Chapitre 16

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Un grognement de mécontentement résonne dans le sous-sol.

"Je vais lui arracher des pattes un jour..." marmonne le bras droit avant de quitter lui aussi le sous-sol puant.

* * * * *

Les faibles rayons de lumières ne parviennent pas à atteindre le petit corps affaiblie.

Une faim dévorante et une soif désaltérante oblige la jeune fille endormie à se réveiller.

L'esprit encore de le brouillard, elle s'étire douloureusement. L'enfant sent sa gorge asséchée et son estomac se replier sur lui-même. Après une lente réflexion, elle remarque n'avoir ni bu, ni mangé depuis au moins plus de deux jours.

Une autre information lui revient en tête. Aujourd'hui, c'est son anniversaire. Elle a maintenant seize ans. Elle n'aurait jamais pensé être dans le monde extérieur il y a encore une semaine. Tous ces événements aussi traumatisants qu'improbables se sont enchaînés si vite pour la jeune fille. Elle a encore dû mal à croire que tout est bien réel.

Et si tout n'était qu'un rêve ?

Et si Marianne, B-7 et tout étaient encore vivants ?

Malheureusement, c'est impossible. Elle le sait bien.

Aria observe son nouvel environnement. Ce n'es plus la forêt fraîche recouverte par les ténèbres de la nuit.

Des murs en béton fissurés délimitent la grande pièce. Beaucoup sont recouverts d'images décolorées pour certaines et déchirées. Des meubles de divers matériaux sont bondés de papiers aux multi nuances et dimensions. Des caisses sont empilées un peu partout. Le sol est un carrelage salis et impacté. Des grilles rectangulaire parsèment le plafond. Des toiles de poussière et d'araignées en dit long sur l'entretien.

La jeune fille se redresse sur ses jambes engourdies. Elle retombe aussitôt sur ses genoux. Tous ses membres sont comme cotonneux.

Un fin matelas caché par un large tissus jaunâtre repose sous son postérieur. Un oreiller recousu de toutes parts lui apportait un confort supplémentaire. Un léger plaid en laine tient ses jambes bandées au chaud.

D'ailleurs, quelle est cette tenue ?

Une bien trop ample robe fleuri jauni par le temps lui sert d'habit. Une épaulette lui tombe négligemment au niveau de ses seins. Une partie de sa poitrine est donc mise à la vue de tous.

L'enfant retrousse le pan de cette robe pour examiner les dessins jonchant le tissu. Soudainement, un courant d'air caresse une partie de son épiderme qu'il ne devrait pas. Elle soulève complètement le pan. Aria est surprise de voir son intimité dénudé. Un raclement de gorge surprend l'adolescente dans sa constatation. Elle rabat le pan fleuri et baisse la tête, noyée dans la honte.

"Désolé de déranger ton inspection mais je venais vérifier si la belle au bois dormant était enfin sortie de ses songes.

-Pardon... S'il vous plaît, Monsieur Louis... Oubliez tout ce que vous venez de voir... le prie-t-elle la voix cassée et les joues rougies.

- Parole d'aveugle. À titre informatif, c'est une connaissance qui t'a changée, une femme."

Aria ne répond que d'un hochement positif de la tête en prenant soin de la garder baissée. L'homme se gratte l'arrière du crâne. La situation est gênante pour lui aussi. Il s'approche de se rescapée. Il dépose sa paume sur le haut de la longue chevelure brune.

"Tu n'as mal nulle part ? demande-t-il gentiment.

- Je ne sais pas... Mon corps est tout mou...

Le Spécimen de laboratoire et le Chef de la mafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant