Tu as ta place sur Terre et tu y apporte un peu de lumière
Commissariat
Andrea lit ce qu'il y a de marqué sur l'étiquette de la chemise du policier. Greg. Il s'appelle Greg. Ce qui lui convient parfaitement bien. Elle ferme les yeux, et balance sa tête en arrière. Pour tenter d'oublier. Elle en a ras le bol elle aussi. Ça fait maintenant deux heures qu'elle est sur cette chaise en bois, éblouie par une lumière blanche à raconter une histoire qui n'est même pas la sienne. Mais celle de Louis et de Rose. Elle boit une gorgée d'eau puis s'humecte les lèvres. Elle reporte son regard vers le policier, qui lui aussi semble en avoir assez de cette interrogatoire sans issu. Il aimerait simplement rentrer chez lui, et oublier la disparition de Louis. Oublier cette histoire sans queue ni tête. Il aimerait manger une bonne omelette au jambon que sa femme lui aurait tendrement préparé, et puis allait se coucher. Mais ça ne se sera pas pour maintenant.
—Vous parlez-t-il souvent d'elle ? Questionne le policier.
— Vous savez, monsieur, c'était mon frère. Je ne sais même pas pourquoi je parle de lui au passé, je suis tellement pessimiste, s'arrête-t-elle, cherchant ses mots. Louis n'a jamais été vraiment heureux. Jusqu'à ce qu'il la rencontre. Si vous saviez comme ça me faisait du bien de le voir sourire. C'était si rare. Si rare et si beau. Il me parlait quelques fois d'elle, toujours un sourire aux lèvres. Même si il y a eu des complications. Je n'ai malheureusement jamais pu la rencontrer.
— Pourquoi donc, si votre frère était éprit d'elle ? Demande-t-il.
Elle relève la tête vers lui, son regard trahi de la tristesse. « Quel malheur a bien pu s'abattre sur eux ? » se questionne-t-il. Il lui fait un signe de tête pour qu'elle réponde à sa question, mais les mots sont coincés dans sa gorge, ne voulant pas sortir. Trop dur. Elle prend une inspiration et se donne du courage.
— Elle est morte l'année dernière.
Il y a toujours une faille dans les carapaces les plus solides.
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Le bruit du silence
RomanceGuillaume Musso a dit « (...) C'est comme le vertige du funambule en équilibre sur un fil. » Vous êtes le funambule, je suis le fil, cette histoire est le vide en dessous. Que faire ? Tenir le coup ou chuter ? Sachez qu'il n'y a pas de retour en arr...