Chapitre 30 : Des actes et des mots

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COUCOU LES ENFANTS 

Allez vous avez le droit au chapitre un peu en avance ! Je suis à Budapest, mais il fait super chaud on s'est mis au frai pour mieux sortir ce soir (on va aller tenter ces fameux bains hongrois ...) et demain c'est juste notre plus grosse journée en terme de visite et je sais qu'on rentrera tard sooo ! ça vous arrange, ça m'arrange, tout va bien ! 

En plus vu comment s'est fini le dernier chapitre ! Oh la la comment je vous ai traumatisé avec le Simoria, je l'ai senti dans les commentaires c'est trop drôle ! Mais si j'ai fait LDP, c'est justement pour explorer des pistes complètement différentes que dans O&P. C'est bon la relation longue j'ai donné. C'était incroyable, mais là je voulais quelque chose de plus chill à gérer. Enfin chill ... HEHEHEHEHEHE 

Et continue donc ! Bonne lecture, j'espère que le chapitre vous plaira ! 

***

La passion est le pressentiment de l'amour et de son infini auquel aspirent toutes les âmes souffrantes. 

- Honoré de Balzac

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Chapitre 30 : Des actes et des mots.

Samedi 23 février 1991

J'ai embrassé Farhan O'Neil.

Il faut que je me le répète jusqu'à ce que je le croie. Parce que seule dans mon lit, ce n'est pas évident.

La seule chose qui me permet de m'assurer que ce n'est pas un rêve, c'est de me retrouver en sa présence. Parce qu'il a changé. Plus distant, les mâchoires crispées ... je sens qu'il faut tout pour éviter de me regarder, de m'adresser la parole. Et je suis à la fois vexée et furieuse ... mais aussi soulagée.

Parce que dès qu'il daignera ouvrir la bouche, il va falloir parler. Mais parler de quoi, exactement ? « Je n'arrête pas de te regarder depuis plusieurs semaines, ça fait plusieurs jours que je REVE de t'embrasser... » et après Joséphine ? Après ça, qu'est-ce qu'on fait ?

Alors évidemment que j'ai adoré l'embrasser. C'était vraiment quelque chose d'incroyable. J'avais l'impression que ma tête émergeait de l'eau, qu'après avoir reçu les signaux du monde par brouillement depuis quelques mois mes sens reprenaient enfin vie. Et évidemment qu'encore maintenant, j'en ai envie. J'y ai goûté et c'est loin de m'avoir guéri. Non, ça ne me suffit pas, j'en veux encore ... j'en veux plus.

Evidemment que c'est quelqu'un que j'apprécie. Que j'ai adoré chaque moment passé ensemble. Que ce n'était pas simplement ses gestes qui me faisaient vibrer mais ses mots, sa façon d'être.

Et pourtant ... et pourtant ... je la sens, la barrière. Je la sens physiquement entre nous depuis le début, transparente mais perceptible, la barrière qui m'empêche de voir plus loin que ce baiser. J'aimerais dire qu'elle ne vient que de lui, que c'est lui qui l'instaure mais c'est faux, c'est moi aussi.

J'ai peur. Voilà, c'est dit. Je suis morte de trouille. Et je suis incapable de comprendre pourquoi.

***

Lauren était forfait pour le match.

Pour peu, Charlie en aurait crucifié Polly sur place : il la tenait hautement pour responsable de la blessure de sa seconde poursuiveuse et il l'aurait bien elle aussi privée de match s'il avait pu. Malheureusement, il n'avait qu'une remplaçante formée : la petite Alicia qui s'entrainait parfois avec eux. La jeune fille avait par ailleurs montré de belles choses et une belle complémentarité avec Angelina. Mais cela rendait tout de même Charlie assez fébrile. Avec le forfait de Lauren, les uniques joueurs qui avaient une longue expérience dans cette équipe était lui-même et Olivier. Cela faisait une courte colonne vertébrale.

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