Jungkook et moi profitions d'un moment au calme en tête à tête dans la cour de la prison. Lorsque nous voulions nous retrouver rien que tous les deux, c'est ici que nous nous donnions rendez-vous à l'abri des regards et des caméras. Assise entre ses jambes, je ne pensais plus à rien. Ses grandes mains viriles encerclant ma taille et ses caresses, me permettaient d'oublier le temps de quelques minutes la dure et triste réalité de la vie et de notre relation. Je relevais doucement ma tête et déposais des petits bisous sur son cou et son menton ce qui le fit sourire.
« A quoi tu joues ? »
« A rien... Pourquoi ? J'adore t'embrasser. T'as la peau douce et tu sens trop bon. D'ailleurs, j'ai jamais compris. Je croyais que le parfum était interdit en prison alors comment est-ce que tu fais pour toujours sentir la menthe ? »
« Certains détenus créent des parfums et font du business avec donc on organise des échanges. J'ai un odorat fragile donc d'habitude je ne mets jamais de parfum mais comme la lessive de cette prison est merdique, je préfère me parfumer un minimum et puis ce parfum n'agresse pas mes narines donc ça me convient. »
« Oh ok... et tu l'as échangé contre quoi ce parfum ? »
« Pourquoi tu veux savoir ? »
« Parce que. J'ai pas le droit de savoir c'est ça ? »
Il haussa un sourcil et me mordilla la nuque.
« Arrête hahahaha ! T'es bête... je vais encore avoir une marque à cause de toi. Déjà que j'en ai partout sur le corps depuis qu'on a fait l'amour dans la laverie... »
Il passa ses doigts sur ma nuque pour vérifier. « Mais non, orrh. Je suis pas con quand même et puis au pire, t'auras qu'à les cacher. »
Il fit une grimace avec ses lèvres et je le fixais en riant. J'aimais me perdre dans son regard. Seigneur. Il était tellement beau. J'avais encore du mal à croire tout ce que j'étais en train de vivre avec lui. Je reposais ma tête sur son torse et il me serra un peu plus contre lui. Je n'avais besoin de rien de plus.
« Tu te rappelles... le jour de notre dispute ? »
« Laquelle ? Il y en a eu beaucoup... »
« Le jour où on a simulé une « baise » dans ma cellule et que je suis partie comme un connard après t'avoir dit toutes ces merdes... »
« ... »
« Mi ? »
« ... Hmm. Je m'en rappelle. »
« Tu m'en veux toujours ? »
« Je t'en veux toujours pour pas mal de choses Jungkook mais je préfère me concentrer sur le présent et l'avenir. »
Il embrassa mon crâne. « Bah ce jour-là, la personne qui est venue me rendre visite, c'était mon père. » Mon cœur manqua un battement mais je le laissai poursuivre ses explications. « Il est venu pour voir comment j'allais et pour savoir si je tenais le coup. Tsss la blague. Le mec n'est jamais venu me voir depuis ma condamnation. Je suis resté seul pendant presque plus d'un an, en m'insultant mentalement de tous les noms parce que j'avais failli le buter. Je faisais même une dépression. J'ai cru que j'allais devenir fou. J'ai même regretté mon geste un moment. C'est le passé, mais le fait de le revoir m'a mis en rage. J'avais envie de briser cette putain de vitre et de finir ce que j'avais commencé. Je sais ce que tu te dis Mi, que je suis un fou et que je parle comme un criminel, mais j'en suis un. Elle est là, la réalité. Mon père m'a fait vivre l'enfer et il a fait vivre l'enfer à la seule femme que j'ai aimé, ma mère. Je pourrai jamais lui pardonner ça. »
« ... Jungkook. Qu'est-ce qui s'est passé entre ton père et toi pour que tu lui en veuilles autant ? Et ta mère, qu'est-ce qu'il lui a fait ? Enfin si tu ne veux pas m'en parler tout de suite, je comprendrai mais -. »
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DÉTENU Nº010997
Hayran Kurgu« Lorsqu'une personne, peu importe qui, a choisit d'aimer tout ce que tu es. Tout ce qui est bizarre en toi. Tout ce que tu as de mauvais. Tout ce que tu caches aux autres. Tout d'un coup ça ne compte plus... Tu ne te sens plus aussi étrange qu'avan...
