Chapitre 11 : Rien ne se perd, rien ne se crée ...

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Et voilà le chapitre suivant promis ! Avec une petite gourmandise à un moment que je sais que vous allez tous.tes apprécier ... on se retrouve en bas pour faire un point ! 

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 ! WARNING !

Même chose qu'au dernier chapitre : Certains propos dans le chapitre (Au début) peuvent heurter la communauté LGBT+. C'est fait dans un soucis de réalisme et en aucun cas ça ne traduit ma profonde pensée. Je vous demande pardon d'avance pour les heurts occasionnés. 

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L'inconvénient de la pudeur, c'est qu'elle se jette sans cesse dans le mensonge ... 

- Stendhal. 

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Chapitre 11 : Rien ne se perd, rien ne se crée.

Jeudi 11 octobre 1990

Clap clip clap, petite pluie l'avril tombe du ciel en jolis diamants ... Clap clip [tâche] pluie d'avril, ta mélodie est un enchan [tâche] antement , enchantement ...

Clap clip clap, quand le ciel se [tâche] refrain met du bleu dans le cœur ... Clap clip clap, giboulée d'étoiles peint l'arc-en-ciel aux couleurs [tâche]

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Bérénice Abbot avait toujours apprécié se lever aux aurores. Elle était la seule de sa fratrie à apprécier le matin : Ophélia trainait très souvent au lit et Joséphine était une créature de la nuit qui veillait tard pour contempler les étoiles. Mais pour Bérénice, le plus beau spectacle c'était celui du soleil qui se levait, rendait au monde ses véritables couleurs et faisait jouer des ombres et lumières aussi incroyables que fascinantes sur son univers. Et du haut de la Tour de Serdaigle, le spectacle sur les montagnes était d'une magnificence à couper le souffle. Elle ne s'en priverait pour rien au monde ...

Pelotonnée dans sa robe de chambre sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, elle étouffa un bâillement quand le cercle solaire émergea enfin de l'horizon. Il fallait qu'elle profite de ces derniers instants : les jours allaient raccourcir et bientôt elle serait en cours avant l'aube. Déjà ses camarades de dortoirs s'agitaient dans leur lit et le réveil de Joan sonna d'un son si strident qu'il réveilla l'ensemble des filles. Un bruit étouffé derrière les rideaux de Maya indiqua que son sursaut l'avait projetée contre sa tête de lit et sa chatte noire de malheur émergea du baldaquin avec un miaulement indigné. Gracieuse, elle fit quelques pas en direction de Bérénice qui tapota ses genoux jusqu'à ce que Bastet y saute et s'y love, apportant avec elle sa chaleur et les vibrations rassurantes d'un ronronnement.

-Joan, je hais ton réveil ! beugla Vivian depuis son lit.

-Boh, au moins il nous réveille toutes, tempéra Maya en émergeant du sien, les yeux gorgés de sommeil. Enfin, toute sauf une.

A l'aveugle, elle adressa un signe de main à Bérénice et tira ses rideaux pour découvrir son lit complétement défait. Ses boucles noires tombaient en cascades resserrées sur ses épaules et son visage. Bérénice trouvait ce phénomène impressionnant : à présent, elle était incapable de songer qu'elle ressemblait si fort à Farhan O'Neil. Et puis après sa douche, elle dompterait sa chevelure en chignon stricte avant de se vêtir de son hijab qui masquerait le plus grand marqueur de la féminité : les cheveux. Et une fois la féminité écartée des traits, la lumière était faite sur l'évidence.

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