31. L'accalmie Doré.

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Irina :

- J'ai peut-être baissé ma garde comme vous dites, mais comme vous le dites aussi vous parler sans savoir Irina. Vous en ignorer autant sur moi que vous en savez. Mon dossier celui que vous avez rassemblé est loin d'être complet. Vous le dites-vous même vous ne voulez pas savoir la vie personnelle de ceux qui vous traque. Vous ne savez donc pas le quart de la moitié de ma vie. Alors arrêter de penser que je ne peux pas vous comprendre ! Pour une fois ! Une petite et minuscule fois Irina ! Le temps de cette collaboration. Arrêtons de nous trouver des excuses et faisons-nous confiance !

Confiance... Ce mot résonnait tels les échos d'une époque révolue. Pourtant je voulais encore croire que cette relation puisse exister entre deux être humain. J'en avais sincèrement envie, qu'entre nous il y ai ce lien puissant qu'est la confiance. Mais même si tout ce qu'on avait vécu ces dernières semaines me l'avais fait voir sous un autre jour, Karasuma Tadaomi était et restera l'homme qui devais me capturer, mon ennemi naturel.

- Avons-nous le droit de nous faire confiance, demandais-je appréhendant sa réponse. Vous en savez déjà tant sur moi, que se passera-t-il quand vous retrouverez votre vie.

J'étais tellement près de lui que je devais légèrement lever la tête pour le regarder dans les yeux, ses abysses noirs qui semblais détaillé chacun de mes traits. A quoi pensait-il ? Notre proximité le soudaine le gênais peut-être ? Son parfum emplissait mes narines comme quand je passais derrière lui dans la salle de bain. Son visage était un peu crispé comme s'il cherchait à définir la complexité de notre situation. Après tout si nous nous faisions confiance et que nous nous aidions il pourrait m'arrêter sans problème par la suite. Mais le son rauque de sa voix balaya cette pensé quand il prononça mon prénom :

- Irina... Je ne vais pas vous mentir en disant que je sais comment tout cela finira, cependant je peux néanmoins vous promettre je serais là pour vous. Bien sûr nous avons une énigme à résoudre, ma vie et votre argent à récupérer. Mais rien ne nous empêche d'être là l'un pour l'autre. Si le poids des chaines de se passer que vous tirez deviennent trop lourde, appuyer vous sur moi. Je ne vous abandonnerais pas.

Les derniers mots du brun me plongèrent dans un tourbillon de souvenir. D'une autre voix qui m'avait dit ses mêmes mots. Ils me ramenèrent dans un bazar au Maroc, puis dans une chambre aux draps défais après l'amour, et enfin au beau milieu d'une fusillade. Dans tous ces endroit ces mots avait été prononcés pour moi, par la voix qui remplaçais petit à petit celle de Karasuma. Les larmes coulèrent d'elles même sans que je puisse les retenir. Mais je ne devais pas me laisser aller au passé, c'était Karasuma qui avait prononcé ces mots presque magiques pour moi. C'était lui et personnes d'autre.

- Merci Karasuma, merci pour ce que vous avez fait hier et pour cette proposition aussi folle qu'incongrue, arrivais-je à dire malgré les trémolos dans ma voix alors que je lui offrais ce que je voulais être mon plus beau sourire à son égard. Sachez aussi, que cette offre est valable pour vous aussi. N'hésiter pas si ces fichus entrave vous tire vers le font je vous aiderais à remonter.

Il hocha la tête. Il n'y avait plus rien à dire cela ne servirait qu'à briser l'étrange ambiance qui s'était installé entre nous. Mais contre tout attente j'aimais cette atmosphère apaisante qui avait créé une sorte d'Havre de paix que mes démons ne pouvaient encore atteindre. Pourtant j'étais incapable d'arrêter de pleurer, mais je ne pouvais pas non plus m'empêcher de sourire. C'était la première fois que je ressentais ce genre de sentiment à la fois une profonde tristesse et une joie intense.
Le regard de l'agent changea, ses yeux me regardaient comme il ne m'avait jamais observé auparavant. Je cherchais mes mots, mais son regard me troublait trop pour que j'arrive à formuler ne serais ce que quelques pensées cohérentes. Cette sensation inhabituelle pourtant agréable s'intensifiai quand sa main se posa sur ma joue. Son pouce chassait mes larmes avec un douceurs que je ne lui connaissais pas.

La Rose AssassineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant