Dance War

Chapitre 9

Chapitre 9

«Il y a cette peur qui te paralyse et te retient prisonnier dans ton propre corps »

Louis Tomlinson

Lorsque je sors de mon lit ce matin, je suis mort de peur. Je n'ai pas réussi à fermer l'œil de la nuit, je ne fait que penser à cette audition. Il ne se passe pas une seconde où je ne pense pas à renoncer, j'ai tellement peur de ne pas être à la hauteur. Après tout, je n'ai encore jamais réussi à danser depuis la mort de Will alors c'est presque certain que je vais tout rater. Il y a une partie de moi qui a envie de croire que je peux le faire mais cette partie la est très minime. Je sais que si je ne vais pas à cette audition et si je ne la réussi pas, je serai fortement déçu de moi mais surtout, j'aurai déçu mes parents et mon frère. Parce que même s'ils m'en veulent, je suis sûr qu'il y a une part d'eux qui croient en moi, sinon ils ne m'auraient même pas inscrits à cette audition.

Je souffle pour me donner du courage et décide d'aller me préparer, je prends une douche rapide, décidant de ne pas trop traîner pour ne pas me perdre dans mes pensées et laisser ma peur prendre le dessus. Quand il est temps de faire mon sac, c'est plus difficile. Mon cœur se serre lorsque j'attrape ma tenue de danse, mes mains se mettent à trembler et mes yeux se remplissent d'eau. Je repense à Will et à quel point il aurait réussi cette audition haut la main. Il savait toujours trouver les mots pour me rassurer, mais il n'est pas là et c'est le cœur rempli de doutes et de stress que je rejoins la cuisine. Je veux faire l'effort de manger un peu pour ne pas m'effondrer même si je ne pense pas réussir à avaler grand chose.

Alors que je pénètre dans la cuisine mon sac sur l'épaule, je sens le regard de mes parents se poser sur moi. Je relève lentement la tête vers eux et je remarque directement les larmes dans les yeux de ma mère quand elle remarque le sac de danse sur mon épaule. Pour la première fois depuis la mort de Will, ma mère ne m'ignore pas, c'est même tout le contraire et je ne peux empêcher les larmes de glisser sur mes joues quand elle se précipite dans mes bras pour me serrer de toutes ses forces.

Merci Louis, merci, chuchote-t-elle à travers ses sanglots.

Je ne réponds rien et la serre aussi fort, caressant son dos. C'est le premier véritable geste d'affection qu'elle m'offre depuis trop longtemps et je fais tout ce que je peux pour qu'il dure le plus longtemps possible.

Viens manger un peu mon grand, dit ma mère en me servant quelques gaufres.

Merci maman, je murmure alors que je mange un peu, essayant d'ignorer cette boule de stress qui grandit dans mon estomac.

Tu veux que je te dépose à ton audition Louis ?Propose mon père.

Je... Oui s'il te plaît, j'accepte.

Si j'y vais en voiture, je n'aurais pas le temps de stresser plus. Je termine à peine ma gaufre et me lève, suivant mon père à la voiture. Ma mère m'embrasse, me souhaitant bonne chance et nous partons.

Sur le trajet, je suis silencieux, répondant brièvement à mon père lorsqu'il me parle. Je suis encore un peu sous le choc de ce changement de comportement de mes parents. Eux qui m'ignoraient et m'évitaient comme la peste sont redevenus les parents aimants en quelques secondes lorsqu'ils ont compris que j'allais passer l'audition. Je suis content dans un sens parce que j'avais besoin de ça, j'avais besoin de retrouver mes parents, besoin de leurs mots réconfortants, de leur affection. Mais d'un autre côté, j'ai encore plus la pression maintenant. Parce que si je rate cette audition, j'ai peur qu'ils redeviennent distants, qu'ils n'aient été gentils que parce que j'ai accepté d'essayer. J'ai peur qu'ils soient déçus et qu'ils me détestent encore plus alors je dois tout faire pour réussir. Il faut que je réussisse cette audition coûte que coûte.