🩸Chapitre 36🩸

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Un rictus amusé accroché au visage, Hisoka empoigne soudainement mon poignet pour me forcer à avancer. Mon visage se retrouve à quelques centimètres du sien et pourtant, je continue de le soutenir du regard.

- J'ai dit, ne me touche pas. Fis-je les mâchoires serrées. T'es un putain de grand malade, tu ne foutras pas une main sur Xin sinon j...

Je n'ai pas le temps de réagir, en une fraction de seconde l'une de ses mains empoigne ma gorge. Malgré le fait qu'il exerce une large pression, il se permet quand même de faire jouer ses doigts sur ma peau.

- Tu es agaçante. Dit-il soudainement. Vulgaire, impulsive, masochiste et agaçante... Il avance davantage mon visage vers le sien, je pressens son souffle s'écraser sur ma peau. Tu n'es pas indispensable, très chère, tu devrais pourtant le savoir. Son regard roule sur mes lèvres avant de replonger ses yeux dans les miens. Si tu es encore en vie, c'est parce que tu es une partenaire sexuelle distrayante, rien d'autre. Dit-il en relâchant l'emprise qu'il avait sur ma gorge.

Je continue de le fusiller du regard. Ses paroles ne me font rien, si j'ai couché avec lui, c'est parce que je le voulais et je n'ai aucun remords.

- Si tu essaies de me faire du mal, tu empruntes la mauvaise voie.
- Vraiment ?
- Oui.
-Tu n'es pas déstabilisée de te savoir utilisée comme un objet ?

J'étouffe un ricanement salace en tapotant mes doigts sur sa cuisse dénudée.

- Et toi ? Je souris pleinement pour tenter de l'énerver. Finalement, tu es également mon objet.

Hisoka passe furtivement sa langue sur ses lèvres avant de saisir mes doigts qui étaient encore sur sa cuisse. Je ne sais pas pourquoi, mais la première chose qui me vient à l'esprit, c'est : va-t-il me briser les doigts ? À sa place, c'est sûrement ce que je ferais.

Ses ongles passent lentement sur mes phalanges, je me demande bien ce qu'il attend pour me broyer la main.

- T'as besoin d'un tuto ?
- Ivy... Inspire-t-il avant d'ancrer ses ongles dans ma chair. Je vais t'inculquer le respect.

Son aura empeste l'envie meurtrière. Je fais la maligne, mais peut-être qu'un jour, il finira par me tuer.

Pour tenter d'apaiser la situation, je dévie mon regard puis je me relève. Sans prêter attention à Hisoka qui est toujours assis, je m'allonge de l'autre côté sur la place qu'il me laisse.

- Bonne nuit. Soufflé-je en lui tournant le dos.

Les yeux fermés pour tenter de m'endormir, je l'entends s'allonger bruyamment. Je ne pense pas pouvoir fermer l'œil. Le savoir éveillé me stresse trop, je n'ai pas le choix, je vais devoir attendre.

Au bout de quelques minutes qui étaient pourtant silencieuses, Hisoka prend la parole :

- Morow.
- Pardon ? Soufflé-je en relevant un peu le visage.
- Mon nom de famille.

Et bien ça ne m'avance pas. De mémoire, je ne me souviens d'aucun "Hisoka Morow".

- Ça ne m'aide pas vraiment, je ne me souviens pas de toi.

Je soupire en déposant ma joue sur le coussin. Mon regard glisse sur Hisoka, la pièce n'est pas beaucoup éclairée, mais j'arrive tout de même à voir son regard doré qui me fixe. La couverture ne recouvre pas entièrement son corps, une cuisse dépasse et son torse est à nu. Mais il n'a jamais froid ?!

- Hisoka ?

Il lève les yeux au ciel d'un air lassé avant d'acquiescer d'un petit signe de tête.

Douleur Sucrée  TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant