Le Spécimen de laboratoire et le Chef de la mafia

Chapitre 14

"Dis-le fort et clairement.

- Vous, Monsieur Louis. Je vous choisis vous ! crie-t-elle du plus profond de son âme.

- Enfin, ce n'est pas trop tôt, rit l'homme avec une pointe de soulagement dans sa voix. Tu es sûre de ton choix ? Je ne te laisserai pas retourner en arrière.

- Oui, Monsieur Louis !

- Dans ce cas, commence-t-il en attrapant sa batte déposée dans l'entrée, débarrassons-nous de cet aimant à problèmes."

* * * * * 

La tête reposant sur un rocher dont la surface est plus ou moins plate, Aria maintient ses paupières closes. Sans doute trop effrayée de voir les coups venir.

"Ne bouges surtout pas. Je ne voudrais pas t'assommer de nouveau par accident."

L'homme abat sa batte de toutes ses forces, celle-ci rebondie sur le métal. Le choc endommage la batte en bois tant dis que le collier n'a le droit qu'à une éraflure. L'homme peste puis furète à droite, à gauche, pour dénicher quelque chose d'utilité. Il revient les mains vide et contrarié.

Seule la faible lumière du porche éclaire le duo dans la nuit sombre.

"Il n'y a que des bricoles ici. Je pourrais peut-être avoir du matériel en ville pour te retirer ce fichu GPS, il prend une aspiration, mais ça veut dire que je dois t'emmener avec moi. La forêt est bondée de dangers. De plus, il se peut que ces chiens te traquent alors je peux encore moins te laisser ici. Ça serait t'offrir sur un plateau d'argent."

- En ville ? s'émerveille l'adolescente. Je veux y aller ! Marianne m'avait dit de m'y cacher, dit-elle.

- Ça ne m'étonne pas. C'est plus facile de quadriller une petite ville en ruine que toute une forêt. La réception y est meilleure ainsi que le visuel, terrestre ou aérien, en oubliant pas la densité de la zone à couvrir. Avec ces chiens dans les parages, ils vont sûrement employer les grands moyens pour te récupérer et éviter que tu dévoiles leurs recherches. En parlant de ça, personne ne t'a donné un dossier ou des documents à apporter à tes sauveurs ?

- Non, rien... réfléchit Aria en fouinant dans sa mémoire. Par contre, Marianne a parlé d'un transfert et de données !" se remémore-t-elle.

L'homme se retourne instantanément. Il se précipite vers elle puis il s'empare des joues rougies de l'enfant. Ses yeux sombres brillent d'espoir, telle une flamme ravivée.

"Où sont-elles ?! Où sont ces données ?

- Là."

Aria pointe son collier avec un grand sourire. L'expression  de l'homme lui parait si joyeuse qu'elle pense que cette nouvelle pourrait le rendre d'autant plus heureux. Face à ce geste, l'homme semble perdre de sa belle couleur. Son expression perd de sa gaieté jusqu'à ressembler à une poupée. La flamme crépitant dans ses pupilles perd de son éclat au point de n'être plus que de la fumé.

"Fichu collier GPS à la noix..."

Un dilemme se dresse dans l'esprit torturé de l'homme.