J'étais couverte de sueur et mes cheveux étaient dans un état lamentable. Après m'être essuyée rapidement avec le drap propre que m'avait remis Jungkook, je m'étais rhabillée et il n'avait pas tardé à faire de même. Aucun de nous n'osait briser le silence qui venait de s'installer. Jungkook n'arrivait même plus à me regarder. Etait-il gêné par ce qui venait de se passer entre nous ? Je descendis de la table après avoir remis mon pantalon et enfilai mes bottes. Dieu merci, nos cris n'avaient pas ameuté les surveillants de nuit. C'était le seul point positif qu'il y avait avec ce sous-sol. Sa très bonne isolation acoustique. Au moment où je me tournais vers le tatoué, celui-ci posa ses lèvres sur les miennes et je posai mes mains délicatement sur son torse.
« Déte - Jungkook... Est-ce qu'il y a quelque chose que tu aimerais me dire ? »
Il me regarda dans les yeux et hésita un moment avant de se lancer. « Je suis désolé. Pour tout. Désolé de ne pas avoir compris dès le départ, désolé d'avoir agi comme un abruti et de t'avoir fait autant de mal... »
Je lui pris la main et lui souris timidement. « Tu n'as pas à t'excuser... c'est moi qui n'aurais pas du autant insister. Je n'ai pas -. »
« Tu es la première fille à t'être confiée à moi et à m'avoir avoué ses sentiments, la toute première. Jamais une nana ne m'a dit qu'elle était amoureuse de moi. En même temps, quand je me tapais une fille, je mettais directement les points sur les i pour ne pas que la relation prenne une mauvaise tournure pour elle comme pour moi. Tu sais, je suis pas le genre de mec à m'attacher. Mon père ne m'a jamais donné beaucoup d'affection et ma mère. » Il se tut et je pouvais sentir son émotion. « Disons que ma mère n'a pas eu le temps de m'en donner suffisamment. »
« Jungkook... » J'entrelaçais mes doigts entre les siens et il se détendit légèrement.
« Comment tu peux aimer un type comme moi ? Je comprends pas » souffla-t-il en passant une main dans ses cheveux humides. « Je suis qu'une sale merde... »
« Je t'interdis de dire ça. Ce n'est pas vrai. »
« Si c'est vrai... Mi, j'ai – j'ai un putain de casier judiciaire. On n'a rien en commun. Je suis un putain de criminel alors que toi... » Il expira bruyamment. « Je suis loin d'être le gendre idéal. Sérieusement, tu te vois me présenter à tes parents ? Tu te vois vivre une vie normale avec moi ? Je sais rien faire de ma vie à part me battre, voler, tuer, me droguer et baiser... »
« Arrête ! » Il me fixa surpris. « S'il te plait, arrête. Tu es beaucoup plus que ça ! Tu es incroyablement talentueux en art et tu as une voix magnifique. Il faut que tu aies plus confiance en toi Jungkook. Moi je pense que tout le monde a le droit à une seconde chance et je me fiche que certaines personnes ne soient pas d'accord avec mes propos. Je ne connais pas entièrement ta vie, mais depuis que je travaille dans cette prison, je me suis rendue compte d'une chose, c'est que tu es loin d'être la personne mauvaise que tu prétends être. Tu as commis des erreurs par le passé et des actes impardonnables parce que tu as fait partie d'un gang mais j'imagine que si tu as voulu faire partie de ce gang c'est parce qu'il te manquait quelque chose dans ta vie. Une chose qui t'empêchait de t'épanouir entièrement. Tu n'as pas reçu assez d'amour lorsque tu étais plus jeune et j'imagine que tu te sentais incompris par tes proches alors tu t'es tourné vers le mal. Tu m'as dit la dernière fois qu'à tes yeux, ce gang avait été ta seule et véritable famille... donc j'imagine que c'est pour cette raison que tu t'es autant attaché à lui, parce qu'il représentait la famille unie que tu n'as pas pu avoir lorsque tu étais jeune et que tu as toujours rêvé d'avoir. »
« Pffff... tu sais que t'es vachement cucul la praline quand tu t'y mets ? »
Je le regardais outrée et tapai gentiment sur son épaule. Il pouffa puis m'enlaça en caressant mes hanches. « Je plaisante. Pas. »
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DÉTENU Nº010997
Fanfiction« Lorsqu'une personne, peu importe qui, a choisit d'aimer tout ce que tu es. Tout ce qui est bizarre en toi. Tout ce que tu as de mauvais. Tout ce que tu caches aux autres. Tout d'un coup ça ne compte plus... Tu ne te sens plus aussi étrange qu'avan...