Douleur Sucrée TERMINÉE

🩸Chapitre 59🩸

Un homme brun dans la vingtaine se tient à quelques mètres de moi. Je scrute minutieusement cet individu pour tenter de l'analyser comme je peux, mais il ne m'en laisse pas vraiment le temps. Il avance, se place devant moi et baisse son regard sur les cadavres qui sont à mes pieds.

- Et bien... C'était d'une finesse sans nom.

Je sens bien l'ironie dans sa voix. Il est vrai que je n'ai pas pris de pincettes pour massacrer ces deux-là, mais c'était amplement mérité.

Sans piper mot, je continue de fixer avec beaucoup d'intérêt l'individu qui est à mes côtes. Mon regard s'attarde soudainement sur son front qui semble être tatoué. Lui, c'est certain, je ne l'ai jamais vu auparavant.

Je tourne les talons en décidant d'ignorer cet personne si suspecte. Il me laisse partir comme si de rien était et pourtant, je pressens bien son regard insistant sur ma personne. Il dégage quelque chose de puissant, il est hors de question que j'essaie de me frotter à lui.

J'emprunte donc la première ruelle que je vois en espérant retrouver le grand brun que j'ai perdu. Après quelques minutes à tourner en rond pour dénicher ce débile d'Illumi, la pluie s'invite. Une grosse et bruyante averse me tombe littéralement dessus. Je n'ai pas le choix, je vais devoir retourner dans le Flex. Tant pis pour Illumi, il n'avait qu'à m'attendre.

Je cours jusqu'à l'entrée principale du Flex pour passer devant les gardes et rentrer dans le bâtiment. Je suis trempée de la tête aux pieds et cette situation à le don de m'énerver.

Mâchoires et poings serrés, je traverse les couloirs du Flex pour essayer de retourner dans la suite d'Hisoka. Sur ma lancée, une personne m'attrape violemment le bras pour me pousser contre le mur. Je garde le silence, mais au fond de moi, j'ai très envie d'insulter d'insulter ce bouffon.

- Un bonsoir ça te ferait du mal Ivy ? La voix si ferme de Xin m'agace immédiatement.

Je relève le regard vers mon ami puis le fixe d'un air provocateur. Il est quelque peu décoiffé, sa chemise n'est pas correctement placée et sa ceinture mal fermée. Ce n'est pas dans son habitude d'être sapé de cette façon.

- Contente de te voir en vie. Dis-je dans un murmure à peine audible.
- En vie ? Il hausse les sourcils puis incline son visage pour que me demander d'argumenter mes dires.
- Je pensais qu'Hisoka t'avait tué.

Il ricane amèrement et passe sa main devant son visage. L'air dégoûté qu'il a me déplaît fortement. Je n'ai pas pour habitude de le voir aussi méprisant, quelque chose à changer, je le vois bien.

- Ça te fait rire ?

La porte derrière lui manque de s'ouvrir, il dépose sa immédiatement main sur la poignée puis me dit :

- Tu penses sincèrement qu'Hisoka peut m'avoir aussi facilement ? Il fronce les sourcils, affiche un large sourire et reprend : il n'a fait que m'effleurer ! Regarde par toi-même !

On tambourine à la porte de mais Xin se garde bien de maintenir fermement la poignée.

- Qui est derrière cette porte ? Je plisse le regard puis avance. Tu retiens quelqu'un ?
- Je ne suis pas taré. Pour qui me prends-tu ?

Je pose ma main sur la sienne pour tenter de clicher sur la poignée, mais il m'en empêche.

- Qu'est-ce que tu caches ?
- Ivy... Souffle-t-il en esquissant un sourire presque gêné. Tu ne trouves pas que tu es un peu intrusive ? Son regard émeraude me fusille pour essayer de me faire changer d'avis. Je t'ai mise dehors une fois, ça ne t'a pas suffi ?