Bonus partie 2

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"Je me sens toujours heureux, vous savez pourquoi..? Parce que je n'attends rien de personne. Les attentes font toujours mal. La vie est courte... Aimez votre vie. Et souvenez-vous: Avant de parler, écoutez. Avant d'écrire, réfléchissez. Avant de prier, pardonnez. Avant de blesser, considérez l'autre. Avant de détester, aimez. Et Avant de mourir, vivez !" -William Shakespeare

Jamais Ô grand jamais je n'ai vu Andrea pleurer comme ça. Ça me fend littéralement le cœur. Parce que merde, après tout c'est ma grande soeur. Je pourrai donner ma vie pour elle. Je la sers contre moi, le rassurant que ça va aller. Pour en arriver à ce stade là, c'est qu'on a vraiment touché le fond. 

Rien ne va plus à dans le groupe de musique dans lequel je suis le chanteur, depuis quelque temps. Ça a commencé par moi, puis petit à petit la flamme se consume, nous sommes tous entrain de nous consumer. Le pire dans toute cette histoire, c'est que si je plonge, ils plongent aussi. Parce que oui. Un groupe c'est un groupe. Même si ça fait un bout de temps que je ne les ai pas vu. 

Andrea détache finalement ses bras de ma taille, et tourne sa tête vers moi. Ses yeux sont rougis et gonflés. J'ai vraiment envie de me mettre une claque pour ça. C'est à cause de moi. Tout est toujours de ma faute. Elle se soucie de mon état depuis que j'ai pété un plomb, au dernier concert, quand on a osé insulter ma soeur. Je ne veux plus de cette vie là. 

« Louis, promets-moi que tu vas essayer » me chuchote-t-elle.

Je hoche douloureusement la tête, sachant pertinemment que je ne ferai aucun effort. Des efforts j'en ai fait des mille et des cents. Jamais ils n'ont abouti à rien. 

« J'ai l'impression d'être une putain de faible Louis.»

« On l'est tous, au fond. »

Elle enfouit sa tête dans ses mains. 

« Moi j'ai peur de demain, comme une vieille qui a peur de mourir. »

J'ai envie de lui répondre que moi aussi je suis dans le même cas qu'elle. Que moi aussi le futur m'effraie et que j'ai vraiment envie de passer au-dessus. De sauter cette étape. Mais où j'atterrirai après ? Directement dans ma tombe ? Parce que merde, on ne peut pas sauter le futur. Malheureusement. Alors je me contente seulement de passer une main rassurante dans son dos.

« Qu'est-ce qu'on va devenir Louis ? » Questionne-t-elle en relevant la tête vers moi.

Je peux lire de la tristesse, de la peur dans ses yeux. Ça me fait mal au cœur. Oui, j'ai encore un cœur. Bien qu'il soit amputé de tout les côtés, il est bien présent.

« Je ne sais pas encore. »

Où la réponse qui marche avec tout. Répondre ceci quand on te demande si tu as faim, ou si tu veux dormir, ou si tu es triste, ou si tu aimes fumer, si tu veux courir, ou si je tu es fatigué, échappatoire à toutes prises de décision. Mais ceci marche avant tout, pour cette question sans réponse correcte. Comment pourrais-je donner une réponse? Alors c'est mieux, mieux d'attendre, peut-être qu'un jour, j'en trouverai une.

Je veux dire, pourquoi nos vies sont parties autant en vrille ? Tous se passaient bien au début. Tout était beau. Tout était parfait. Parfait, trop parfait. Plus la popularité est montée, plus nos morales ont chuté. Les paparazzis sont des vraies ordures. Des ordures qui méritent juste d'être jetées à la poubelle. J'ose même plus sortir de chez moi.

Parce qu'au fond, qui sommes-nous, et puis qui aurait la capacité de répondre? Nous ne sommes sûrement que de vulgaires pions, des jouets qui finiront sous terre et qui seront oubliés en un claquement de doigts. Quand on y réfléchit bien, nous ne sommes là uniquement que pour détruite la beauté de ce monde, évaporée à notre naissance, nous, humains. Nous ne sommes rien, pourtant certains croient être tout.

« Viens, on se casse », déclare soudainement Andrea.



Le bruit du silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant