Chapitre 36 : La vérité est-elle vertueuse ?

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Hello everybody ! 

Comment vous allez bien? 

Moi je suis en train de crever sous une crève mais je tente de survivre pour pouvoir retrouver l'Hydre dimaaaaanche ! 

Et dites, quelqu'un regarde la série les Anneaux de Pouvoirs ? Sérieux je suis aussi schizophrène que Gollum avec cette série. D'un côté je trouve que l'esthétisme est incroyable, que les personnages et leurs dynamiques sont vraiment chouette, des interactions vraiment sympas à suivre et que j'adore découvrir cinématographiquement Numénor, je suis agréablement surprise par Elrond que je trouve étrangement parfait ... mais à la fois, à chaque fin d'épisode je reste sceptique. J'ai dû mal à relier toute l'histoire aux récits des Contes et Légendes et au Smilmarillon, je suis toujours dans l'attente en fait, je reste sur ma faim et je ne peux pas m'empêcher de râler justement parce que j'ai l'impression que ça s'éloigne. Et je n'arrive pas à me faire à leur version de Galadriel, je ne retrouve pas du tout la Galadriel de Tolkien. BREF j'avais besoin de partager mes impressions plus qu'ambivalentes ! 

Bon maintenant le chapitre après toutes les révélations de la semaine dernière ! Bonne lecture les enfants ! 

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Sans le mensonge, la vérité périrait de désespoir et d'ennui. 

- Anatole France

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Chapitre 36 : La vérité est-elle vertueuse ?

Jeudi 14 mars 1991

Aujourd'hui je suis allée tenter quelque chose que Pomfresh m'a conseillé la dernière fois que je suis allée la voir. Et j'avais hâte de le faire, parce que pour la première fois ça sonnait bien en moi. Vraiment dans l'idée d'assouvir un vieux fantasme ...

D'après elle, quand on a subi une violence pareille et qu'on l'a autant intériorisé, il faut parvenir à la faire jaillir, à l'extraire – sans pour autant de se faire du mal. Elle a découvert les griffures que je me suis faite sur le ventre, Merlin son regard ... Je pense que j'ai pu mesurer toute l'horreur de ma situation dans son regard. C'est là qu'elle m'a proposé d'extérioriser autrement.

Alors je l'ai fait. J'ai pris mon balai et je suis partie dans les montagnes. Déjà ça m'a vraiment fait du bien de voler à nouveau, sans la pression de la performance, simplement pour profiter. Et une fois isolée, je me suis posée.

Et j'ai hurlé.

Vraiment j'ai hurlé à m'en casser la voix, hurler à m'en lacérer la gorge, hurler enfin avec la certitude qu'au milieu des arbres, Mère Nature entendait mon cri, m'écoutait, frémissait. J'ai hurlé jusqu'à en pleurer, hurler jusqu'à en rire, hurler jusqu'à m'étourdir et ne pas vraiment savoir pourquoi je le faisais. C'était des cris, c'était des mots – et je me souviens à peine desquels – c'était de tout mais pour la première fois enfin ça sortait. Depuis quand j'avais besoin de ça ?

Je n'ai jamais autorisé ma rage à sortir, en fait. Parfois elle explosait, par intermittence, elle s'est fondue dans mon caractère pour se camoufler, elle restait là, latente sous ma peau, bien au chaud. Mais là enfin j'ai eu la sensation de l'exprimer, de la jeter à la face du monde. Ça m'a tellement épuisée que j'ai de la peine à tenir ma plume. Je tremble, je suis vidée. Enfin.

Je comprends pourquoi Charlie aime tant la forêt. C'est beau. C'est bienveillant. C'est rassurant. Oui, je me sens enfin rassurée. Je pense que je reviendrais.

La dernière pageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant