Le Spécimen de laboratoire et le Chef de la mafia

Chapitre 5

L'agent en question acquiesce en plaçant des sortes de protections sur ses oreilles. Il en sort une autre paire qu'il pose sur celles de la jeune fille. B-7 saisit un objet qui à la forme d'un tube épais avec une tige en métal au-dessus. Il sépare la tige de l'objet avant de le balancer vers les loups. B-3 fait de même avec son adversaire puis se jette sur Marianne pour lui mettre l'espèce de protection sur les oreilles. Il plaque alors sa main contre les yeux. B-7 l'imite et soustrait la vue à l'adolescente.

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Une soudaine et brutale vibration fait trembler l'air. La jeune fille se cramponne au gilet par balle du soldat. Malgré sa camisole, elle enfouit le plus possible son visage telle une enfant cherchant la protection d'un parent. B-7 passe ses bras puissants dans son dos pour la plaquer et accentuer son emprise sur elle. Son coéquipier dégage le chemin en donnant un coup de pied de face dans le visage de l'assaillant qui était à genoux. Du coin de l'œil, Aria arrive à le voir allongé sur le sol, désarmé, une main sur son oreille et l'autre tendue vers le groupe.

Intégralement trempés, le reste du grouppe poursuit son chemin accompagné du bruit de la chaine de SS-11 891 qui s'entrechoque sur elle-même entre ses pieds.

L'air est rempli d'une forte odeur de sang comme dans la salle d'opération. Elle est mélangée à une autre qui est inconnue pour la prisonnière mais elle se rapproche à celle du brûlé. Elle doit sans doute provenir des armes à feu. Aria ôte l'objet lui couvrant les oreilles et le jette tout comme les autres. Elle entend au loin la voix haineuse de leur assaillant.

"Espèces de sales lâches ! Je vais vous arracher chaque membre lentement avant de vous laisser agoniser sous leurs crocs !" jure l'ennemi la rage au ventre.

Ses menaces sont suivies de longs hurlements de loups qui n'ont pas l'air d'être de bonne humeur. Des frissons de peur parcourent toute l'échine de la jeune fille l'obligeant à s'accrocher d'autant plus du bout des doigts. Elle tente de se rassurer en serrant le bonbon dans sa main.

"Le bunker est à moins de 400 mètres ! Quelle est la situation derrière ? questionne B-3 en inspectant vivement les environs.

- Ils sont à notre poursuite, et ils sont beaucoup plus nombreux qu'avant ! vérifie B-7 derrière lui en enclenchant un mécanisme sur ses lunettes.

- J'ai besoin de plus de précisions !

- Au moins une dizaine de loups à environ une centaine de mètres ! Ils se rapprochent très rapidement ! À ce rythme là, ils nous rattraperont bien avant qu'on atteigne le bunker ! décrit B-7 en maintenant fermement la jeune fille dans ses bras

- Merde !

- Ce n'est pas possible, faîtes quelque chose ! Vous êtes payés pour ça ! Je ne dois pas mourir, ni moi, ni elle ! s'égosille la doctoresse en pointant du doigt son cobaye. Donc dépêchez-vous de trouver une solution et plus vite que ça !"

Alors que les pas sur le verre brisé retentissent d'un rythme rapide, des grognements bestiaux rugissent dans un effet d'écho. Ils recouvrent pratiquement le craquètement de nos pas.

 "J'ai un plan alors tu m'écoutes très attentivement, déclare le chef de son éternel sérieux.

- Oui mais il faut faire vite ! s'affole B-7 en voyant la distance se rétrécir entre les loups et le reste du groupe.

- Hé ben ce n'est pas trop tôt ! s'exaspère Marianne.

- B-7, quoiqu'il arrive, assures-toi qu'elles arrivent au bunker saines et sauves, insiste bien B-3 après avoir pris une grande inspiration.