Douleur Sucrée TERMINÉE

🩸Chapitre 5🩸

Le message que Xin a reçu parle d'un massacre qui a eu a lieu au Flex. Plusieurs agents ont été massacrés, un vrai carnage. Pour accompagner ces lignes, des photos, ont été envoyées à mon ami. J'ai l'impression que toute la sécurité du Flex y est passée.

- J'aurais dû le tuer. Souffle-t-il les lèvres pincées. Oui, j'aurais dû le tuer sur place !
- Le nouveau candidat... Je ne pensais pas qu'il allait... Je m'arrête en comprenant la situation. C'est de ma faute finalement, excuse moi.

Mon ami ne me regarde pas. Il fixe le mur devant nous. Son aura dégage quelque chose de sombre, je n'ai jamais pressenti une chose pareille venant de lui. Avoir des envies de meurtres ça lui arrive de temps en temps, mais pas de cette façon.

Comprenant que je ne peux pas l'aider et n'étant pas douée pour rassurer les autres, je me lève silencieusement du divan. Aussitôt, debout, Xin m'attaque verbalement :

- Tu es désolée, Ivy ?
- Oui.
- Tu ne l'es pas. Crache-t-il vulgairement. Et tu le sais alors ne dis pas des choses fausses.
- Je suis désolée que cette situation soit partie en vrille Xin, je ne suis pas désolée pour les pertes humaines.
- Comment tu... Il souffle d'un air blasé avant de lever les yeux au ciel. Nan, rien, laisse tomber.

Je n'aime pas l'intonation de sa voix, j'ai l'impression qu'il me prend de haut et ça, je ne l'accepte pas. Je ne suis pas une personne si sentimentale, c'est vrai. Voir des personnes mourir ou avoir mal ne m'attriste pas. Je me soucis que de mes proches. Plusieurs fois Xin m'a fait la morale à ce sujet et j'ai l'impression qu'aujourd'hui encore, il m'en veut. Je ne peux pas faire semblant d'être attristée par les pertes humaines du Flex. Cette situation est affreuse, j'en ai conscience, mais je ne suis pas affecté par les décès de ces personnes.

- Je vais me coucher, on en reste là. Dis-je en me dirigeant vers ma chambre.
- Tu n'as aucune conscience.

Une forte bouffée de chaleur monte en moi. En une fraction de seconde, mon poing heurte violemment le mur. Je pressens mes phalanges s'enfoncer brutalement dans ce bout de placo qui craque sur le coup. Je mords fortement ma lèvre inférieure dans le but de me calmer. En une phrase, il a réussi à m'énerver.

- Aucune conscience ? Dis-je en me retournant. Ils sont morts Xin ! Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ?!
- Tu n'avais pas l'air si certaine de toi quand tu étais face au nouveau candidat. Dit-il fermement. Tu devrais peut-être réagir devant lui de cette façon Ivy.

Sa voix sonne ironique, il se moque de moi. Je comprends rapidement ce qu'il a en tête. Il essaie de m'énerver davantage. Mais à ce jeu-là, je sais qu'il a perdu.

- Ouais, excuse-moi, mais je n'avais pas envie de me faire tuer. Fis-je pour le provoquer. Alors qu'avec toi... Je sais que je ne risque rien. Les dents serrées, je continue de plus belle : champion du Flex ou non j'ai l'impression que ce type te bat à plate couture.

Il n'en faut pas plus pour énerver mon ami. Immédiatement, il se lève et se place face à moi. Ses grands yeux émeraude me fixent avec insolence. Son aura malsaine envahit désormais toute la pièce. Je devrais peut-être arrêter là pour le moment, mais c'est plus fort que moi. Le danger m'excite, l'adrénaline me pousse à continuer.

- Quoi ? Rigolé-je. T'es vexé ? Pauvre petit.

Sa main se pose brutalement sur le bas de mon cou, s'étalant presque sur mon décolleté. Il exerce une fine pression pour me plaquer au mur.

De ma main gauche, j'attrape son avant-bras pour le tourner vers l'extérieur. Mon but premier étant de briser son coude, il recule immédiatement son bras afin éviter le pire.