Bonus + Chapitre 39

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À cette constatation, le mafieux se dirige vers l'une de ses larges mallettes déposées par le personnel de maison. Un panoplie ses armes à feux favorites se dévoilent. Il en extirpe une et s'installe sur le canapé. Il dépose tout le matériel nécessaire sur la table basse en verre, puis, débute le nettoyage de la première. Il démonte l'arme avant d'astiquer les pièces en silence. La nuit va être long, mais il a de quoi s'occuper l'esprit jusque-là.

* * * * *

Scène du dîner

Le duo descend main dans la main les longs escaliers car Aria n'a pas encore acquéris l'équilibre et l'agilité nécessaire pour le faire seule. Il faut dire qu'elle est encore en cours de rétablissement malgré les apparences. C'est donc escortée par Raphaël, qu'elle longe les couloirs anciens jusqu'à leur destination. Toujours habillée de son tablier de cuisine parsemé de tache de peinture, Aria relève les pans pour éviter de trébucher dessus. Ses yeux divaguent vers les fenêtres donnant sur la cour d'entrée enneigée. Dans le brouillard de la nuit, les petites lumières de jardin délimitent l'allée principale et des recoins du bout de jardin présent. Chaque point lumineux est agencé selon son prochain pour effectuer une symétrie parfaite. Cette constellation éclaire le chemin de ceux étant de garde pour les six prochaines heures. Ce soir, la lune est absente. Des nuages épais la remplacent.

La jeune fille détourne le regard pour observer le mobilier chaleureux mais, une vibration l'interrompt. Elle stoppe leur marche. Elle se défait de son contact avec le mafieux. Aria place ses paumes au creux de sa poitrine.

Quelque chose ne va pas.

Une seconde vibration s'effectue en elle comme un mauvais présage. Elle n'aime pas ça. C'est mauvais. Elle ne se sent pas du tout à l'aise. Un amas se forme au fond elle. Un sentiment de malaise se propage. Puis, plus rien.

Cet amas a disparu aussi vite qu'il est apparu. L'alpha a tout de suite remarqué que sa petite fée s'est soudainement statufiée sans raison apparente. Perdue dans son monde, elle ne semble pas l'entendre quand il prononce son nom. Il étreint sa taille pour la ramener sur terre, puis il caresse sa joue tout en relevant délicatement son menton.

« Aria, qu'est-ce qui se passe ? »

Cette fois-ci, sa voix semble lui parvenir car elle son attention est enfin dirigée vers lui. Ses iris sont brouillées par une confusion qui est réciproque. Une montée de stress assaille le mafieux en observant la position adoptée par son élue.

« Tu as mal ? C'est ton cœur ? l'interroge-t-il promptement.

- Non... répond-t-elle encore plongée dans l'incertitude. Rien.

- Alors, pourquoi tu t'es si brutalement arrêtée ? »

Aria hausse ses épaules, ne sachant pas quoi répondre. Elle-même n'a pas compris cette sensation bizarre dans sa poitrine.

« Tu pensais à quelque chose en particulier ? poursuit-il en callant une mèche de cheveux derrière son oreille.

- Non...

- Ce n'est rien, la rassure-t-il. Si tu vas bien, c'est le principal. Avertis-moi au moindre souci.

- Oui », opine l'adolescente perturbée.

Derrière de lourds battants, se dresse une salle à manger des anciens temps. La table d'un bois sombre peut accueillir un buffet. Les chaises en cuir ajoutent de la modernité. Le lustre baroque est scintillant d'une toile de pampilles de verre, si ce n'était pas du cristal. Sur trois étages, la lumière éclot de différents bourgeons d'or. De minuscules créatures paraissent s'être fondus parmi l'alliage. La vue humaine ne permet d'en admirer les délicats détails de sa position, contrairement à certains surnaturels.

Le Spécimen de laboratoire et le Chef de la mafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant