🩸Chapitre 74🩸

1.5K 134 156
                                    

Mon regard glisse sur Hisoka, apparemment, il prend un certain plaisir à me voir dans cette détestable situation. Je serre les mâchoires et me relève en lançant un regard assassin à Moritonio. J'ai une satanée envie d'arracher les tripes de ce vieux connard et pourtant, je reste statique.

- Je te connaissais plus coriace Fortune, depuis quand te laisses-tu faire ? Demande le vieux.

Je suis si tendue, mes dents grincent entre elles, ce bruit désagréable m'écœure.

- Ne te contiens pas ma mignonne, si tu veux le tuer alors fais-le. Ricane doucement le sociopathe.

Moritonio fronce les sourcils, son regard interrogateur se pose lourdement sur Hisoka. Choqué, par la phrase qu'il vient d'entendre, le vieil homme s'énerve et décide de m'attaquer verbalement :

- Je vois oui, finalement, tu es devenue une pauvre petite femme sans défense. Tu te laisses baiser par le premier venu, tu vis certainement de vols et tu as déjà subi plusieurs avortements ? Tu es sûrement toxicomane aussi ?

Alors là, je tombe littéralement des nues. La bouche entrouverte, je fixe silencieusement l'homme à la chevelure argentée qui continue de déblatérer ses absurdités. Un sourire des plus mesquins étire ses lèvres, je crois qu'il prend un malin plaisir à dire ce genre de chose. Énervée par ses dires totalement faux, je rétorque avec rage :

- Ne m'invente pas de vie, j'ai bien plus de valeurs que toi mon pauvre Tonio. Je le détaille minutieusement de la tête aux pieds puis reprends avec amusement : regarde-toi, tu es à deux doigts de crever, c'est pathétique.
- Je te tue en combat singulier.

J'expire lentement pour tenter de garder le peu de calme qu'il me reste. Ce vieux con m'agace, je ne vais pas pouvoir contenir mes émotions très longtemps.

- Fais attention vieille branche, je rendrais les coups qu'elle prendra, donc si elle meurt, tu meurs. Lance malicieusement Hisoka en gardant ce fin sourire narquois. Tu es prévenu, fais ce que tu veux.

Ma respiration se saccade, son intervention me met mal à l'aise. Je n'accepte pas qu'on me défende de cette façon, je rétorque en ignorant les paroles d'Hisoka :

- Ne l'écoute pas, je sais me défendre toute seule.

Le sociopathe ricane, sa main passe furtivement devant son visage, balayant ainsi le sourire qui l'illuminait.

- Je ne vais pas empêcher ce combat, mais je serais là pour l'égaliser à ma façon.

Il tapote ses ongles sur le revers de sa main d'un air qui se veut impatient. Énervée par son comportement dit  "protecteur à la con"  je décide de lui tenir tête, répondant de plus belle :

- Je n'ai pas besoin de toi.
- Non ? Souffle-t-il en fronçant les sourcils. Ma mignonne, tant que tu n'auras pas récupéré toutes tes facultés, tu seras faible.
- Je ne suis pas faible.
- Tu l'es.

Ma lèvre inférieure se retrouve fermement comprimée entre mes dents. Je pressens un sale goût de fer dans ma bouche, j'essuie cette fine goutte de sang perle jusqu'à mon menton  puis frappe le mur qui est derrière moi. Mon poing s'encastre dans le placo qui s'effrite sur le coup que je viens de donner. Mon champ de vision se rétrécit, ce genre de chose n'arrive que quand je suis réellement énervée.

- Tu m'emmerdes sincèrement Hisoka. Dis-je les mâchoires serrées. Vous n'êtes que deux sales cons prétentieux, je ne vois même pas ce que je fais ici !

Mes joues bouillonnent, je suis folle de rage.

- Tu restes une gosse trop écoutée. S'exclame Moritonio.

Douleur Sucrée  TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant