30. Les chaines du passé.

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Karasuma :

Irina entra fatiguer et couverte de ce qui semblaient être des coupures. J'étais sur le canapé ayant réussi par je ne savais quel miracle à fermer l'ordinateur et effacé l'historique en moins d'une demi-seconde. Il était moins une ! La peur de se faire prendre était le meilleur moteur qui m'avait été donné de tester dans ma vie. La russe avait balancé ces chaussures à travers la pièce puis s'était servi un verre sans m'adresser plus qu'un grognement.

- Bonjour à vous aussi Irina ! lançais-je moqueur.

- Hum Bonjour, répondit-elle simplement.

- Dur journée ? demandais-je.

Elle ne répondit pas avant d'avoir fini son verre et de s'en servir deux autre qu'elle but cul sec. Je pris cette attitude pour un oui. Quoi qu' il semblerais que jeter ses chaussures était aussi un rituel chez elle. Elle but un autre verre avant de venir se poser près de moi dans le canapé. Elle fouilla dans le sac qu'elle avait balancé non loin à son arrivé en même temps que ses chaussures.

- Tenez ! Une preuve que votre hiérarchie vous adore ! lança t'elle visiblement ironique.

Le rapport contenait l'enquête en cours sur moi. Comment avait-elle fait pour l'obtenir... En réalité peut être que je ne voulais pas connaitre la réponse. Elle avait dit être allé dans la gueule du loup et je la croyais sans trop de peine. Parce que pour avoir ce dossier là il aurait au moins fallu s'introduire dans le ministère lui-même. Mais elle serait vraiment dingue de faire ça ! Ne me dites pas que.... non. Ce n'était pas possible. Ou peut-être que si ?

Je lisais le dossier assez fourni. Ils n'avaient pas chômé. Il y avait presque tout ce qu'on pouvait et avait à savoir de ma personne. Et de nombreuse information sur la scène de crime. Comme prédis par la Russe tout avait été mis en place pour me piéger.

- Vous aviez raison, murmurais-je ébahis en finissant de parcourir le dossier.

- Vous en doutiez encore ? lança-t-elle ironique. Pourquoi cela m'étonne après tout ! Malgré tout ce qui s'est passé depuis ce fameux assassina vous doutez, encore et toujours, à croire que vous ne savez faire que ça. Avez-vous déjà eu confiance en quelqu'un une fois dans votre vie Karasuma Tadaomi ?

- Vous pouvez parler Irina Jelavic, n'est-ce pas vous qui avez dit que vous ne faisiez jamais totalement confiance à une personne. Que personne ne connaît votre identité car vous les avez tous tuer.

Elle ne répondit pas tout de suite, mais elle me regardait avec des yeux remplit de colères. J'avais répondu à sa question par une provocation, encore une fois je la repoussais dans ses retranchements et je le faisais toujours délibérément. Cela pouvait sembler manipulateur mais c'était la seule manière pour qu'elle s'ouvre à moi. C'était comme ça que nous fonctionnons et ceux depuis notre rencontre.
Elle se releva pour se mettre face à moi la colère transpirait de son corps et à ce moment-là je pouvais affirmer que la provocation avait fonctionnée. Je me relevais aussi pour parée à l'éventuelle coup qu'elle pourrait vouloir me porter.

- Vous parlez sans savoir Karasuma. Comme toujours ! Arrêtez de croire ou même de penser que vous savez ce que j'ai vécu ou ce qui peut me tourmenter.

- Je ne sais peut-être pas ce qui vous tourmente mais pas besoin d'être devin pour savoir que tout cela à un rapport avec Tsunashi Hayashi et avec Amritsar je me trompe ?

- Vous pouvez parler Karasuma ! Pas la peine d'être devin non plus pour savoir que vous êtes complétement paumée depuis la mort de votre fiancée ! Vous vous enfermé dans votre travail, et vous êtes tellement obsédé de vous occuper l'esprit pour ne pas faire votre deuil que vous me poursuivez sans relâche depuis un an. Vous me courrez après comme vous courrez pour échapper à la réalité.

La Rose AssassineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant