Beneath the boardwalk (french version)

enlève tes vêtements

La marche n'a pas duré longtemps - nous étions bientôt à la conférence, et Turner était sur scène pour parler à tout le monde dans la classe, des gens qui n'avaient aucune idée de ce qui se passait dans sa vie. Pour être honnête, je ne le savais pas non plus, mais j'étais la seul à y avoir goûté.

Il a dit qu'il me parlerait après les cours. J'aurais dû être plus prudente pour cacher les notes. Mais ce que N a dit avait-il un son de vérité? Je n'étais plus sûr de pouvoir faire confiance à Turner. En qui avez-vous confiance? Des informations de quelqu'un en face de vous qui vous tient à distance, ou de quelqu'un à distance qui promet des informations sur la personne en face de vous? Turner n'a pas caché ses regards vers moi pendant qu'il me parlait, donc je ne cachais plus les miens. Nous nous évaluions mutuellement. Il se demandait à quel point il pouvait me faire confiance maintenant - le fait que quelqu'un m'ait envoyé des notes était alarmant pour lui.

Ce n'était plus un prédateur mais une proie. J'avais eu un avantage, et bien, cela semblait lui faire peur. À la fin du cours, une des filles s'est approchée de moi avant de sortir avec ses amis. Elle a posé une main sur mon épaule.

"Est-ce que tout va bien?"

C'était une chose étrange à demander.

"Euh, ouais."

"Je me demandais juste, parce que Turner t'a pratiquement regarder tout le temps. Tu devrais dire à quelqu'un si ce fixage te dérange. J'ai entendu de mauvaises choses à son sujet."

"Ne t'inquiète pas." J'ai fait un faible sourire.
"Merci de t'en être soucié, mais je ... pense que je peux y faire face."

La fille me tapota l'épaule et sortit de l'auditorium, c'était la dernière à le quitter.

La nuit était sombre et même les hautes fenêtres ne laissaient pas entrer assez de lumière. Turner fit tourner un stylo entre ses doigts et je compris d'où venait la fille. Son regard était lourd. Il pesait une tonne, se pressant contre mon corps, me poussant et me tirant vers lui. Il alluma une petite lampe qui brillait de miel au-dessus du chêne du bureau et parla dans un long et prononcé traînant.

"Est-ce que je me suis trompé sur vous, Mme Greene?"

Maintenant que nous étions seuls, j'expirai bruyamment en descendant les marches. Je me suis levé, car les souvenirs de la dernière fois quand  j'étais sur sa chaise me pressaient. Je pouvais encore sentir ses lèvres sur mon cou. J'ai pressé mes lèvres l'une contre l'autre, sentant la peinture rouge sur elles commencer à peler.

«J'ai dit que je pouvais te faire confiance. Turner me regarda devant son bureau, levant un sourcil. "Est-ce que je me suis trompé? Cette note semblait certainement savoir pour toi et moi. Ai-je été trompé - as-tu été un pion dans ce jeu tout le temps, essayant de m'espionner?"

Parce que je ne savais plus si je devais croire l'homme en face de moi, ou N, j'ai gardé ma réponse aussi lâche que possible.

"Je ne suis dans aucune sorte dans ce  jeu. Je ne sais rien de toi."

"Oh, et comment puis-je avoir confiance? Laisse-moi  voir toutes les notes que tu as reçues."

"Je les ai jetées. "

Il m'a jeté un regard qui m'a dit qu'il n'y croyait pas une seconde.

"Pourquoi?"

"Parce que je ne sais pas qui est N."

"Pourquoi N se soucierait-il de toi, cependant? Qu'est-ce que cela signifie pour eux que tu ne devrais pas me faire confiance?"

Turner fixa l'abat-jour et le jaune se reflétait sur les courbes de son visage.

"Ils sont en dehors de cela d'une manière ou d'une autre, que tu les connaisse ou non. Je veux savoir qui ils sont." Je suis resté silencieuse
. "Je pense que tu le sais," songea-t-il.
"Ou du moins tu as une idée. Et tu me mens à ce sujet."

J'avais un avantage, et j'allais l'utiliser. Turner aimait les bonnes affaires, alors j'allais lui en donner une.

«Faisons un échange.»

Il haussa un sourcil.

"Proposition intéressante. Quel échange?"

"Tu  me dis pourquoi obtenir de l'argent était si important et je te dirai qui m'a écrit."

"Ah," dit Turner.

Même s'il n'y avait rien d'amusant dans la situation, il semblait y avoir un scintillement dans ses yeux, qui étaient collés sur ma peau.

"Donc tu sais. Je suppose que j'avais tort d'une manière ou d'une autre - tu n'es pas aussi honnête que je le croyais au départ."

"J'étais honnête quand je te faisais confiance."

Turner plissa les yeux pendant un moment, puis a commencé à hausser les épaules de sa veste. Je l'ai regardé en silence alors qu'il commençait à défaire les premiers boutons de sa chemise. Ma bouche est devenue sèche et mes yeux sont devenus grands. Que diable faisait-il? Je me suis éclairci la gorge.

"Arrête ça. Garde tes vêtements."

Il me regarda, tirant sa chemise pour que je puisse voir à l'intérieur. Dieu, il était en forme. La voix de Turner était monotone et clinique.

"Ne sois pas insultante. J'essaie simplement de te prouver que je n'ai pas de fils sur moi - pas de microphones - pas d'appareil d'enregistrement", a-t-il dit. "Ce n'est que moi. Je veux que tu prouve  la même chose. Je serai très contrarié si je découvre que tu m'espionne."

"Eh bien, non," crachai-je.

"Prouve-le."

"Je n'enlèverais aucun vêtement, Dr Turner."

"Alors j'ai des raisons de croire que vous m'espionniez, Mme Greene."

"Je ne le fais pas!"

Turner se leva brusquement. , grinçant la chaise sous lui. Le son résonnait dans tout l'auditorium. Ses yeux sombres brillaient et ses mots mordaient en moi comme les mâchoires d'un loup.

"Si vous êtes affilié de quelque manière que ce soit à ce N, qui ne semble pas me faire confiance, je veux que vous foutiez le camp de ma classe."