21.

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20h00 le même jour.

Je terminais de me préparer avant mon diner de ce soir avec Jin, tout en tentant au mieux d'oublier cette fin de journée traumatisante et à la fois surprenante. Avoir vu le tatoué se faire battre de la sorte m'avait retourné l'estomac. L'avoir vu dans un tel état de faiblesse sans qu'il ne puisse se défendre m'avait réellement détruite. C'est à ce moment-là que je pris conscience que ce que je ressentais pour lui était bien plus qu'une vulgaire attirance physique. J'avais craint pour lui. J'avais craint pour sa vie. J'avais eu peur de le perdre.

Ha ! Des conneries n'est-ce pas ?

J'étais un cas irrécupérable. Mais le pire dans tout ça, c'était ce qu'il avait osé me dire avant qu'on l'emmène à l'infirmerie. Ces simples mots continuaient de résonner dans mon esprit.

« Je suis désolé. »

Il s'était excusé, pour toutes les choses odieuses et blessantes qu'il avait osé me dire et même lorsque ses doigts ont touché ma peau, ce geste brusque de sa part m'avait semblé être comme une caresse. Je devenais folle. Je m'en rendais bien compte. J'étais piquée. ET bien piquée. Pourtant, il n'y avait pas de quoi en faire tout un plat. Le tatoué s'était juste excusé. Ce n'était pas comme si nous avions échangé un baiser (ce qui ne m'aurait pas déplu) mais je devais arrêter. Arrêter de me bercer d'illusions complètement foireuses. Le tatoué était un détenu et moi j'étais une surveillante pénitentiaire en plus d'être une étudiante. Point final. Pourquoi est-ce que je me faisais du mal alors que j'avais un homme « parfait » à mes côtés.

Je venais d'accrocher mes boucles d'oreilles et me regardais une dernière fois devant le miroir. Je me trouvais parfaite ce soir. J'espérais tout de même ne pas en avoir trop fait. Après tout, ce n'était qu'un diner. Je sortis de ma salle de bain et partis vérifier mes messages sur mon portable. Jin arrivait dans 5 minutes. Etant donné, la sex-lation que je vivais avec lui, je lui avais donné mon adresse. Chose que je ne fais JAMAIS habituellement mais bon, je pouvais lui faire confiance. Il m'avait bien permis de dormir dans son propre lit sans se poser de questions.

N'est-ce pas ?

Mon portable vibra quelques secondes après et je vis un sms de lui, m'indiquant qu'il était juste en bas de mon immeuble. J'appuyais sur le bouton de l'interphone pour déverrouiller la porte d'entrée. En l'attendant je me parfumais et arrangeais une dernière fois mes cheveux. Voilà.

J'entendis des bruits de pas se rapprocher et je souris en le voyant. Il était à couper le souffle. Bordel. Cet homme était mannequin à ses heures perdues ce n'était pas possible autrement. Le noir sur un homme était la couleur du péché. Son ensemble pantalon lui allait comme un gant. Il retira ses chaussures et s'approcha de moi le sourire aux lèvres.

« Jin, qu'est-ce que tu –. »

Il m'empêcha de finir ma phrase et posa ses lèvres sur les miennes en encerclant ma taille d'une main. Je répondis à son baiser en passant mes bras autour de son cou. Il décolla ses lèvres des miennes après plusieurs secondes puis me tendit un bouquet de roses rose.

« Jin... tu es fou. Elles sont magnifiques. »

« Aussi magnifiques que la personne qui les reçoit. »

Cliché.

Je gloussai comme une petite fille et déposai un baiser furtif sur ses lèvres pour le remercier.
« T'es un amour. Merci. Mais il ne fallait pas, je t'assure. »

Je me rendis dans la cuisine afin de couper les tiges et de le mettre dans un vase d'eau.

« Alors comme ça je n'ai pas le droit de faire plaisir à ma copine de temps en temps ? » Il s'approcha de moi et caressa mes hanches en embrassant le bas de ma nuque. Ce simple contact de sa part me fit frissonner.

DÉTENU Nº010997Où les histoires vivent. Découvrez maintenant