Chapitre 32 : Blessures enfouies

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Hello tout le monde <3 

ça faisait longtemps que j'avais pas posté un jour en avance - ça équilibre la dernière fois où j'avais posté un jour en retard ! 

Et en plus je n'ai pas grand-chose à raconter - si ce n'est que mon rappel du tetanos m'a mis un uppercut, j'ai été HS 24H. Mais comme j'ai beaucoup de chose  à dire à la fin ça va compenser ! 

Bonne lecture <3

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TW (que j'ai la peine de mettre mais je me sens obligée ) : On va parler de violences sexuelles

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On dit que le temps guérit toute blessure. On dit que l'on peut toujours oublier. Mais la vie est toujours là et le temps qu'elle dure, par la joie ou par les pleurs, toujours mon cœur est travaillé. 

- George Orwell

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Chapitre 32 : Blessures enfouies.

Jeudi 28 février 1991

POURQUOI IL A FALLU QUE JE PARLE A CHARLIE

C'était trop bien, j'ai vraiment eu l'impression qu'on avait drainé toute la tension et la colère qui nous a bouffé depuis qu'on a rompu. J'ai revu le garçon qui m'avait apprécié, respecté, valorisé. Et c'est exactement ce qu'il a essayé de faire en me mettant dans la confidence, en m'attendant pour aller voir Brûlopot. Il ne voulait pas me mettre sur la touche pour que je ne me sente pas à l'écart, ne pas me blesser. C'est Charlie, du vrai, le gentil Charlie dont j'ai cru un jour être amoureuse.

POURQUOI IL EST DE RETOUR MAINTENANT.

Qu'est-ce que je fais moi avec ça ?

Sans déconner, ça me donne un vrai cas de conscience. C'est le meilleur ami de Farhan. Quand je sortais avec Charlie, je disais même que c'était son âme sœur tant ils sont collés l'un à l'autre, tant ils font tout ensemble, tant Charlie le protège. Est-ce que j'ai vraiment le droit d'être le grain de sable qui risque de gâcher leur amitié ? Est-ce ça en vaut la peine ? Est-ce que j'en vaux la peine ?

J'avais réussi à minimiser ça, à me dire que tout était possible, que je pouvais passer outre Charlie mais il me parait insurmontable. J'ai l'impression d'être en train de gâcher quelque chose, c'est terrible. Ça me tiraille tellement que j'ai eu envie de pleurer. Je ne sais pas, une fois rentrée j'ai recroisé Farhan et l'avoir embrassé m'a paru être une trahison, pour la première fois. J'avais l'impression d'avoir trahi Charlie, ce qu'on avait vécu. Même s'il n'y a plus rien entre nous, qu'il n'y aura plus jamais rien. Rien ne se perd, tout se transforme et la romance c'est transformée en rage avant de devenir un souvenir affectueux.

Et pourtant, quelle est la première chose à laquelle j'ai pensé en voyant Farhan ? L'embrasser. Bon à moitié parce qu'il était avec Maya et qu'elle m'a dit tout ce que Charlie venait de me dire sur la lettre du guérisseur et que clairement ils avaient l'air vraiment dix pieds sous terres. Alors j'ai eu envie de le consoler. Vraiment, il était juste hors de question pour moi de juste passer mon chemin et retourner dans ma tour alors qu'il faisait cette tête-là.

Je suis foutue.

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Joséphine n'avait jamais détesté être en retenue. C'étaient des moments solitaires, parfois même amusant, comme lorsqu'elle avait dû ranger la Salle des Trophée en troisième année et qu'elle s'était retrouvée fascinée par chacun des noms. Ou lorsqu'elle s'était retrouvée à écrire son journal sous la surveillance laxiste d'un professeur ou d'un préfet. Au pire, c'était ennuyeux mais rarement pénible. En revanche, cette retenue-là lui promettait l'enfer. Lauren McColley lui promettait l'enfer.

La dernière pageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant