Chapitre 7

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Tous les deux ont des vêtements sombres qu'Aria assimile à ceux des défunts soldats tels que B-7 et ses collègues avec tout de même des certaines nuances qui les différencient. Ils ont des espèces de masques à gaz noirs et imposants leur cachant aussi le cou. Le plus avancé à des cheveux châtains et porte de grosses lunettes opaque couvrant totalement ses yeux. Le deuxième les porte sur son crâne recouvert d'une chevelure ébène en pétard telle que le nostalgique Dr. F.

"Owens..." le maudit intérieurement Marianne. 

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Le plus avancé baisse tranquillement son masque à gaz en prenant une grande bouffée d'air fraîche. Tout en gardant ses imposantes lunettes opaques, il salut les deux femmes de sa main armée et d'un sourire moqueur. Ses gestes semblent enragés Marianne qui se met à trembler, habitée d'une violente rage. Il s'avance jusqu'aux portes du premier sas en tapotant impatiemment son arme à feu sur sa nuque. Derrière lui, des empreintes sanglantes le suivent telle sa sinistre ombre.

Réalisant que leur temps est compté, la doctoresse se précipite sous le côté droit du bureau. Quant à la jeune fille désemparée, elle se pétrifie sur place en serrant contre elle, sa clé. Elle sait que ces monstres veulent leur mort, certains ont mêmes l'air d'y prendre du plaisir ce qui l'effraie davantage.

"Aria ! Dépêche-toi de venir m'aider !" ordonne furieusement Marianne.

Sa voix cassante ramène immédiatement l'adolescente à la réalité. Elles doivent s'échapper. Une poussée d'adrénaline lui donne assez d'énergie pour rejoindre son seul et dernier repère. Marianne tire de toutes ses forces un long meuble disposé sous le bureau.

"Va de l'autre côté et pousse le en déboitant vers moi ! Accélère !"

La prisonnière s'exécute et attrape le coin en question en prenant soin de ranger sa précieuse clé dans la manche où se trouve déjà sa friandise. Prenant appuie sur ses genoux et la plante de ses pieds, Aria tente d'extirper ce poids grinçant sur le sol, comme indiqué. Pendant leur effort la voix robotique vient les interrompre.

"Ouverture des portes du premier sas du bunker Sud-Est en cours."

Leur regard se tourne instinctivement vers eux. Le plus avancé ouvre grands ses bras avec un sourire malsain. Les portes s'ouvrent, malheureusement, comme pour lui répondre. C'est alors que ces immenses et horribles monstres aux dents aiguisés font leur entrée dans le bunker. Certains marchent tranquillement dans les marres vermeilles, d'autres secouent leurs corps poilus imposants en éjectant du sang qui commence à sécher. Leurs gueules sont recouvertes abondamment de ce liquide si significatif. Leurs affreuses langues pendantes passent quelques fois nettoyer ce carnage.

L'homme, semblant être leur chef, leur fait signe de rester sur leurs positions puis demande à l'homme avec l'ordinateur et tout son matériel de le suivre. Aria se tétanise à cette vision impensable qui la révulse instantanément. "Comment un simple homme parvient à commander à des monstres ? Comment il peut même être de leur côté ? C'est impossible ! Inhumain !" se demande-t-elle stupéfaite.

Le chef se déplace lentement dans le sas, la tête tournée dans leur direction. Il fait glisser le bout de son arme sur la surface vitrée, ce qui amplifie toutes les émotions négatives de la jeune fille apeurée.

"Aria, ne le regarde surtout pas ! Il s'amuse à terrifier ses proies pour les faire paniquer et en même temps baisser leurs chances de s'échapper !" lui informe la doctoresse sans la moindre retenue.

Malgré ce que Marianne lui dit, l'adolescente ne parvient pas à dégager son regard de lui. Elle a bien trop peur qu'en déviant ses yeux de lui ne serait-ce qu'un instant, elle le retrouve la seconde d'après bien plus proche d'eux qu'il est déjà.

Le Spécimen de laboratoire et le Chef de la mafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant