Douleur Sucrée TERMINÉE

🩸Chapitre 99🩸

J'entends et comprends parfaitement ses paroles, mais je refuse catégoriquement d'y croire. Peut-être est-il en train de me mentir ? Plus rien ne peut m'étonner, Xin est un menteur né et j'en ai la preuve désormais.

- Il est en sécurité ? Soufflé-je doucement. Tu es sûr ?

Les lèvres parfaitement closes, Xin se contente d'acquiescer. Toutes ces conneries me mettent en rogne, je n'accepterai plus aucun mensonge de sa part.

- Je te préviens, si tu oses me mentir, je te tue.

Il sourit et relâche un petit rire nerveux. J'ai bien l'impression qu'il ne me croit pas. Furieuse, j'attrape le col de sa chemise pour qu'il s'abaisse à ma hauteur. Ses prunelles émeraude me détaillent avec insistance ce qui finalement me déstabilise. J'avale péniblement ma salive et dis les mâchoires serrées :

- Je ne mens pas, Xin.

Les traits de son visage se tendent a tel point qu'il m'est impossible de continuer mes dires. Je relâche son col et pouffe discrètement. J'aimerais seulement avoir des nouvelles d'Hisoka.

- Je ne sais pas où il est. Après l'incident, il s'est volatilisé. L'ensemble du Flex est à sa recherche et...
- Donc il est encore ici ? Le coupé-je brusquement. Tu m'as encore menti ? Ouais, évidemment...

Je laisse échapper un fin sourire lassé avant de continuer :

- S'ils le retrouvent, il est mort.
- Exactement.

Et visiblement cette idée ravie Xin qui ne peut s'empêcher d'afficher une mine enjouée. La rivalité de ces deux-là me désespère profondément.

Un bruit au fond du couloir me ramène à la raison et nous force à nous camoufler de plus belle. Une fois de plus, Xin se retrouve plaqué contre moi. Je murmure doucement à son oreille :

- T'es sûr que ton but n'est pas de m'étouffer ?

Un fin sourire vient égayer son visage. Ses lèvres ne sont qu'à quelques centimètres des miennes et son souffle caresse délicatement la peau de mon cou. L'espace d'une seconde son regard émeraude jaunit et me laisse imaginer Hisoka à sa place. Mes mains se nichent sur ses joues, je ferme les yeux et glisse mon front sur sa poitrine. Son odeur aussi agréable, soit-elle, n'équivaut en rien celle du sociopathe. Par honte, je garde le visage baissé et chuchote :

- Aide-moi à le retrouver... Xin, je t'en prie.

Ces mots m'arrachent très clairement la gueule. Je viens littéralement de supplier quelqu'un, c'est affligeant.

Le brun attend patiemment que le bruit au fond du couloir s'arrête pour me traîner avec lui. Nous marchons l'un à côté de l'autre dans ces lieux qui ne semblent pas lui être inconnus.
Ces lugubres couloirs, qui empestent l'humidité, me dégoûtent. Sommes-nous réellement au Flex ?

Nos bruits de pas se font lents et pour cause, nous croisons des personnes qui reconnaissent immédiatement Xin. Ce dernier les salue et me fait discrètement signe de passer. J'obéis sans broncher, après tout, je n'ai pas besoin de me faire remarquer pour le moment.

Je reste un peu plus loin mais tout de même assez prêt pour ne pas perdre la ue sur Xin. Je le vois parler et faire de grands gestes. Il se tient droit face à ses deux hommes qui semblent désormais lui prendre la tête. M'auraient-ils reconnue ?

J'observe tapie dans l'ombre pour essayer de comprendre ce qu'il se passe. Les quelques paroles qui parviennent à moi ne m'éclairent pas plus que ça. La situation dégénère lorsque Xin attaque les hommes. De brefs mouvements rapides et ces adversaires ont la nuque brisé. Les corps ont a peine le temps de s'écrouler au que Xin marché déjà en ma direction.