Chapitre 37 : Par delà l'égoïsme

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HELLO

Ici Perri, en direct de son appartement et toujours un pyjama (avoir son vendredi, c'est la vie). Je devais poster ce matin, mais figurez-vous que je viens de structurer un peu ma Next-Gen (les enfants de mes personnages LDP + O&P) parce que je me suis rendue compte que comme les deux fanfics sont plus proches de la fin que du début, j'ai de moins en moins de chose à brainstormer et ça me dépriiime. Donc j'ai brainstormé les enfants ! 

En vrai ça devient un véritable problème parce que j'ai deux heures de routes par jour et que je les comble essentiellement par du brainstorming. Ma voiture, meilleur outil de créativité. ça, et les champs picards que je traverse. 

Sinon comment vous allez en ce vendredi ensoleillé ? 

Bonne lecture, Perri vous aime tous.tes <3 

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Je me rends compte avec mélancolie que mon égoïsme n'est pas si grand puisque j'ai donné à autrui le pouvoir de me faire de la peine. 

- Antoine de St Exupéry 

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Chapitre 37 : Par-delà l'égoïsme.

Mardi 19 mars 1991

Je déteste avoir la petite tête de Farhan dans mon champ de vision.

McGonagall va me tuer si elle me découvre en train d'écrire dans mon journal pendant son cours mais c'est soit ça, soit me mettre à pleurer de frustration. Il est là, juste devant moi, à côté de Charlie. Il sourit à peine et je sais que c'est à cause de moi et rien que l'idée me brûle de l'intérieur.

Le pire ? C'est que j'ai la sensation d'avoir fait ça pour rien. Je veux dire, il a fallu que Charlie vienne me voir avec un nouveau mystère pour que je replonge dedans la tête la première, même si le but c'est de me concentrer sur moi, même si le but c'est de me libérer des problèmes des autres pour que je puisse enfin m'atteler aux miens. Mais ça, je n'y arrive pas. Lui, je n'y arrive pas.

Respire Jo. Souviens-toi de tes autres raisons : il n'a pas besoin que tu pèses sur lui en ce moment. Lui aussi a des problèmes à régler, et il a besoin de quelqu'un avec qui partager son fardeau. Tu ne peux pas être cette personne alors que tu viens à peine de te redresser sur tes deux jambes. Quand tu seras solide dessus, ça se rediscutera ... Déjà tu t'es relevée, c'est un progrès, peut-être que ...

Mais qu'est-ce que je raconte ... ? J'ai laissé passer ma chance. Je ne peux pas lui demander d'attendre ... Je n'ai pas envie d'exiger quoique ce soit de lui. Pour la première fois, j'avais envie de donner ... mais je suis encore trop creuse à l'intérieur pour le permettre.

***

Charlie aurait aimé que cette affaire coule sur leur amitié comme l'eau avait ruisselée sur son corps. Mais la vérité, c'était que si les confidences avaient semblé expurger un poison de l'organisme de Farhan, il sentait toujours une sorte de barrière, une certaine gêne. Charlie n'arrivait pas à retirer de son esprit qu'il aurait dû voir, savoir, mais surtout que leur histoire n'avait strictement aucun sens. Sa relation avec Joséphine avait bien prouvé qu'il n'avait aucun goût ni connaissance pour le romantisme, alors il tentait de raisonner rationnellement. Et rationnellement, tout clochait – à commencer par leur compatibilité, mais c'était l'élément qu'il taisait plus que tout.

Alors il se retrouva dans une situation des plus inconfortable lorsque Brûlopot revint deux semaines avant les vacances de Pâques. Lorsqu'ils s'étaient rendus à son cours à la lisière de la forêt interdite, Joséphine avait réussi à accrocher son regard, entendu et son ventre s'était nouée. La jeune fille lui avait toujours semblé complexe, difficile à cerner ... et depuis qu'il savait ce qui s'était passé avec Farhan, c'était pire. La tension lui ruina son cours préféré : il resta crispé pendant deux heures, appréciant à peine la verte nature autour de lui ou le contact avec les diricos face à lui. Même Farhan parut plus fasciné que lui par ses oiseaux aux plumes flamboyantes incapables de voler, mais qui compensait amplement par sa capacité à apparaître et disparaître à sa guise.

La dernière pageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant