Chapitre 58 : Fendre l'armure et trouver le coeur

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Un petit craquage des familles pour vous consoler de la rentrée qui approche? Allons-y c'est cadeau ! 

En plus je viens ENFIN de finir l'épilogue ! Dont je ne suis pas satisfaite, je ne vais pas mentir, mais au pire je le retravaillerais. Ne me reste plus que le "Et après !" 

Et puis j'ai fortement conscience que c'est peut-être cruel de vous laisser avec l'épée de Damoclès au dessus de la tête : la fin du dernier chapitre était très rude et c'est peut-être mieux d'enchainer ses deux-là ... 

Alors je rappelle dans la lignée du chapitre précédent ... 

!! TW !! 

Mention de tentative de suicide

Voilà ... sur ses bonnes paroles ... Bonne lecture ! 

PS : ne vous étonnez pas de ne pas voir de journal de Jo, comme c'est la suite immédiate du chapitre précédent il n'y en a pas ! 

***

À tous les signaux de détresse
Dis, comment j'aurais pu faire face
Pris entre le feu et la glace?

Au-delà de nos différences
Des coups de gueule, des coups de sang
À force d'échanger nos silences
Maintenant qu'on est face à face
On se ressemble sang pour sang


- Sang pour Sang 
Johny et David Hallyday. 

***

Chapitre 58 : Fendre l'armure et trouver le cœur.

Affalée contre le mur qui jouxtait l'infirmerie, Bérénice Abbot pleurait.

Les larmes avaient jailli toutes seule, dès qu'elle s'était écroulée au sol après avoir couru dans tout le château. Elle s'était laissée tombée, à bout de force, avec ses manches tâchées de sang et ses jambes qui tremblaient avoir descendu tous les étages du château à marche forcée derrière le brancard qui avait amené une Joséphine blême et inanimée à l'infirmerie. Son horizon s'était réduit à son seul poignet visible, compressé dans un pansement dont la blancheur commençait à se parer d'écarlate. Puis les portes s'étaient refermées, l'horizon abattu et ses nerfs avaient lâchés. Elle n'avait même pas eu le temps de s'en sentir honteuse, ou de s'obliger à tenir. Le flot l'avait simplement submergé sans même lui demander son avis.

-Je n'ai pas trouvé Farhan mais j'ai croisé Charlie qui revenait de chez Hagrid, et je lui ai ... Oh Berry ...

Bérénice voulut éponger ses joues, avant de brutalement réaliser que ce qu'elle risquait d'étaler sur son visage ce n'étaient pas des larmes mais du sang. Fort heureusement, Maya veillait et d'une main qui tremblait, elle lui tendit un mouchoir. Bérénice ne tenta même pas de se cacher, de refuser ou de sourire : elle attrapa l'offrande comme si sa vie en dépendait.

-Je suis désolée, hoqueta-t-elle, le nez dans le mouchoir. Je ne devrais pas ... C'est nul ...

-C'est loin d'être nul, arrête, c'est parfaitement normal d'être sous pression ..., murmura Maya en prenant place près d'elle. Enfin c'est ta sœur ... Ce n'est pas simple de la voir dans cet état.

La gorge nouée, Bérénice hocha la tête. Maya avait mis le doigt sur la raison pour laquelle les larmes avaient jailli avec autant de force et de facilité. Voir Joséphine dans un état pareil provoquait des émotions totalement irrationnelles qu'elle n'était pas en mesure d'endiguer. Un frisson la parcourut lorsque le tableau lui traversa une énième fois l'esprit : Joséphine, auréolée par la froide lumière du matin, blême et le visage barbouillé de larme, le couteau dans ses doigts lâches ... L'image lui donna la nausée. Maya posa une main rassurante sur son bras.

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