Douleur Sucrée TERMINÉE

🩸Chapitre 2🩸

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De mauvaise grâce, j'accepte de faire plaisir à mon amie. Katarina me traîne dans le Flex pour arriver dans la salle commune. L'odeur que dégage cet endroit est épouvantable. On pourrait croire que les participants ne connaissent pas les douches.

Kata dépose son visage quelques secondes sur mon épaule. Son regard azur se lève doucement vers le mien.

- Regarde ! Il est là ! Me dit-elle en affichant un large sourire.

Je lève le visage dans la direction indiquée par la rousse. Un homme à l'allure totalement atypique est assis seul. Les autres participants ont bien pris le soin de s'écarter de lui. L'homme en question à le visage rivé sur son jeu de cartes. J'ai du mal à croire qu'il s'agisse du malade mental dont on m'a tant parlé.

- Je l'ai vu de près la semaine dernière, Ivy ce mec est d'une beauté sans nom.

Un large soupir exaspéré s'échappe totalement de mes lèvres, ce qui semble déplaire à mon amie.

- Il n'y a pas que l'apparence physique dans la vie, tu sais ?

Elle étouffe un bref ricanement. Tout en fixant l'homme assis seul, elle lâche un doux cri admiratif, presque rêveur.

- Tu m'exaspères. Murmuré-je tout en levant les yeux au ciel.
- Je vais lui proposer un café, histoire de tenter une approche.
- Fais ce que tu veux. Personnellement, je vais rester dans les bureaux jusqu'à ce soir.

On se sépare donc ici. Katarina part bel et bien vers le nouveau candidat. Je ne m'attarde pas dessus, je préfère monter dans les bureaux, l'ambiance est bien plus saine là-bas.

Une fois dans les bureaux, je m'assieds sur l'un des fauteuils. Mes yeux sont rivés sur l'écran de mon téléphone, c'est bien la seule distraction que je peux avoir pour le moment. Les heures défilent rapidement et la batterie de mon portable aussi par la même occasion. Je décide de le ranger, je devrais donc faire la soirée avec 5% je pense que ça ira.

Je reste assise sur le fauteuil en attendant le moment d'aller travailler. Peu de temps après, Monsieur Yone, le grand patron, m'interpelle. L'homme me remercie d'être présente aujourd'hui, il me flatte à ne plus en finir. Décidément cette manie de me lécher les bottes, c'est de famille.

- Dans peu de temps Ivy, tu changeras de poste. Ment-il.

Je ne réponds pas, je me contente seulement d'afficher un sourire forcé accompagné d'un regard vide. Le vieux n'y voit que du feu.

- Je sais que je te dis ça depuis quelques jours, mais ça va venir.
- Quelques jours. Rigolé-je malgré moi. Quelques mois, vous voulez dire ?

Immédiatement, mon cœur s'emballe. Je ne voulais pas dire de telles choses, c'est sorti tout seul. Embarrasée par la situation dans laquelle je viens de me mettre, je tente de m'excuser en bafouillant comme jamais. Je n'ai aucune crédibilité et je le sais.

Heureusement pour moi, l'arrivée de Xin me sauve la mise. Ce dernier commence à parler à son père de tout et de rien ce qui distrait immédiatement le vieux Yone. Sénile comme il est, peut-être qu'il va oublier ma réflexion.

J'en profite qu'il soit occupé à bavarder avec son fils, pour m'éclipser discrètement des bureaux. Je regarde l'heure : vingt et une heure. Les combats vont commencer ! Je dois me dépêcher, les parieurs ne vont pas tarder à sortir leurs billets.

Je cours me réfugier dans la salle des combats qui se trouve désormais pleine à craquer. J'inspire un bon coup avant de prendre mon courage à deux mains pour avancer dans cette foutue pièce bondée.