Chapitre 40

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- MERDE ! hurle-t-elle à vif.

- Putain de merde, je t'en prie baisse d'un ton ! Je te donnerai autant de fraises que tu veux ! Je t'en supplie, calme toi !

- Merde, non ! Injure-t-elle exagérément. Je ne veux pas, merde ! MERDE ! »

* * * * *

 Les coussins balancés et les draps en bataille, le lit impeccable fait par une femme de ménage n'est plus qu'un souvenir. Tout ce remue ménage causé par une malencontreuse caresse. Il faut dire que le mafieux ne parvient pas encore parfaitement à prendre conscience que ses larges paumes peuvent rapidement atteindre divers zones de sa protégée. Ici, il est notamment histoire d'une des zones privées de la jeune fille, sa poitrine.

Ainsi, par un quiproquo, la jeune fille a de suite lancé l'offensive. L'objectif est simple : attaquer afin de neutraliser l'ennemi. Il faudrait encore réussir à le faire vaciller à coups d'oreillers bien moelleux. Après tout, son adversaire n'est d'autre qu'un homme-loup. Ses réflexes surnaturels lui donnent la capacité d'esquiver sans grand mal. Et encore, parfois il ne prend même pas la peine d'éviter les projectiles. Son corps robuste ne paraît rien craindre. Cette vérité semble agacée l'adolescente qui commence à taper du pied. Elle se met alors à chercher quelque chose de plus solide qui pourrait un minimum procurer de la douleur. Aria se tourne versa table de chevet. Elle cogne trois fois sur le bois. Ça me paraît assez dur, pense-t-elle en se penchant vers l'objet en question.

Sans attendre, elle attrape le meuble et tente de l'extirper afin de le balancer au visage de l'homme. Avant même que son projet ne se réalise, deux bras forts la soulèvent par la taille, la faisant lâcher prise. Furieuse de sa défaite, elle s'agite dans tous les sens. Ça ne manque pas de faire râler l'alpha.

- Bon Dieu, que tu peux être terrible ! Comment tu peux passer d'un agneau à un ouragan d'un claquement de doigts ?

- Je ne veux pas que tu me touches là ! s'écrie l'adolescente en pétard en couvrant sa poitrine. Les garçons n'ont pas le droit !

- Je suis tout a fait d'accord avec ça, ma petit fée. Et sois en sûre je m'assurerai que ce soit le cas tout au long de notre vie ensemble.

- Alors, pourquoi tu l'as fait ? L'interroge-t-elle perplexe.

- C'était un malencontreux accident. De plus, je suis une exception à la règle... marmonne-t-il à soi-même. Alors, mettons un terme à... qu'importe ce que c'est ! Tu vas vraiment attraper froid en restant comme ça, affirme-t-il en désignant les vêtements dégoulinant que porte sa moitié.

Raphaël n'a plus qu'une envie, en finir avec tout ça. D'une seconde à l'autre, la surintendante pouvait surgir puis, le frapper à coups de gourdin pour son inefficacité. Prestement, il se saisit des pans du pull d'Aria. Celle-ci ne semble pas l'entendre de cette oreille. Ayant peur qu'il refasse la même erreur, elle se débat d'autant plus.

Un grognement sourd la fige sur place. La dixième seconde plus tard, elle est plaquée contre le matelas. Les bras veineux viennent écarter sauvagement ses cuisses afin de les coincer autour de ses hanches. Puis, il verrouille ses frêles poignets au dessus de sa chevelure en bataille d'une seule main. De l'autre, il relève sèchement le menton de sa douce. Leurs yeux se sont connectés avec telle une puissance que l'adolescente sent son être trembler. La mâchoire contractée, il la surplombe avec cet air bestial naturel qui s'accentue par leur position.

- Tu mets ma patience à rude épreuve, ma petite fée des bois, souffle sombrement l'alpha dominant.

Sa voix rauque provoque de doux frissons qui remontent le long de son échine. L'espace d'un instant, une curieuse sensation parcoure le bas de son ventre. Celle-ci la pousse à creuser ses genoux dans le bassin de Raphaël. Les palpitations de son cœur s'intensifient à un rythme effréné. Sa respiration n'emmène pas large.

Le Spécimen de laboratoire et le Chef de la mafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant