Ne perds pas espoir
Commissariat
Une heure a passé. Ils n'ont toujours pas bougé. Ni l'un, ni l'autre. Souvent des silences glaçant prirent place dans la pièce. Elle baisse ses yeux sur ses ongles. Ses cuticules sont mangées. Elle lui avait promis d'arrêter. Elle est tellement bouleversée par cette histoire. Cette histoire passionnelle mais complètement irréelle. Elle concernait seulement deux personnes au début, mais quand on entre dans le tourbillon violent d'une histoire dramatique comme la leur, plus personne ne peut en sortir indemne. Soudain, le policier se redresse. Commençant à marcher et faire les cents pas dans la pièce, ses pieds martelant le sol ciré. Il se frotte le front marqué par des rides naissantes, et se retourne vers Andrea.
— Comment savez-vous que cette fille l'a changé ? Demande-t-il soudainement.
Rose l'a changé oui. Mais du bon côté. Elle lui a fait ouvrir les yeux sur le sens réel de la vie. Elle lui a apprit que vivre avec le sourire rend la vie bien plus belle. Chacun a une chance inouïe d'être en vie, pourquoi passer ses journées à se lamenter pour un détail microscopique qui n'est rien comparé à la faim dans le monde ? Déprimant. Rose trouvait ça déprimant. Alors elle avait décidé d'apprendre à Louis comment vivre. Comme elle. Et plus Louis passait du temps avec la jolie blonde, plus son tempérament et son caractère se transmettait. Mais il y a toujours une rechute.
Quelques minutes plus tard, un souvenir lui revient en mémoire. Quelque chose qui l'avait frappé ce jour-là. Ce fameux jour où la tristesse avait éclaté dans tout l'organisme de son frère.
—Rose aimait le orange, lance-t-elle soudainement.
Il ne comprit pas pourquoi elle lui dit ça. Beaucoup de personne aime le orange après-tout, qu'est ce que ça avait changé dans la vie de Louis ? Il fronce ses sourcils, laissant apparaître un petit pli entre, et lui fit un signe pour qu'elle continue.
— Il a repeint les murs de sa chambre en orange un jour, explique-t-elle.
Le policier ne comprend encore moins le rapport avec Rose. Mais il veut qu'elle continue sur sa lancée. Il pose ses coudes sur la table, et ancre son regard dans celui d'Andrea, l'incitant à continuer.
— Pourquoi ? Questionne-t-il, l'impatience crépitant dans ses yeux d'un marron profond.
Un sourire orne à présent les lèvres d'Andrea. Son frère était un peu fou. Un peu maladroit. Un peu tout. Surtout tout. Tout pour elle. Mais ce jour là, elle était comme le policier, elle ne comprenait pas ce qu'il lui était arrivé.
— Il disait que ça changerait sa vie.
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Le bruit du silence
RomanceGuillaume Musso a dit « (...) C'est comme le vertige du funambule en équilibre sur un fil. » Vous êtes le funambule, je suis le fil, cette histoire est le vide en dessous. Que faire ? Tenir le coup ou chuter ? Sachez qu'il n'y a pas de retour en arr...