Ne te laisse jamais marcher sur les pieds
Lorsque Louis émergea de sa chambre, le lendemain matin, il fut accueillit par les grognements de sa sœur. Elle rentrait chez lui comme dans un moulin. Andrea, sa sœur aînée pointa sur lui un doigt désapprobateur et brandit la petite boule de poil nichée dans ses bras qui ne devait pas avoir plus d'un mois. Il sourit en voyant son petit chat.
— Ton chat n'a pas arrêté de pleurer depuis au moins une heure. Je venais simplement te déposer une invitation que maman m'a demandé de te transmettre et il ne m'a plus lâché.
Louis prit le chaton dans ses bras un sourire aux lèvres, c'était son petit rayon de soleil matinal. Il lui embrassa sa petite tête et le serra contre lui. Le chat se mit à ronronner de plaisir et nicha son museau dans le sweat de Louis. Andrea leva les yeux au ciel et partit s'installer dans le canapé. Elle n'aimait définitivement pas les chats.
— Eh Gollum, tu n'es pas bien avec moi, c'est ça ? Et moi qui t'ai donné du lait ! Je n'y crois pas.
Louis ricana face au nom qu'elle utilisait pour appeler son chat. Elle l'appelait comme ça parce que pour elle, elle trouvait que le chaton avait les yeux globuleux. « N'importe quoi » pensa Louis. Sa soeur était une réelle dramaqueen.
— Bonjour à toi aussi, j'ai passé une agréable nuit, merci, et toi comment ça va ? Lui dit-il sur un ton qui se voulait moqueur.
Elle pouffa et se redressa en s'installant correctement sur le canapé. Elle se frotta les tempes et porta la tasse de café à ses lèvres.
— Je me suis donnée le droit de faire du café aussi, annonça-t-elle en avalant une gorgée du liquide chaud.
Il n'était même plus surpris, à chaque fois qu'elle venait chez lui, c'est comme si elle était chez elle. L'essentiel était qu'elle en avait fait pour lui aussi. Il se servit une tasse et croqua dans une pomme. Il lui fallait un bon café le matin, pour espérer passer une bonne journée.
Il prit l'enveloppe qui était posée sur le comptoir et l'ouvrit. C'était une invitation pour une exposition d'art moderne, dans le centre ville de New-York samedi prochain. Il souffla et jeta la lettre sur le comptoir. Barbant, barbant, barbant. L'art n'était pas vraiment son truc. Quel était son truc ? Il n'y comprenait rien. Une simple tâche de peinture sur une toile pouvait monter jusqu'au prix de tout ce qu'il possédait. C'était du n'importe quoi. Mais il devait y faire une brève apparition à cette exposition, juste pour faire plaisir à sa mère.
—Mon téléphone a-t-il sonné ? Demanda-t-il soudainement.
Elle le regarda, essayant de se souvenir de son heure passée ici. A part avoir regardée la télé, et de s'être préparée du café, rien d'anormal ne s'était produit. Au bout de quelques secondes elle secoua la tête, signe de négation. Il haussa finalement les épaules et se laissa tomber dans le canapé aux côtés de sa sœur. Ils s'entendaient particulièrement bien avec Andrea. Il lui racontait tout, ou presque tout, on se passera des petits détails de mec, qu'il réservait uniquement pour ses meilleurs potes. Mais il savait qu'il pouvait avoir confiance en elle et qu'elle l'écouterait, la plupart du temps attentivement. Une relation que beaucoup d'autres frères et sœurs enivraient certainement.
Rose, de son côté, se réveilla emmitouflée dans les bras de Karl. Elle sourit face à cette image d'eux enlacés. Hier soir, il lui avait posé plusieurs questions, elle lui avait alors expliqué vaguement la situation. Au grand étonnement de Rose, il l'avait cru sans s'attarder sur les détails de cette soirée qu'elle voulait oublier. « C'est du passé » pensa-t-elle.
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Le bruit du silence
RomanceGuillaume Musso a dit « (...) C'est comme le vertige du funambule en équilibre sur un fil. » Vous êtes le funambule, je suis le fil, cette histoire est le vide en dessous. Que faire ? Tenir le coup ou chuter ? Sachez qu'il n'y a pas de retour en arr...