur le petit meuble de l'entrée. Elle se regarda quelques secondes dans le miroir ébouriffants ses cheveux fraîchement coupés. Elle franchit la porte de la cuisine et elle poussa un petit cri quand des bras lui encerclèrent la taille. Elle se relaxa aussitôt quand elle reconnut le parfum de son amie. Rose échappa un rire et se retourna pour prendre Elena correctement dans ses bras. Elles restèrent dans cette position quelques minutes puis Rose se détacha, toujours un sourire greffé aux lèvres.
— Tu souris Rose. Arrête de sourire autant, ça me fait peur.
Rose raconta son après-midi et sa soirée à son amie. Au fond d'elle, elle était heureuse de l'avoir retrouvé. Parce que c'était Louis. Parce que c'était eux, et personne ne pourrait briser ça.
Dix huit heures trente. Il y aura la pleine lune ce soir. Les étoiles étaient clairement visibles dans le ciel. Un ciel emplit d'étoiles était l'une des choses que Rose affectionnait le plus. Mais elle n'avait pas la force de se lever pour aller à sa fenêtre.
Elle toussa, sa gorge était irritée à force de tousser. Rose était allongée sur son lit depuis tôt ce matin, regardant les différents changements de temps par sa fenêtre. La neige, le vent, la nuit. Aussi simple, comme hier, surement comme demain. Elle avait attrapé un virus. Un virus qui ne voulait plus la quitter. Une fois agrippé, cette chose là ne nous quitte plus. Un peu comme l'amour. Elle ne se rendait toujours pas compte qu'elle avait revu Louis. Son Louis. N'étais-ce qu'un rêve ? Elle ne le savait pas, il n'avait redonné aucune nouvelle depuis la dernière fois.
Alors qu'elle espérait se rendormir, même si pleins de pensées néfastes s'incrustaient dans chacun de ses sommeils, elle était exténuée. Mais quelqu'un toqua à sa porte. Sûrement Elena qui passait toutes les heures pour vérifier que tout allait bien. Il était tard, elle lui apportait sûrement un bol de soupe à la tomate, comme Rose les aimait tant. Elle soupira et souffla un faible « entre », s'enfouissant davantage sous ses couvertures.
— Je vais à la pharmacie chercher du paracétamol et faire deux trois courses au passage, si tu as un problème tu m'appelles, n'oublie pas. Je suis de retour dans une petite heure.
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Le bruit du silence
RomanceGuillaume Musso a dit « (...) C'est comme le vertige du funambule en équilibre sur un fil. » Vous êtes le funambule, je suis le fil, cette histoire est le vide en dessous. Que faire ? Tenir le coup ou chuter ? Sachez qu'il n'y a pas de retour en arr...