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Je venais d'arriver devant la cellule du tatoué. C'était la première fois depuis notre moment intime dans la salle de bain réservée aux détenus que j'allais lui faire face et je ne me sentais pas bien. Je n'étais pas du tout sereine. Je craignais qu'il fasse comme s'il ne s'était jamais rien passé entre nous. Je craignais qu'il recommence à m'ignorer et à jouer à l'abruti fini. Il était un pro pour ça. Et puis je craignais de faire face à la personne qui comptait lui rendre visite. S'il s'agissait d'une de ses très nombreuses conquêtes, je ne voulais pas en être témoin. Je pris la clé qui ouvrait sa cellule et l'enfonça dans le trou de la serrure. Un cliquetis m'indiqua qu'elle était ouverte alors j'ouvris la porte. Lorsqu'il me vit, son regard s'assombrit quelques secondes puis ses yeux replongèrent sur son carnet et le dessin qu'il était en train de griffonner. Il était si mignon lorsqu'il était concentré dans son art.

« Détenu Jeon Jungkook, vous avez de la visite. »

« ... »

« Détenu... Jeon Jungkook, veuillez vous lever s'il vous plait. Vous avez de la visite. »

Il continua de m'ignorer et un silence gênant emplit sa cellule. C'était quoi son problème exactement ? Il avait vraiment envie de jouer à ce petit jeu aujourd'hui ?

« Détenu... Jeon Jungkook, vous -. »

Il arracha une page de son carnet avant de le balancer contre le mur à quelques centimètres de ma tête. Le carnet retomba sur le sol dans un bruit sourd et je le fixais folle de rage et sous le choc.

« Putain ! Mais t'es malade ! Je peux savoir ce qui te prend ?! »
Je venais de le tutoyer mais ça m'était égal. Il m'avait manqué de peu. Si je n'avais pas eu un léger reflexe, je me serais pris son carnet en pleine face.

Il se leva furieusement de son lit et encercla ma gorge avec l'une de ses mains, après m'avoir plaqué contre le mur de sa cellule. Je ne comprenais plus rien. Pourquoi est-ce qu'il réagissait d'une manière aussi violente aujourd'hui alors que nous avions vécu un moment incroyable la dernière fois. Je posais mes mains sur son poignet pour le forcer à me lâcher, en vain.

« Détenu... je t'en supplie. Dis-moi ce que tu as... »

Il colla son front au mien et resserra davantage sa poigne. L'air pénétrant dans mes bronches se faisant de plus en plus rare, je ne tardais pas à avoir la tête qui tourne. Il mordilla mes lèvres jusqu'au sang puis il laissa ses lèvres se poser doucement sur les miennes sans grande réaction de ma part. Bon, maintenant c'était sûr. Le tatoué était un véritable psychopathe lunatique. Sa poigne se desserra doucement puis il agrippa violemment mes fesses et j'entourai son cou de mes bras. Pourquoi est-ce que je n'arrivais pas à lui dire non ? A lui résister ? Il m'avait presque tué et pourtant je le laissais se mouver contre moi comme si ce n'était pas dramatique.

« Détenu... »

« Il n'y a personne pendant une heure... » mumura-t-il contre mes lèvres avant d'embrasser ma nuque et je me sentis partir. Je voyais très bien où il voulait en venir mais il en était hors de question. Nous avions déjà pris un sacré risque la dernière fois, alors retenter l'expérience, qui plus est dans sa cellule en pleine journée était plus que risquée.

« Détenu... non... tu as de la visite... On ne peut pas faire ça... ici... »

Il souleva mes jambes et se plaça entre elles afin d'être plus à l'aise.

« J'en ai rien à foutre. »

Il dévora mes lèvres une nouvelle fois et j'abaissai rapidement la fermeture éclair de sa tenue. Pouvant enfin découvrir son torse lisse et musclé ainsi que ses larges épaules. Il était magnifique. Une véritable œuvre d'art. Il commença à onduler son bassin contre le mien, me faisant gémir comme jamais auparavant et cela malgré le fait que nous ayons toujours nos vêtements. Sa bosse bougeait pile sur mon clitoris. C'était une véritable torture. Je le voulais. Mon corps le réclamait. Je le désirais. Rien que pour moi et EN moi.

DÉTENU Nº010997Où les histoires vivent. Découvrez maintenant