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Busan – Corée du Sud - 3 ans plus tard

Il s'en est passé des choses en 3 ans. Vous devez être en train de vous demander « attends, comment ça 3 ans plus tard, et comment ça BUSAN ? L'histoire était pas censée se passer à Séoul ? » Alors si, toute mon histoire s'est déroulée à Séoul sauf que comme je l'ai dit au début, il peut se passer beaucoup de choses en 3 ans alors je vais essayer de vous résumer ça le plus clairement possible.

Je ne sais pas si vous vous rappelez mais juste avant ce chapitre, j'avais avoué à Namjoon, mon « meilleur ami » que Jungkook était un ancien détenu et que j'étais tombée amoureuse de lui. Il avait réagi comme 99% de la population aurait réagi, c'est-à-dire, en hurlant, en pleurant et en me rayant définitivement de sa vie.

Une fois qu'il eut quitté mon appartement, je n'avais plus eu aucune nouvelle de lui et lorsque j'essayais de l'appeler, je tombais directement sur sa messagerie ce qui voulait dire que monsieur m'avait bloqué. J'avais eu du mal à m'y faire et à accepter la réalité pendant un moment. J'étais restée cloitrée une semaine chez moi, si ce n'est plus, en séchant les cours, à broyer du noir et à me morfondre comme si j'étais en deuil. C'était un peu le cas en fin de compte. J'avais du me résoudre à faire le deuil de cette amitié longue de 18 ans qui m'avait apporté tant de choses dans ma vie. Heureusement, j'avais lentement pu me relever et passer à autre chose grâce à la présence de Jungkook à mes côtés. Il avait pris soin de moi pendant toute cette période difficile, en me préparant à manger, en faisant le ménage, en allant faire les courses, en s'occupant de moi, en m'aimant. Tout simplement. Il s'était même rendu devant l'entreprise dans laquelle travaillait Namjoon, à plusieurs reprises pour le voir et essayer d'améliorer les choses entre nous. Sans succès.

Concernant mes parents, ha ! Là aussi les choses s'étaient plutôt mal passées. Je m'étais rendue chez eux pour leur parler de Jungkook, sans lui, parce que je voulais éviter que mon père s'en prenne à lui physiquement. Je les avais réunis dans le salon et je m'étais lancée dans un long et difficile monologue. Comme vous vous en doutez, mon père a très mal réagi. Il m'a giflé, m'a insulté de tous les noms, m'a dit qu'il avait honte de m'avoir pour fille, qu'il aurait préféré que je meurs à la naissance plutôt que de devoir élever une fille aussi indigne et pour finir, il m'a renié.

Ma mère, elle, avait pleuré pendant plusieurs jours à cause du choc et avait eu du mal à s'en remettre. Elle avait refusé de me voir et de me parler pendant plusieurs semaines. Tout mon entourage m'avait tourné le dos. Mes grands-parents paternels m'avaient eux aussi reniés et le mariage de mes parents avait battu de l'aile durant de nombreux mois. L'un rejetant la faute sur l'autre. Ma mère lui avait hurlé que s'il n'avait pas insisté pour que j'aille travailler dans une prison, rien de tout cela ne serait arrivé, que c'était de sa faute et qu'elle n'en pouvait plus de cette vie. Lui, avait hurlé à ma mère que si elle ne m'avait pas pourrie gâté comme elle l'avait fait durant toutes ces années, les choses auraient été différentes. Que j'aurais été plus sérieuse, plus à l'écoute et plus concentrée sur mes cours et mon avenir professionnel.

Malgré cet épisode dramatique, leur mariage avait tenu bon ce qui m'avait rassuré. Ma mère était allée rendre visite à ses beaux-parents pour mettre au clair la situation. Ils avaient longtemps désapprouvé mon choix puis ils avaient fini par s'y faire petit à petit. Je n'avais pas encore eu le droit à une visite de leur part mais j'avais reçu une carte d'anniversaire pour mon 25 ème anniversaire ce qui était mieux que rien.

J'étais en train d'étendre le linge dans la véranda lorsque je ressentis une forte douleur au bas ventre et posais ma main dessus.

« Oh bon sang... petit coquin... tu n'as pas envie de laisser maman étendre son linge hmm ? »

DÉTENU Nº010997Où les histoires vivent. Découvrez maintenant