Chapitre 23 : Un pas vers la vérité

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Wilhelm leva les yeux de son conte, qu'il venait de lire à haute voix pour la première fois face à un public. Assis dans un fauteuil, Blaise pleurait en silence. Wilhelm avait anticipé cette réaction. Il posa ces feuilles et s'aperçut qu'il avait le bord des yeux humides lui aussi. Il retira ses lunettes et essuya ses larmes naissantes, le cœur serré face au destin peu enviable du gardien de la forêt.
- C'est toi n'est-ce pas ? Tu es le gardien.
- Tu ne devrais pas savoir, murmura Blaise. Comment es-tu entré en possession de ses feuilles ? Qui t'a raconté cette histoire ?
La fatigue transparaissait dans sa voix et son visage n'était plus qu'un masque las teinté de peine.
- Personne. J'ai tout écrit moi-même. Du début à la fin.
Blaise se leva en hâte et commença à faire les cent pas dans la chambre. Wilhelm le suivit des yeux, fasciné. C'était donc bel et bien lui : le dragon dont il parlait dans son histoire. Mais comment ? Comment ce qu'il avait écrit était-il devenu réalité ? Il décida de prendre le problème sous un autre angle : et s'il écrivait la réalité ? Hesse-Cassel était peuplée d'êtres et d'objets incroyables dissimulés aux yeux des humains ordinaires. Blaise le tira de ses réflexions quand il demanda :
- Est-ce qu'il y a une suite ?
- Elle n'est pas encore écrite mais c'est prévu.
Son ami se jeta presque à ses pieds et l'attrapa par les poignets.
- Que se passe-t-il dans la suite ? Que devient le dragon ? Est-ce que je...Est-ce qu'il meurt ?
- Non. À vrai dire...Je voulais lui donner une fin heureuse.
Blaise ricana en se prenant la tête entre les mains.
- Une fin heureuse...Un méchant avec une fin heureuse...Quelle fin heureuse ? Il ne reste aucun espoir ! Viens, viens voir Wilhelm !
Son ton impérieux et presque hystérique effraya Wilhelm. Cette histoire venait de remuer Blaise en profondeur mais ça n'avait rien d'étonnant. S'entendre raconter sa vie de la bouche d'un étranger qui prétend l'avoir écrite il y a longtemps avait de quoi dérouter n'importe qui. Le dragon le tira jusqu'à la fenêtre de sa chambre.
Les traits durcis par une colère ancienne qui n'avait jamais disparu et alimentée par le ressentiment, il pointa une partie de la forêt située loin du domaine du bout des doigts. Wilhelm l'avait déjà remarqué avant ce soir. C'était une portion morte avec des arbres sans feuilles qui tendaient des branches dépouillées vers le ciel comme pour l'implorer. Les regarder provoquait aussitôt du mal-être, une impression désagréable de contempler la mort droit dans les yeux.
- Quel espoir est-ce que tu vois ? demanda Blaise. Il ne reste rien. Rien.
Au fond de son cœur, Wilhelm savait que c'était faux. Il se dégagea de la poigne de son ami pour lui faire face et rassembla toute la conviction qu'il possédait.
- J'ai écrit le début de cette histoire et je compte bien la finir. Elle ne se terminera pas comme ça, je le sens au fond de moi. Dès que j'aurais le déclic, je poursuivrais. Le dragon ne va pas perdre.
Blaise baissa la tête.
- C'est trop tard. Il a déjà perdu tout ce qui comptait...Sa famille, son foyer...Il a échoué et il ne peut s'en prendre qu'à lui-même.
Wilhelm eut un pincement au cœur. Il n'arrivait pas à se faire à l'idée que Blaise était le gardien du cœur de la forêt. Il ne pouvait pas en parler comme d'un personnage de fiction ! Il s'agissait à présent de son ami, pas d'un être de papier et d'encre issu de son cerveau comme il l'avait cru toutes ces années. Il était une personne vivante de chair, de sang et d'émotions !
- Je suis désolé. Je parle comme si je connaissais tout....
- Mais tu sais tout ! s'exclama Blaise. Et c'est bien là le nœud du problème ! Tu ne devrais pas pouvoir écrire ça !
L'orgueil d'auteur de Wilhelm n'eut pas le temps d'être froissé car son ami enchaîna avec une question :
- Est-ce que tu as la vision ? Sois honnête Wilhelm.
- La vision ? Tu parles de cette faculté de voir des détails qui étaient invisibles avant ? Comme tes ailes et tes cornes ?
- Oui, c'est ça ! Donc tu peux les voir ? Moi qui croyais que tu n'avais aucun don comme tu as été placé en seconde A...Tu as caché ça tout le temps ? À tout le monde ? Pourquoi ?
- Je n'ai pas toujours eu la « vision ». Je n'arrive à voir la vraie facette d'Hesse-Cassel qu'avec mes lunettes, depuis le jour où cet homme m'a visé avec son pistolet. Ou plutôt sa baguette.
- C'est incompréhensible...Comment est-ce que tu peux être conteur et ne pas avoir la vue ? D'ailleurs, comment est-ce que tu peux être conteur tout court ?
- Qu'est-ce que le fait que j'écrive des contes a à voir avec cette fameuse vue ?
- Ça aussi tu l'ignores ? Ton père ne t'a jamais parlé des grandes roues ?
Wilhelm grimaça suite à cette remarque avant de se recentrer sur le plus important. Grandes roues ? Il avait déjà entendu ces mots quelques jours plus tôt, lors de la discussion entre son père et Henri dans la cuisine. Le vieil homme avait évoqué ce terme, sans plus de précisions.
- Mon père ne me parle de rien. J'ignorais même que j'avais de la famille à Hesse-Cassel avant d'arriver ici, c'est pour te dire...
- Donc tu ignores tout sur tout ? Hesse-Cassel, les grandes roues, les conteurs, la division entre les héros et les antagonistes ? Ton jumeau doit savoir lui, puisqu'il est à Jean de la Fontaine.
- Quel rapport ? s'enquit Wilhelm avec impatience.
Tout était lié, comme il le pressentait depuis le début ! Contre tout attente, ce n'est pas un membre de sa famille mais Blaise, un parfait inconnu quelques semaines auparavant, qui s'apprêtait à lui offrir toutes les réponses aux questions qui le taraudaient sans relâche. Juste comme ça, parce qu'il avait demandé et que son ami estimait qu'il méritait de savoir ce que tant d'autres s'efforçaient de lui dissimuler. Il ressentait un étrange mélange d'impatience et d'appréhension, ainsi que du soulagement. Il n'était pas fou ! Il n'hallucinait pas toutes ces particularités devenues quotidiennes !
- Bon, commençons en douceur. Tu l'as remarqué avec la vision : Hesse-Cassel est particulière. Elle l'a toujours été. Nous vivons en marge du monde et notre petite société est régie par une puissance mystérieuse : les grandes roues. Elles tournent à la naissance de chaque enfant pour lui attribuer son destin. Une fois que leur choix est arrêté il est inchangeable. Il y a des dizaines de destins différents, certains plus enviables que les autres. Parmi les plus glorieux, il existe ceux qu'on appelle les héros. Des êtres d'exceptions qui rayonnent et qui sont les pourfendeurs du mal, les sauveurs des demoiselles en détresse. La crème de la crème. Il existe aussi les magiciens qui sont souvent plus secondaires mais possèdent de belles capacités. La plupart du temps ils servent de soutien aux héros. Il y a aussi un entre-deux neutre avec des êtres dont l'objectif ne sera pas de briller grâce à des hauts faits mais de veiller à la bonne marche de la société. En somme, ce sont des gens lambda à l'existence ordinaire, des messieurs et madames tout le monde qui ont parfois une chance de s'illustrer, en bien ou en mal, mais dont l'Histoire de cette ville ne retiendra pas le nom. Et en bas de l'échelle, nous avons bien évidemment les antagonistes. Ceux qui vivent tapis dans l'ombre en guettant la moindre occasion de répandre la mort et la destruction, l'incarnation du mal.
Blaise marqua une petite pause pour réfléchir à la suite de ses explications. Wilhelm remonta ses lunettes sur l'arrête de son nez, perturbé. Blaise ne se moquait pas de lui, il le devinait à son sérieux et à la rigueur de ses explications. Une part de lui acceptait déjà ces révélations tandis qu'une autre, plus infime, refusait encore de le croire. Au milieu de cette masse d'informations, un détail futile l'obsédait plus que le reste.
Si ce que lui disait son ami était vrai alors certains êtres sur cette Terre avait une vie toute tracée. Il trouva l'idée déprimante. Si on définissait l'existence d'une personne à l'avance alors où était la part de hasard et de chance ? La possibilité de changer de voie ? Naître antagoniste signifiait le rester jusqu'à la mort ? Cette logique injuste le rebuta : personne ne méritait d'être catégorisé dès sa venue au monde et encore moins de ne pas pouvoir tracer sa propre route. Et les choix ? Le libre arbitre ? Rien de tout cela n'influençait la destinée ?
Wilhelm refusait de se plier à cette règle : tout était changement et évolution dans ce monde, rien ne pouvait demeurer figé !
- Cependant il existe une catégorie très rare, poursuivit son ami. Un titre qui n'est décerné qu'à un seul individu, un par génération. Un être hors du système dont l'origine et l'utilité sont mystérieuses. Certains prétendent que le premier d'entre eux a créé Hesse-Cassel et les grandes roues. D'autres disent qu'il est l'intermédiaire à travers lequel les grandes roues s'expriment offrir à chacun la possibilité de connaître son futur. Au fond, personne ne sait vraiment. On appelle cet être à part le conteur. Il possède la faculté extraordinaire de deviner la destinée des habitants d'Hesse-Cassel avant qu'elle se réalise et d'écrire leur vie dans les grandes lignes. Comme genre de prophète avec une fibre artistique. Je pense que tu es un conteur Wilhelm.
L'intéressé haussa les sourcils. Il s'attendait à tout sauf à ça ! Toute sa vie il avait pensé qu'il était un raté, un garçon asocial avec une tête de dépressif qui n'était bon qu'à faire fuir les autres. Pourtant ce soir, Blaise lui révélait qu'il était « un prophète avec une fibre artistique ». Sacré revirement de situation, en supposant que tout ça soit vrai car cette histoire ressemblait à une vaste blague tirée par les cheveux.
Il doutait encore de la véracité des explications de son ami mais, après tous les indices qu'il avait glanés ici et là, les pièces du puzzle s'emboîtaient enfin avec une cohérence presque miraculeuse. Il aurait pu tout nier en bloc et céder à la peur de l'inconnu mais Wilhelm était du genre pragmatique : il croyait ce qu'il voyait ou ce que son instinct lui soufflait. Il avait aussi confiance en Blaise : son ami n'inventerait jamais une supercherie aussi détaillée pour se payer sa tête, il ne le bernerait pas à l'aide de ses incertitudes.
- Je pense que tu es un conteur mais ça devrait être impossible, reprit Blaise avec une ride soucieuse au milieu du front.
- Impossible ? Pourquoi ?
- Parce qu'il y a déjà un conteur. Et jamais, ô grand jamais, il n'y a eu deux conteurs.
- Dans ce cas c'est une première, je ne saisis pas où est le problème.
- Non, quelque chose cloche Will ! Ce titre est unique, les grandes roues ne le décernent qu'un élu. Le conteur est extrêmement important dans notre société, il ne peut pas être deux.
- Alors c'est que je suis un imposteur, déclara-t-il comme une évidence.
Blaise secoua la tête de gauche à droite. Il arpentait la chambre de long en large, plus agité que Wilhelm alors que c'est ce dernier qui découvrait la vérité sur Hesse-Cassel et son potentiel pouvoir rarissime.
- Je refuse d'y croire. Ce que tu as écrit...Ce n'est pas une imposture. C'est simplement différent des autres contes.
- En quoi est-ce que c'est différent ? le questionna Wilhelm.
- Tous les conteurs depuis la création d'Hesse-Cassel écrivent à partir d'un seul point de vue. Celui des héros, des bons, des braves. Toujours. Mais dans ton conte...C'est différent. Tu t'es placé dans le camp opposé.
- Tu essaie de me dire que tu es...
- Un méchant ? Oui : je suis un antagoniste. Mon destin est de perdre contre le héros et de périr d'une mort douloureuse, comme tous les méchants. Tu vois : il n'y a aucun espoir pour moi. Ma fin a déjà été décidée.
- Mais c'est faux ! Tu n'as rien d'un antagoniste ! Dans l'histoire tu es celui qui a été trompé ! Ton but était juste ! Tu m'as écouté lire ton conte, non ? Comment est-ce que tu peux penser que tu es mauvais ?
- Wilhelm, écoute-moi ! Les dragons ne sont jamais les héros des histoires ! Ils volent les trésors, ils enlèvent les jeunes femmes ! Ils n'existent que pour être tué par le valeureux chevalier, pour qu'il conquiert le cœur de la belle en tuant la bête qui la garde captive ! Mais toi...Tu as écrit une histoire d'un nouveau genre. Un conte dans lequel je ne suis pas un monstre. Tu as couché sur le papier mes vraies intentions, ma vraie nature...Quand je t'ai écouté lire, je n'ai pas eu l'impression d'être un antagoniste. C'était l'inverse : comme si j'étais devenu le héros.
- Tu es le héros ! protesta Wilhelm. C'est évident ! Dragon ou pas dragon ! Ça saute aux yeux quand même ! Qui pourrait prendre l'autre tocard d'épéiste pour un héros ?
Blaise lui donna un petit coup de poing dans l'épaule et détourna le regard pour cacher ses yeux larmoyants à Wilhelm.
- T'es vraiment un gars bien, lui dit-il. C'est moi qui me lamente alors que je viens de lâcher une bombe dans ta vie avec mes explications. C'est incroyable que tu le prennes aussi bien. Ça vient peut-être du fait que tu es conteur : quelque part au fond de toi, tu te doutais déjà de la vraie nature d'Hesse-Cassel. D'ailleurs, tu as écrit d'autres contes ?
- Oui, beaucoup d'autres.
- Je suppose que je n'ai pas le droit de les lire, devina Blaise avec un sourire en coin. Les conteurs sont toujours très possessifs avec leurs créations, c'est presque une loi universelle en ce qui vous concerne.
- Désolé, baragouina Wilhelm.
Son ami lui flanqua une claque dans le dos dont la violence lui décolla certainement les poumons.
- Pas grave ! Tu m'as lu mon histoire, c'était déjà très généreux de ta part ! Ça veut dire que tu m'aimes bien, qu'on est des amis pour de bon, toi et moi ! C'est un peu comme un pacte de sang mais sans le côté plaie sanguinolente, une version plus...littéraire et studieuse.
Wilhelm attrapa son oreiller et l'envoya en plein dans la tête du jeune homme cornu.
- Ne parle pas trop vite, dit-il. Je n'ai pas encore écrit la suite.
Blaise se laissa tomber sur le lit avec un ricanement.
- Avise-toi de m'écrire une fin triste et je te croque la tête !
- Au point où tu en es tu ne peux que remonter, lui avoua Wilhelm.
- Merci de me rappeler que ma situation actuelle craint...
- Tu préfères que je sois honnête ou hypocrite ? se moqua Wilhelm.
- J'ai une meilleure idée : garde tes réflexions dans un coin de ta tête ! C'est préférable pour mon moral !
Wilhelm rangea le conte de Blaise avec les autres. Une sensation indescriptible s'empara de lui quand il avisa la pile de feuilles face à ses yeux. Il avait écrit tant de destins sans se douter une seule seconde que ceux-ci s'accomplissaient à Hesse-Cassel. Les mots couchés sur le papier se matérialisaient peut-être en ville en ce moment. Il préféra ne pas songer aux liens qu'il avait fait entre ses histoires et la réalité car un vertige le saisissait déjà face à cette prise de conscience. La fatigue le rattrapait et quelques heures de sommeil ne seraient pas de trop pour digérer toutes ces révélations.
Son esprit, encombré par la quantité de nouveautés à accepter, tournait à vide sans lui offrir le moindre répit. Pendant que Blaise se douchait à la va-vite, il fit un crochet par la salle de bain du rez-de-chaussée et croisa Thérance dans le couloir.
- Tout se passe bien avec Blaise ? s'enquit son jumeau. Je sais que c'est ton ami mais Séraphin m'a dit qu'il était parfois un peu violent donc méfie-toi.
Wilhelm ne s'énerva pas, même si la remarque aurait mérité qu'il s'agace : il avait trop donné ce soir. À la place, il scruta le visage de son frère en se demandant s'il avait déjà écrit un conte sur lui et, si oui, quel rôle il pouvait tenir. Sans doute celui d'un chevalier investit d'une grande mission. Est-ce que son frère savait pour les grandes roues ?
Si sa famille était originaire de Hesse-Cassel et aussi impliquée dans les affaires de la ville qu'il l'avait entendu dire alors les grandes roues leur avaient forcément attribué un rôle. Mais lequel ? Sans doute une place de premier choix, assez importante pour les propulser à la tête d'Hesse-Cassel et régner sur la ville sans qu'on conteste leur autorité. Il n'existait pas mille attributions qui répondaient à ces critères...
- Will ? Tu comptes dormir debout ? demanda son frère en lui passant une main devant les yeux.
- Désolé. C'est la fatigue des derniers jours. Je vais me reposer ce soir, ça ira mieux demain.
- Essaie de prendre soin de toi un peu, le réprimanda gentiment son jumeau. Et ne te couche pas trop tard sinon tu vas finir par t'endormir sur ta table pendant les cours.
- Oui maman poule.
Il se brossa les dents, l'esprit égaré, et retourna dans sa chambre. Blaise admirait toujours son tableau en liège avec un air fasciné comme s'il posait les yeux sur une toile de maître inconnue du grand public. Ils dormirent en tête-bêche dans le lit, ce qui ne les empêcha pas de parler. Ils rejetèrent d'un accord tacite ce qui concernait les dons, les rôles et Hesse-Cassel en général pour discuter de sujets plus légers, tels deux adolescents ordinaires. Avant de sombrer dans le sommeil, Wilhelm brisa cette règle pour aborder un des sujets qu'il redoutait le plus.
- Et...à propos de ma famille. Est-ce que tu sais quelque chose ?
- Hormis le fait qu'ils sont tous des héros avec une grande destinée ? Pas grand-chose. Les antagonistes comme moi n'ont pas accès aux histoires des anciens conteurs. Il n'y a que les grands héros et le conteur actuel qui ont le droit de les consulter.
Tous des héros ? Avec une grande destinée ? Alors ils ne seraient jamais les personnages principaux de ses histoires mais plutôt les opposants. Cette évidence ne le perturba pas plus que ça, bien au contraire. Il avait presque hâte de voir quels sombres secrets des siens il mettrait à jour en écrivant. Une petite voix perfide lui chuchota qu'il s'agissait de son seul moyen d'accéder à la vérité sur les siens.
Une étrange satisfaction fit naître un sourire sur ses lèvres quand il songea qu'ils n'étaient pas aussi parfaits qu'ils essayaient de le faire croire.

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