🩸Chapitre 10🩸

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Le regard qu'il a sur ma personne me tétanise totalement. Cette fois-ci, je n'ose plus jouer la carte de la provocation.

- Tu devrais peut-être me tuer maintenant alors. Fis-je dans un souffle saccadé.

Putain, c'est plus fort que moi, il faut toujours que je l'ouvre ! Je prends une grande inspiration comme pour essayer de me redonner du courage puis je fixe amèrement l'homme en face de moi.

- Oh, quel culot... Dit-il doucement.

Ses ongles s'ancrent rapidement sur mon épaule et à mesure qu'il appuie, son sourire s'étend. Il frémit doucement laissant ainsi échapper un bref gémissement. Il est clairement flippant, j'ai l'impression d'être tombée sur un détraqué.

- Tu dois avoir d'autres atouts ma mignonne.

Son visage s'approche du mien. Par réflexe, je ferme les yeux avant de tourner la tête. Ses doigts, qui étaient sur mon épaule, remontent sur mon menton. Je pressens ses doigts tenir fermement mon visage, je suis certaine qu'avec une bonne pression, il pourrait me briser la mâchoire.

- Tu as beaucoup de courage, je dois bien l'avouer... Ses yeux se plissent davantage pour mieux me détailler. Mais le courage ne sert à rien sans détermination. Tu n'as aucun but.
- Dis que ma vie n'a pas de sens tant que tu y es... Articulé-je tant bien que mal.
- Exact.

Je frissonne de dégoût. Un sentiment qui m'était encore inconnu s'installe en moi. J'ai comme l'impression d'être humiliée, je n'arrive même plus à rester calme. Mes mains tremblent telles des feuilles, un léger voile de larmes commencent à brouiller ma vision.

- Tu es bien plus faible qu'il n'y paraît finalement. Dit-il accompagné d'un rictus grinçant.

Je ne suis pas en train de pleurer par faiblesse, mais par colère. Chez moi, l'énervement dégage un sentiment profond que je n'arrive pas à exprimer correctement.

- Si tu crois que tu m'impressionnes avec tes belles paroles. Soufflé-je les dents serrées. T'as tout faux mon gars.

L'homme ricane doucement. Je le soutiens longuement du regard pour essayer de me ressaisir.

- J'ai une idée. Son regard se plisse davantage. Je vais te dresser ma mignonne jusqu'à ce que tu deviennes docile.
- Tu ne dres...

Mon profil gauche se retrouve brusquement plaqué contre le mur. Je serre fermement les poings pour essayer de me contenir, mais ça ne réussit pas. J'essaie alors de me débattre, mais l'homme est bien plus fort que moi physiquement. En une fraction de seconde, je me retrouve face contre le mur avec la main de cet horrible individu qui appuie sur mon dos.

- Je t'emmerde... Fis-je dans un souffle saccadé.
- Tu m'en diras tant.

Ses doigts appuient sur mon dos avec une telle précision qu'il m'est impossible de bouger. Cette sensation, d'être dominée me répugne, je n'arrive pas à rester calme.

Je gesticule dans tous les sens en sachant pertinemment que je ne peux pas me défaire.

- LÂCHE-MOI PUTAIN ! Crié-je hors de moi.
- Tant de vulgarité... Grogne l'homme amusé par la situation.

Le point de pression qu'il exerçait sur mon dos disparaît, mais je n'ai pas le temps de réagir puisqu'il me retourne rapidement en me saisissant par les épaules.

- Tu vas nous conduire chez ton père.

Je ne sais plus quoi répondre. Il est hors de question que je l'aide à retrouver Xin. Je secoue le visage en signe de négation ce qui semble déplaire à Hisoka.

Douleur Sucrée  TERMINÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant