Beneath the boardwalk (french version)

le dérapage

Quelque chose n'allait pas.

J'avais entendu pendant le cours d'art que Turner avait une fois manqué un mois de cours sans une seule explication. Il était titularisé, donc on lui a accordé un sursis. Cela n'avait pas de sens. Il n'avait que vingt-huit ans et il n'a pas été renvoyé pour ça.

Personne ne savait quand il a commencé à travailler ici. Il a juste en quelque sorte ...commencer à travailler. Et tout le monde avait eu trop peur de l'interroger à ce sujet. L'endroit où il vivait, ce qu'il faisait en dehors des cours était un mystère complet que personne n'avait encore résolu. Il n'était pas comme les autres professeurs. D'autres étaient des adultes sympathiques et responsables avec un programme strict et un enseignement fiable. Il était le contraire - il était imprévisible. Ça n'etait pas logique.

Turner aurait pu être proche d'un mot maudit compte tenu de l'aversion de tout le monde quand je l'ai dit. C'était quelqu'un que personne aimait, ou du moins personne n'avait le courage de l'admettre.

Mais ce n'était pas ce qui n'allait pas, du moins pour le moment.

Quand j'ai quittée le cours d'art aujourd'hui, j'ai triée mon sac dans les couloirs. Il y avait une note à l'intérieur. Ce n'était certainement pas la mienne, et je n'avais vu personne glisser quoi que ce soit dans mon sac de toute la journée. Ça m'a glacé le sang.

Tu n'es pas douée pour te cacher. -N Des gens sont passés à côté de moi dans les couloirs, mais aucun n'a prêté attention à mes doigts tremblants.

Je m'étais fait transmettre le Boardwalk quand j'étais jeune par la volonté de ma grande-tante et j'avais emménagée assez récemment dans le salon. Je suis venu ici pour m'enfuir. Et l'écriture était un horrible rappel de l'endroit où j'avais vécue, où les maisons tombaient en briques et les téléphones étaient équipés de fils. La petite ville était maudite, et en voici une note. Écrite par mon ex.

J'ai froissé le papier et l'ai jeté par terre, le laissant dans le couloir. J'étais paranoïaque. Cette note ne pouvait pas m'être adressée. Il n'y avait aucun moyen que mon ex me trouve, et il n'y avait aucun moyen qu'il m'ait envoyé ce mot. Il n'était pas là.

Pourtant, l'écriture restait comme un mal de tête qui ne disparaissait pas.

* * *

J'ai remis avec suffisance mon devoir refait sur le bureau de Turner pendant que je me dirigeais vers mon siège. L'auditorium était tout aussi mort et sans vie qu'il y a deux jours. Je devais admettre que j'étais nerveuse à l'idée de le voir.

En attendant dans mon siège, j'ai pris mon téléphone et envoyé un texto à Matt. J'ai râlé de devoir tout refaire. Il s'est moqué de moi à propos de ses cours. C'était génial d'avoir quelqu'un d'autre qui partageait des aversions similaires. Honnêtement, il a peut-être été la meilleure chose sur laquelle je suis tombé depuis que j'ai commencé l'université.

J'ai un autre texto. Apparemment, Julian, l'un de mes employés sur la promenade, démissionnait brusquement. Il ne m'a donné aucune raison. Pas de nouvelles depuis deux semaines. Il n'a jamais répondu à mes textos.

Ma tête s'est redressée quand il est entré.

Turner arriva seulement cinq minutes en retard cette fois, mais ses cheveux étaient en désordre, comme s'il venait de se réveiller. Quelques boutons défaits sur son costume. Certainement pas le look de professeur typique. «Commençons,» dit-il un peu essoufflé, passant une main dans ses cheveux.

Il a donné un peu de cours pendant que la classe prenait des notes sur les principales influences de la littérature anglaise. Il n'avait pas l'air pressé, mais trébucha un peu sur ses mots. J'ai regardé les petites choses qu'il faisait, comme se gratter légèrement le menton ou hausser les sourcils. Au cours des trente dernières minutes de la leçon, il a mis une vidéo éducative afin de pouvoir prendre les feuilles corrigées que les élèves avaient remises pour être réévaluées. J'étais nerveuse en le voyant lire chacun d'entre eux de façon précaire, comme s'il prenait le temps de bien comprendre chaque mot.

Turner les a distribués chacun après qu'il eut terminé, et m'a passé le mien, me regardant droit dans les yeux pendant qu'il le faisait; puis se remit sur ses talons et redescendit les marches jusqu'à son bureau, sans dire un mot. Je baissai les yeux sur la page. Au stylo rouge, il y avait des mots,

"Viens me voir après les cours."