Chapitre 8 : L'apprentissage de la tolérance

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Bonjour tout le monde ! 

Oui oui je sais, ce n'est pas ce chapitre que vous attendez. Mais ça vous fera passer le temps en attendant l'objet de vos désirs ! 

Bonne lecture <3 

***

La discorde est le plus grand mal du genre humain et la tolérance est le seul remède. 

- Voltaire 
Dictionnaire Philosophique


*** 

Chapitre 8 : L'apprentissage de la tolérance.

Mardi 2 Octobre 1990

Je suis épuisée.

Franchement je ne sais plus quoi faire avec Charlie. Parler ne marche pas. L'embrasser ne marche pas. Lui laisser du temps ne marche pas. Il m'a promis une solution mais en attendant rien ne bouge. J'ai vidé mes réserves de cigarettes tant la situation me met sur les nerfs et Aidan l'a senti au dernier entrainement. Au bout d'une demi-heure, j'étais essoufflée et j'ai manqué de lucidité tout le long de la séance ... Sans compter McGonagall qui m'a encore fait savoir que mon devoir était incomplet et indigne de mon intelligence. Mais là, rien d'inhabituel.

Je crois que Bérénice me trouve ridicule de me voir ainsi me ainsi me rendre malade pour un mec. Et elle n'a pas tort. Comment j'ai pu laisser cette situation s'installer en moi ? Cette dépendance, cette crispation, cet échange qui n'est même plus réciproque ? J'essaie de me convaincre que j'aime Charlie, que c'est ça l'amour et que s'il veut être vrai il doit nécessairement faire mal mais la vérité c'est qu'il a crée un besoin en moi. Je lui ai littéralement mis mon équilibre entre ses mains et il l'a accepté comme une mission sacrée. Je ne suis pas sûre que ce soit parfaitement sain. Je ne suis plus sûre de rien.

J'ai envie de sécher le double cours de Potion ce matin, mais je ne sais pas ce que je pourrais faire à la place. Voler peut-être ? Non ça me rappellerait trop Charlie ... Je ne sais pas. Je ne sais plus.

***

Cette fois, l'explosion fut terrible et dévasta la table. Affolé, Farhan s'abrita sous ta table au moment où son chaudron explosait en mille gerbes d'un vert criard et brûlaient leurs grimoires et parchemin comme un poison acide et destructeur. Les élèves avaient poussé un cri d'effroi devant le spectacle et Tonks s'était précitée vers lui quand le volcan fut calmé, paniquée.

-Farhan ! Ça va ?

-Retournez à votre place ! rugit Rogue en la repoussant. Qui est responsable de ça ?

Farhan était trop occupé à étouffer le feu qui avait pris sur sa cape pour répondre. Des débris de parchemins en flammes tombaient sur le sol en se consumant lentement. Une fois qu'il fut certain de ne plus rien risqué d'autre que la colère de Rogue, Farhan émergea de sous le bureau et chercha la responsable du regard. Joséphine Abbot s'était simplement éloignée, les bras croisés sur sa poitrine, sa longue chevelure châtain ramenée sur son épaule, impassible. Elle jeta un bref coup d'œil à Farhan avant de rouler des yeux devant son regard furieux et de lever la main.

-Moi, professeur.

-Abbot, lâcha Rogue dans un murmure terrible. Vous avez fait exploser le chaudron d'O'Neil ?

-J'ai malencontreusement échangé sa poudre de corne de licorne avec celle de pissenlit ...

Elle se mordit la lèvre, si bien que Farhan en penserait presque que c'était effectivement accidentel lorsqu'il lui avait demandé à la jeune fille de lui passer les ingrédients qui se trouvaient devant elle. Joséphine avait l'air ailleurs à ce moment-là et n'avait pas décroché un mot du cours : il ne s'était pas méfié jusqu'à ce que son chaudron commence à crépiter. La réaction se justifiait maintenant. Rogue contempla leur table, le chaudron de Farhan maculé d'une bouillie verte qui sentait le plastique fondu et les tables noircies par endroit. Impossible de savoir s'il était énervé ou satisfait du carnage provoqué par Joséphine.

La dernière pageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant