DÉTENU Nº010997

42.

Nous étions déjà le 10 octobre et cela faisait déjà 2 semaines que je ne travaillais plus au sein de la Prison Break de Séoul. Eh oui. Toutes les bonnes choses ont une fin. Mon CDD s'étant terminé et mes études n'allant pas tarder à reprendre, j'avais du faire mes adieux à tous mes collègues et à tous ces détenus aux crimes plus tordus les uns que les autres, que j'avais appris malgré tout à « apprécier ». Mingi s'était jeté à mes pieds pour ne pas que je parte, si bien que Yoongi et Hoseok avaient du s'y mettre à deux pour qu'il finisse par me lâcher.

J'avais vécu une expérience professionnelle complètement dingue. J'étais passée par toutes les émotions et j'avais fait de superbes rencontres même si tout ne s'était pas passé comme prévu au départ mais j'avais muri. Cette expérience m'avait faite grandir. Sans oublier que j'avais rencontré un homme extraordinaire. Puisqu'on en parle, sachez que mon très sexy petit ami allait probablement sortir pour bonne conduite dans quelques jours à peine. Yoongi m'avait appelé il y a plusieurs jours de cela pour me mettre au courant d'un accord qui avait été conclu entre l'avocat de Jungkook et le père de celui-ci. L'audience qui s'était déroulée à huis clos il y a 2 jours avait connu un verdict complètement inattendu. Le juge avait accepté de laisser une chance à Jungkook en lui accordant la liberté conditionnelle mais cette liberté avait un prix et comportait quelques petits inconvénients. Jungkook devait porter un bracelet électronique jusqu'à la fin de sa peine et bien sûr il avait interdiction de quitter le territoire Sud-Coréen et devait venir voir son agent de probation au moins une fois par mois. S'il ratait ne serait-ce qu'un seul rendez-vous, il retournerait en prison.

Lorsque Yoongi m'a annoncé la nouvelle, j'ai hurlé de joie, j'ai pleuré, j'ai ri et j'ai sauté dans tous les sens dans mon appartement. C'était un vrai MIRACLE. LE miracle que j'avais espéré durant des semaines. Je remerciais le père de Jungkook au fond de moi. Même si leur relation n'était pas au beau fixe, elle finirait peut-être par s'améliorer avec le temps. C'était tout ce que je souhaitais. Le père de Jungkook avait certes mal agi par le passé mais je ne voulais pas le détester. Et puis, c'était grâce à lui si Jungkook allait pouvoir retrouver un semblant de liberté.

D'après les dires de Yoongi, Jungkook devait sortir de prison le 15 de ce mois. Le temps que son départ de prison soit finalisé. Il me tardait de pouvoir le prendre dans mes bras et de pouvoir l'embrasser sans nous cacher. Notre relation risquait de devenir sérieuse une fois qu'il serait à l'extérieur et je redoutais déjà le jour où je devrais le présenter à ma famille et à Nam.

En parlant de Nam, ce fou furieux avait décidé de squatter chez moi toute la journée parce qu'il tenait absolument à m'emmener en boite avant la reprise de mes cours. Très franchement, je n'étais pas d'humeur à remuer mon popotin sur la piste de danse, entourée de mecs bizarres et bourrés pour la plupart qui n'hésiteraient pas une seule seconde à coller leur engin à mon arrière-train. Mais comme je ne savais jamais dire non et que j'avais envie de faire plaisir à mon meilleur ami, j'étais partie me préparer dans ma chambre et j'avais posé une dizaine de tenues sur mon lit. Nam pianotait sur son téléphone allongé sur mon lit et attendait patiemment que je termine la fin de mon défilé de mode.

« Et celle-ci ? »

Il releva les yeux de son téléphone puis secoua sa tête négativement. « Trop courte. Je vois quasiment ton string. »

« T'es sûr ? » demandais-je en me regardant dans le miroir et en tournant rapidement sur moi-même.

« Sûr et certain. J'ai pas envie de devoir briser des mains un peu trop baladeuses ce soir. »

« Ok... Mais du coup, il me reste plus que la noire ou la rose pèche. Je pense que je vais partir sur la noire comme elle est plus moulante. »

« Je suis d'accord et puis elle te va bien. Contrairement à l'autre, y aura pas ton string qui dépasse. »