🩸Chapitre 57🩸

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J'inspire un bon coup pour essayer de garder mon sang-froid, ce n'est vraiment pas le moment de flancher. Le regard rieur d'Hisoka me déstabilise et je crois qu'il le sait.

- Je ne... Non.

Il s'avance puis se poste devant moi. Sans que je ne m'y attende, sa substance collante enrobe ma taille me plaquant de force contre le lit. Je ne dis rien, mais intérieurement, je bouillonne de rage.

- Tu as perdu ta langue ma mignonne ?

Sans prévenir, Hisoka passe sur le lit pour se mettre à califourchon sur moi. Mon pou s'accélère considérablement, je tourne mon visage pour ne pas le regarder. Son souffle s'écrase sur ma joue, je ferme les yeux et sers les mâchoires pour rester insensible à son charme.

- Tu es un peu plus bavarde d'habitude. Souffle-t-il à mon oreille. Quelque chose ne va pas ? 

Je mords ma lèvre avec rage pour garder le silence. Hisoka ricane et dépose sa langue sur ma lèvre ensanglantée. Je frissonne, mais ne bouge pas pourtant, je vois bien qu'il essaie de m'embrasser. 

Je veux savoir le fond de ta pensée. 
- Je ne peux pas. Je plonge mon regard dans le sien et continue : je n'ai pas le droit de dire ce que je pense. Tu me l'a tout simplement interdit. Dis-je d'un ton quelque peu glacial. 
- Ce n'est pas ce que j'ai dit. Souffle-t-il en se relevant. 

Je ne m'attendais pas à ça, il a abandonné si vite ! Je me redresse immédiatement pour me lever à mon tour. Sans me jeter, ne serait-ce qu'un regard, Hisoka enfile sa veste de costume avant de resserrer sa ceinture. 

-  Tu m'as bien expliqué que tu allais tuer mon père si je... 
- Si tu continuais à être insolente et malpolie. Dit-il sèchement. Oui. Je ne t'ai jamais empêché d'être franche. Tu peux l'être en restant un minimum courtoise, non ? C'est peut-être un peu trop compliqué pour les gens de ton rang ? 

Plusieurs choses malsaines me passent actuellement par la tête. J'imagine d'innombrables façons de mettre fin à ses jours sans risquer ma vie. Je ne fais pas le poids face à ce taré, je ne peux pas me mentir. 

J'affiche un large sourire faussé avant de m'asseoir sur le lit. Je retire vulgairement mes chaussures que je balance aux pieds d'Hisoka. Le reste de mes habits finissent à terre en quelques secondes. Désormais, en sous-vêtements, je m'allonge en plein milieu du lit, les jambes serrées et les bras grand écartés. Je ferme les yeux puis souris davantage en imaginant la tête qu'Hisoka doit tirer. Je ne sais vraiment pas pourquoi je fais ça... Mais comme je ne peux pas riposter, je dévie la situation comme je peux ! 

- Tu es... Imprévisible. 
- Vraiment ? Je garde les yeux fermés.
- Ta démence à le mérite de te donner un charme très spécial Ivy. J'aime ce genre de divagation. 

Ma démence ? Si je suis folle alors il l'est également si ce n'est plus que moi.

- C'est un appel ? Continue-t-il d'une voix quelque peu enjouée. Le spectacle ne devait pourtant commencer qu'à 23h00 ma mignonne. 
- Un appel ? Je ricane puis relève un peu le visage pour le fixer. Très cher, j'avais juste chaud. 

Un sentiment affligeant s'empare de moi. Je fixe quelques secondes Hisoka avant de replacer ma tête sur l'oreiller. Pourquoi ce changement d'humeur ? J'attrape vulgairement la couverture pour la passer un peu sur mon corps. Mes mains se font froides, de petits frissons parcourent entièrement et rapidement mon corps qui reste immobile. 

Douleur Sucrée  TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant