Mais la seule personne capable de se battre est bien celle qui a besoin d'être sauvé
— Louis, aide-moi ! Ronchonna Rose en s'attachant les cheveux dans une queue de cheval.
Il roula des yeux et la regarda. Elle était vêtue d'une robe blanche ornée de perles sur les manches. Elle possédait un jupon en dentelle et une traîne qui devait faire la taille d'un tapis rouge. Une grimace s'afficha sur les lèvres du brun. Il n'en aimait aucune, elles étaient toutes plus ou moins laides. Aucune ne rivalisait avec la beauté de Rose. Enfin c'est ce qu'il se disait.
— Sans vouloir vous offensez madame, il se tourna vers la vendeuse de la boutique, vos robes sont moches. Regardez Rose, cette charmante demoiselle, elle mérite quelque chose de mieux, non ? S'exclama-t-il.
Rose toussa fortement pour lui dire de se taire. Il grogna et haussa les épaules, pour lui faire comprendre qu'il disait ce qu'il pensait. Louis poussa Rose dans sa cabine d'essayage lui demandant de rapidement se changer, car il avait beaucoup mieux à lui montrer, avait il prétendu.
— Désolée Rosie, mais je vais t'emmener dans une vraie boutique conçue pour le mariage tu vas voir, c'est autre chose que ça.
Elle finit alors par rigoler à son tour et lui frappa l'épaule amicalement.
— Il est vrai que ce n'était pas terrible, avoua-t-elle.
— Je ne comprends toujours pas pourquoi j'ai accepté de faire ça, ce n'est pas à ta mère de faire ce genre de truc ? Questionna-t-il un sourire aux lèvres.
— Elle arrive trois jours avant le mariage. Karl n'a pas le droit de voir la robe, et ma seule amie que j'ai pas vu depuis un an travaille. Donc, c'est toi qui t'y colle.
Ils s'arrêtèrent dans un café pour prendre deux cafés noirs et deux viennoiseries. Ils les dévorèrent en un rien de temps. Une fois leurs goûter terminé, Louis guida Rose dans les petites ruelles isolées de New-York. Il les connaissait comme sa poche. Quand il était jeune il slalomait en vélo dans ces rues, pour aller en cours la plupart du temps. New-York cache beaucoup de secrets.
Il marchait d'un pas assuré. Rose avait du mal à le suivre avec ses petites jambes.
L'architecture des ruelles New-Yorkaises étaient magnifiques. Ils étaient dans les beaux quartiers. De grandes bâtisses s'élevaient haut dans le ciel, sculptées avec beaucoup d'attention. Le nombre de petits détails sur les moulures des bâtiments avaient toujours fascinée Rose. Elle s'arrêta subitement, forçant Louis à se stopper dans son avancée. Il se retourna et la jaugea quelques secondes la questionnant du regard. Elle se dirigea sur sa droite, ses yeux s'arrondirent, elle toucha la vitrine du bout des doigts.
— Louis regarde ! S'écria-t-il.
Il s'approcha doucement et regarda la vitrine. Il cherchait l'objet de sa convoitise. Il tomba rapidement dessus et se retourna vers elle.
— Oh mon dieu, Rooose, qu'il est beau le vinyle ! Se moqua-t-il d'elle en prenant une voix de petite fille.
Elle ronchonna et lui tira la langue. Ni une ni deux, elle entra dans le magasin. Il n'était pas très grand mais bien organisé. Les murs n'avaient pas été repeints depuis quelques années et pleins d'étagères étaient posées contre eux. C'était un magasin dédié aux vinyles anciens, aux CD et aux tee-shirts de groupes musicaux. Un nombre incalculable de tee-shirt étaient soigneusement pliés de l'autre côté des CD. Un comptoir était tout au fond de la boutique. Elle ne put qu'apercevoir des pieds et des cheveux bruns courts. La radio à coté de l'entrée diffusait une vieille musique écrite par Bob Dylan en 1973 pour le film Pat Garrett and Billy the Kid que Rose aimait beaucoup. C'était une des favorites chansons de la blonde, elle avait également apprécié le film. Cette chanson des Guns représentait une partie de son adolescence. Knockin'on Heaven's Door. Louis entra à ce moment là dans la boutique. Il fut impressionné par la beauté du lieu. Parce qu'au fond il était pareil que Rose. Un petit « Wooh » s'échappa de ses lèvres et Rose lui sourit malicieusement.
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Le bruit du silence
RomanceGuillaume Musso a dit « (...) C'est comme le vertige du funambule en équilibre sur un fil. » Vous êtes le funambule, je suis le fil, cette histoire est le vide en dessous. Que faire ? Tenir le coup ou chuter ? Sachez qu'il n'y a pas de retour en arr...