🩸 Chapitre 43🩸

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Je ricane nerveusement en entendant la voix d'Hisoka, cependant, je ne le regarde pas. Les nouveaux gardes ne semblent pas aussi amusés que je ne le suis. L'air grave, ces derniers s'empressent de me saisir les bras pour m'immobiliser.

Le haut du corps est désormais plaqué contre le bureau, je relève le visage pour jeter un œil à Hisoka. Ce dernier à l'épaule appuyé sur la porte et les bras croisés sur la poitrine. Un léger sourire taquin égaye son visage, je ne vois pas ce qui l'amuse tant. Déjà, qu'est-ce qu'il fiche ici ?! Je glisse ma main sur le bureau pour récupérer discrètement le cutter qui traîne. Mon geste semble passer inaperçu, tant mieux.

L'un des gardes tente de plaquer fermement mon bras derrière mon dos, mais je n'apprécie vraiment pas son agressivité, je ne le laisse pas faire. Je me retourne violemment face à l'homme pour ensuite enrouler mes jambes autour de sa taille. Ses collègues n'ont pas le temps de voir le coup de grâce venir puisqu'en une fraction de seconde, je passe le cutter sous la gorge de l'individu. Son corps s'écroule à terre, son sang s'éparpille sur le sol de la salle. J'en profite pour me repositionner sur mes pieds et j'esquive de justesse le projectile tranchant qu'Hisoka me lance. Mais il veut me tuer ou quoi ?

- C'est quoi ton souci ?!

Je baisse le regard vers l'arme qu'il a lancé, il s'agit d'un simple couteau. Je le ramasse rapidement avant de passer mon pouce sur la lame. Ma chair est immédiatement coupée, l'arme est parfaitement aiguisée.

Son sourire s'étire davantage, j'ai l'impression qu'il essaie de m'analyser. Je n'aime pas le regard malsain qu'il se permet de poser sur ma personne.

Je suis immédiatement sortie de mes pensées puisque les cinq autres gardes se jettent sur moi. Je recule vivement en tentant de rester assez loin d'eux pour ne pas qu'ils puissent m'immobiliser une seconde fois. Hisoka pourrait m'aider, mais visiblement, il préfère de loin regarder. Sociopathe de merde ! Je n'aurais jamais la force physique pour les affronter !

Trois des hommes foncent sur moi, mais deux d'entre eux sont immédiatement propulsé contre le mur derrière.

- Tututu... Fait Hisoka en faisant aller son index de gauche à droite. Un par un, messieurs, ne gâchez pas tout.
- Tu t'fous de ma gueule ?
- Ne sois pas grossière. Dit-il en fronçant les sourcils. Je retiens ces quatre, là alors tues celui-ci.

D'une démarche élancée, Hisoka s'avance pour s'asseoir sur l'un des bureaux, il croise ses longues jambes puis me fixe. Les quatre hommes sont plaqués contre le mur, je vois bien qu'ils essaient de se débattre, mais rien n'y fait, ils sont bloqués.

Le grand brun devant moi me scrute avec mépris. Son grand regard azur me détaille minutieusement de la tête aux pieds, j'aperçois les traits de son visage se tendre davantage. Qu'est-ce qu'il attend pour m'attaquer ?

- Tue le où je te tue.

Je fronce les sourcils et lance un  regard interrogateur à Hisoka. Il est sérieux là ?

- Je ne vois même pas ce que tu fais ici.
- Je suis très sérieux Ivy. Sa voix si ferme, ça me donne des frissons, effectivement, il ne plaisante pas.

Son visage s'incline et son regard assassin me fixe, je ne vois plus que lui désormais. La présence de son aura si malsaine s'étend dans la pièce, l'atmosphère est devenue très pesante.

Le garde qui est devant profite de mon inattention pour se ruer sur moi. Son poing heurte alors violemment mon visage, des tâches blanches apparaissent soudainement dans ma vision. L'enflure, il n'y est pas allé de main morte !

- T'es un sans couille. Murmuré-je en fixant l'homme. Tu attaques par-derrière.
- Il n'y a pas de règle à respecter avec les gens comme toi. Sa voix est si douce, je ne m'attendais pas à ça. Tu vas mourir.

J'esquisse un faible sourire avant de me jeter sur l'homme. Je ne cherche pas à faire durer l'affrontement, j'enfonce immédiatement le poignard dans sa gorge. Ses yeux s'écarquillent, il porte par réflexe ses mains sur sa plaie béante, mais il est déjà trop tard. Son sang gicle sur mes vêtements, je ne pourrais jamais inaperçue, c'est fichu.

- Pourquoi tu n'as pas utilisé ton nen ?
- Mêle-toi de ton cul. Je relève brusquement le visage pour fixer Hisoka qui est toujours assis sur le bureau. Ce sont mes affaires, pas les tiennes.

Son regard se plisse une nouvelle fois, il agit de cette façon quand il réfléchit ou quand il a une idée derrière la tête. Je commence enfin à le cerner, ce n'est pas trop tôt.

Je ne répondrais pas à sa question, je n'ai pas les réponses nécessaires. Je sais juste que je ne dois pas tuer avec ma glace... Donc il s'agit de mon nen ?

- Tu as tellement régressé... C'est fort dommage.
- Ta gueule. Murmuré-je en me relevant. Relâche les autres, je vais m'en occuper maintenant.

Il m'a énervée, j'ai besoin de me défouler. Malheureusement, je vois bien qu'Hisoka se joue de moi, il aime aller contre ma volonté. Je n'ai pas le temps de réagir, il lève sa main dans laquelle se trouve quatre cartes puis il les lance sur les hommes. Il vise bien, il touche directement le front ou les tempes. Les gardes s'écroulent immédiatement au sol raides morts, Hisoka à l'air fier.

Les mâchoires serrées et la respiration saccadée, j'essaie tant bien que mal de rester calme. Mes joues bouillonnent, je ne pourrais pas me contrôler, tant pis si je dois y laisser la vie.

J'avance dangereusement vers Hisoka, ce dernier ne bouge pas, il se contente de me regarder avec un fin regard amusé. Dans un élan de colère incontrôlé, main heurte brutalement sa joue. La claque raisonne dans la pièce et sa chair se met à rosir rapidement.

Ses pupilles se dilatent sous l'effet de l'adrénaline, je crois que mon geste ne lui plaît pas beaucoup. Je t'emmerde bien comme il faut mon gars !

Il se relève lentement du bureau, ses doigts passent sur sa joue, il esquisse un léger sourire narquois. Je ne réagis plus, je n'ose même pas bouger, j'appréhende sa réaction.

Soudainement, ses doigts passent sur ma gorge qu'il s'empresse d'empoigner pour avancer mon visage vers le sien. Si ses prunelles ambrées pouvaient tirer, je serais morte depuis longtemps.

- Qu'est-ce que tu comptes faire ? J'affiche un sourire moqueur. Tu joues le grand méchant loup, mais tu ne me tueras pas et on le sait tous les deux.
- Vraiment ?

Je repousse brutalement sa main qui tenait ma gorge pour me reculer d'un pas. Mon geste semble lui déplaire, en une fraction de seconde, je me retrouve plaquée contre le mur par sa substance Invisible.  Hisoka avance jusqu'à moi, son regard me scrute minutieusement de la tête aux pieds, j'ai l'impression de me faire juger.

Son avant-bras se place sur le mur à quelques centimètres à peine de mon visage. Il a de la chance, si je pouvais bouger, mon genou serait déjà planté entre ses cuisses.

De sa main libre, il caresse mon cou pour faufiler ses doigts sous mon pull. Sa bouche s'entrouvre, il mord lentement sa lèvre inférieure avant de griffer la plaie qu'il m'avait infligée hier à l'épaule.

Une agréable sensation s'installe au niveau de mon bas-ventre et des frissons de plaisir glissent sur mes reins. Ma réaction semble l'amuser puisqu'il se met à ricaner doucement :

- J'ai grandement hâte de voir ton cher ami ce soir, ma mignonne.

Douleur Sucrée  TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant