🩸Chapitre 95🩸

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Je ne lui laisse pas le temps de réagir puisque je sors en trombe de la pièce et laisse les deux hommes seuls. Ce n'est qu'après-avoir défilé les escaliers qui mènent à la pièce des combats que je réalise mon erreur. Bordel, mais quand vais-je réfléchir avant d'agir ?!

Ni une, ni deux, je remonte les escaliers et me rue dans le bureau du fils Yone. Mon cœur bat la chamade, mais je suis apaisée en voyant qu'Hisoka a quitté les lieux.

Le brun est assis sur le rebord de la fenêtre. Le regard rieur et les mains fermement posées sur ses cuisses, il dit :

- Tu fais une erreur monumentale.

Je soupire et prends immédiatement la porte. J'en ai assez de ces conneries, on tourne en rond et j'ai horreur de ça ! Je rebrousse chemin pour tenter de retrouver la route du sociopathe, mais le patron du Flex en décide autrement. En effet, Xin m'a suivie après mon départ, sa présence n'est pas très discrète.

Il ne sait pas que je ressens sa personne, c'est peut-être mieux ainsi.

Pour fuir le brun, j'avance et tente de me frayer un chemin dans les gradins. Ma main se fait attraper puis mon corps poussé au bout de la salle. J'ai à peine le temps de relever le visage qu'une main glacée empoigne ma gorge. Une sensation de brûlure parsème mon cou, je reconnais bien les griffes d'Hisoka.

- Je t'ai déjà prévenu, tu aurais dû m'écouter. Lâche-t-il avec mépris.

Mon assassinat passerait pour un accident, après tout, nous sommes dans la Flex, les victimes dites innocentes sont nombreuses.

Je ne ressens rien à part le léger picotement lié à ses ongles. Pourquoi est-il plus doux ? Je fronce les sourcils et glisse mes doigts sous sa main pour le provoquer.

- Tu te ramollis, je trouve... Hisoka, tu me déçois.
- Ferme là.
- Ne sois pas grossier ! Rhô !

Il saisit fermement mon menton entre ses doigts et claque son front au mien.

- Je t'ai dit de te taire.

Je lui lance un regard interrogateur pour le forcer à m'en dire plus. Il inspire profondément avant de jeter un léger regard par-dessus son épaule. J'ai l'impression qu'il est sur ses gardes, c'est étrange.

Tout en regardant autour de moi, je souffle :

- T'as peur ?

Ma question me vole un énorme sourire. Le fait d'imaginer Hisoka dans une situation de détresse émotionnelle m'amuse énormément. Lui, le sociopathe sans aucune crainte, peut-il tellement paniquer ? Ouuuh, que c'est exaltant !

J'entrouvre à peine la bouche pour réattaquer verbalement qu'il dit :

- Il faut que tu partes.

Je le fixe quelques secondes pour tenter d'assimiler correctement ses paroles.

- Attends, quoi ?
- Tire-toi d'ici, ma mignonne. Cet endroit n'est pas sûr.

Je pouffe nerveusement de rire.

- Nan, sans déconner ? Tu ne m'apprends rien, j'ai travaillé ici, je te signale !

Ses mains terminent sur mes épaules, là où ses ongles s'enfoncent profondément dans ma peau. Je frissonne et ne répond pas à sa provocation.

- Tu travaillais pour Yone, pas son fils. Il n'est pas son père, ce gars n'a rien de loyal crois moi Ivy, il faut que tu partes.

Xin, compte-t-il s'en prendre à moi ? Hisoka se préoccupe-t-il de ma vie ? J'ai trop de questions qui se bousculent dans ma tête et encore une fois, les réponses ne viendront pas d'elles-mêmes.

Douleur Sucrée  TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant