Chapitre 24 : Malédiction

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Cette nuit-là, Wilhelm se réveilla à minuit. Son cœur tambourinait dans sa poitrine et il avait le souffle court. Il n'avait pourtant pas cauchemardé. Il se concentra sur la respiration paisible de Blaise qui ronflait de temps à autre et tâcha de se rendormir. C'était peine perdue. Une angoisse sourde lui tordait le ventre et tout devenait insupportable. Le moindre son, le poids de la couverture, son corps qui s'enfonçait dans le matelas. Comme il n'arrivait pas à fermer l'œil, il se leva. Blaise remua dans son sommeil en grommelant mais n'ouvrit pas l'œil.
Wilhelm descendit sur la pointe des pieds et fit chauffer de l'eau pour se préparer une infusion à la camomille. La maison était silencieuse, trop silencieuse. Agité, il commença à faire les cent pas dans la cuisine. Il n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui le perturbait autant. Il ne pouvait s'agir que des révélations de Blaise. Elles le perturbaient plus qu'il l'avait prévu, comme s'il subissait un contre-coup sous la forme d'un début de crise d'angoisse. Il sursauta lors du déclic de la bouilloire électrique. Il sirota sa boisson brûlante, les yeux dans le vague. Une fois la tasse vide, il songea à retourner dormir mais ne quitta pas sa chaise. Il resta dans la cuisine, les yeux rivés sur l'horloge, et se demanda ce qu'il attendait. Le lever du jour ?
Quand les premiers rayons du soleil pointèrent à l'horizon, il n'avait pas bougé d'un millimètre. Il était six heures et les autres habitants de la maisonnée dormaient encore. Wilhelm soupira et se frotta les yeux. Il avait sommeil mais ne parvenait à chasser l'appréhension qui le maintenait éveillé. Son instinct lui soufflait que quelque chose clochait et la sensation allait en s'empirant. À six heure et demie, il comprit ce qui le gênait : son père n'était pas levé.
Ces derniers temps il sortait toujours du lit avant l'aube. À sept heures, toujours personne. Thérance se lèverait dans une quinzaine de minutes. Wilhelm essaya de se rassurer : son père avait simplement oublié de mettre son réveil ou bien il l'avait éteint en dormant. Ce n'était pas son genre mais ça pouvait arriver, non ?
Il décida d'aller le réveiller, par principe. Il regagna l'étage et toqua à la porte de la chambre paternelle. Personne ne répondit alors il frappa plus fort. Toujours rien. Il abaissa la poignée et entra dans la pièce plongée dans la pénombre. Un rayon de lumière qui filtrait entre les rideaux tirés éclairait le lieu d'une teinte grisâtre. Wilhelm discerna la silhouette de son père allongé. C'est bien ce qu'il pensait : il avait juste oublié de mettre son réveil. Il se pencha et chuchota :
- Papa, il est l'heure.
Comme ce dernier ne daigna pas remuer, Wilhelm posa une main sur son épaule pour le secouer. Il la retira aussitôt avec un cri de surprise. Sous sa chemise de pyjama, la peau de son père était anormalement...dure. Comme de la pierre. Il posa les doigts dans le cou du dormeur. Sa chair était rigide, lisse et froide comme de la glace. Mais par-dessus tout : il ne sentait pas les battements de son cœur. Paniqué, il alluma et plaqua aussitôt la main sur sa bouche pour retenir un cri.
Ce qui gisait dans le lit était bien son père mais sans être son père. Du moins il refusait de croire qu'il s'agissait de lui car il était statufié. Sa peau s'était transformée en marbre blanc, en véritable pierre. De la pierre ! Wilhelm se passa une main dans les cheveux en retenant un gémissement. Qu'est-ce qui se passait ? Pourquoi ? Il retira ses lunettes. Aussitôt, le corps statufié de son père retrouva une carnation ordinaire. Il paraissait simplement profondément endormi, avec le teint un peu plus pâle, presque maladif. Wilhelm remit ses lunettes et son père redevint statue.
Il tituba et se rattrapa au mur. Il inspira en espérant calmer son émotion mais son souffle s'étrangla dans sa gorge. Il approcha une main tremblante de celle de son père et glissa ses doigts dans les siens.
- Papa ?
Celui ne répondit pas, n'ouvrit pas les yeux. Il aurait pu passer pour un mort. Cette pensée paniqua Wilhelm. Il se précipita hors de la chambre de son père et entra dans celle de son jumeau. Thérance dormait avec la couverture entortillée autour de ses jambes et un bras passé par-dessus la tête. Si la situation n'avait pas été si grave, Wilhelm se serait amusé de sa posture improbable mais il n'avait pas envie de rire. Il se jeta sur son frère et le secoua sans ménagement. Thérance ouvrit un œil fatigué et grogna :
- Quoi ? Je suis en retard ? Arrête de me secouer, j'arrive dans cinq minutes...
- Papa ! C'est papa ! hurla Wilhelm.
- Papa ? Qu'est-ce qu'il a ? demanda son jumeau.
- Il est...Il ne...Il ne bouge plus, il ne se réveille pas ! J'ai essayé de le secouer mais rien à faire, il n'ouvre plus les yeux !
Thérance bondit hors du lit et ils retournèrent tous les deux dans la chambre de leur père. Son jumeau s'arrêta sur le seuil. Son visage prit la teinte de la cendre et ses yeux se remplirent de crainte. Comme Wilhelm plus tôt, il tenta de réveiller leur père : sans succès. Comment avait-il pu penser qu'une intervention de son frère changerait quoique ce soit à ce cauchemar ?
- Qu'est-ce qui lui arrive ? l'interrogea Wilhelm même s'il connaissait le problème mais pas la façon dont le résoudre.
Son jumeau, aussi perdu que lui, répondit :
- Je l'ignore. Je l'ignore...
- Il faut appeler Henri, décida Wilhelm.
Il se rua dans la cuisine et décrocha le téléphone en cherchant le nom du vieil homme dans le carnet d'adresse. Si quelqu'un pouvait les aider, c'était bien l'ami de leur père ! Il aurait la solution pour inverser le processus, pour que leur père reprenne sa véritable apparence et sorte de son sommeil minéral ! Henri décrocha après la première sonnerie.
- Allô Jonas ? Comment est-ce que tu te sens aujourd'hui ?
- Henri, il faut que tu viennes tout de suite !
- Will ? Qu'est-ce qui se passe ? Tout va bien ?
- Non, non ça ne va pas ! C'est papa il...il est...il ne se réveille pas.
Il y eut un silence au bout du fil puis Henri déclara avec un sérieux mortel :
- J'arrive immédiatement.
Wilhelm regagna la chambre de Jonas, faute de mieux. Thérance était agenouillé à côté du lit et tenait la main de pierre de leur père entre les siennes tout en lui murmurant des paroles de réconfort. Thérance voyait-il leur père de la même façon que Wilhelm avec ses verres ensorcelés ? Il n'en doutait pas une seconde comme son jumeau possédait la fameuse vision et il s'attrista que son frère voit un corps de pierre déserté par la vie plutôt que l'illusion d'un homme dans le coma mais plus vivant qu'une statue blanche à la poitrine figée.
- Henri arrive, chuchota-t-il. Il va tout arranger.
- Henri ne pourra rien faire, répondit son jumeau. Va te préparer, nous devons aller en cours.
Pardon ? Est-ce qu'il avait bien entendu ? Leur père venait de se transformer en statue et Thérance pensait à aller en cours ? Il délirait !
- Ce n'est pas le moment de penser aux études Thérance ! Regarde papa ! Tu as vu l'état dans lequel il est ?!
- Tu crois que je suis aveugle ?! s'écria son jumeau. Ce n'est pas en nous lamentant à son chevet qu'il va se réveiller ! Le mieux à faire est de continuer de vivre jusqu'à son réveil, s'il se réveille un jour !
L'hypothèse que leur père demeure à jamais allongé dans ce lit ne lui avait pas effleuré l'esprit. Sa tête tourna et son cœur se serra. C'était impossible, il nageait en plein cauchemar. Comment Thérance arrivait à conserver son calme après une bombe pareille ? Est-ce qu'il se rendait compte de ce que ça voudrait dire pour eux, pour leur vie entière ? Ils avaient grandi sans mère, Wilhelm refusait qu'on lui arrache son père aussi ! Il foudroya son jumeau du regard et se précipita dans sa chambre. Il ouvrit le tiroir où il rangeait ses contes et les étala sur le sol. Son agitation tira Blaise du sommeil et le dragon étira les ailes en baillant.
- Tu es déjà debout ? Tu es sacrément matinal.
Comme Wilhelm ne répondait pas, son ami fronça les sourcils.
- Tu en fais une tête. J'ai raté un épisode ?
- Mon père a été statufié.
Énoncer le drame à haute voix, l'admettre face à une autre personne, le rendit plus concret et plus effrayant. La gorge de Wilhelm se noua et il lutta contre l'émotion qui menaçait de le submerger. La surprise fit grimper la voix de Blaise dans les aigus :
- Quoi ?!
- On a transformé mon père en statue de pierre ! répéta Wilhelm avec une pointe d'exaspération. Maintenant silence, j'ai besoin de réfléchir.
Le dragon s'installa en tailleur sur le lit et l'observa fouiller dans la pile de papier qui se désorganisait et se répandait de plus en plus sur le tapis. Wilhelm oblitéra sa présence, concentré par le tri rapide de ses contes. Il finit par mettre la main sur celui qui l'intéressait : La reine au cœur de pierre.
- Tu as bien dit que les conteurs écrivaient la destinée des habitants de Hesse-Cassel à l'avance ? interrogea-t-il son ami.
- C'est bien ça.
Wilhelm parcourut son conte du regard, même s'il le connaissait déjà par cœur. C'était lui, ça ne pouvait être que lui. Il tenait entre les mains l'histoire de son père. Seul petit problème : il ne savait pas comment elle finissait.
De rage, il plaqua la feuille sur le sol. Son don était inutile ! Conteur, l'élu ? Mon œil ! Il n'avait pas rédigé une ligne de ce récit depuis des semaines ! L'histoire demeurait au point mort, rien n'avançait ! Il essaya de garder la tête froide : il devait raisonner de façon logique et relier les éléments entre eux. Tout d'abord le prince ne pouvait être que son père. Ensuite le préféré des fils, même si cela lui fit mal de l'avouer, devait être Thérance. Quant au devin il ne pensait pas se tromper en affirmant qu'il s'agissait d'Henri.
Donc, une fois encore, les autres savaient pour cette terrible malédiction mais pas lui. Cette mise à l'écart devenait un classique presque rébarbatif. Il ne s'accorda pas le loisir de s'offusquer trop longtemps, absorbé par une tâche plus importante que ses jérémiades.
Et ensuite ? Identifier les personnages était bien beau mais comment rompre la malédiction ? Il ne voyait qu'une seule solution : la reine au cœur de pierre devait l'annuler. Sa mère donc. Un gloussement un peu hystérique lui échappa. Il avait écrit l'histoire de la rencontre et de l'amour bref entre ses parents. Depuis toutes ces années, il connaissait la vérité, couchée sur papier par nul autre que lui-même, sans en avoir conscience. Quelle ironie !
Il rangea ses précieux écrits et ne garda que le conte qui l'intéressait. Il le posa sur son bureau et se tourna vers Blaise, fébrile.
- Comment fait-on pour écrire la suite d'un conte ?
Son ami écarquilla ses yeux ambrés.
- Tu me prends pour un voyant ? Je n'en sais rien ! Ce n'est pas le genre de chose qu'on nous enseigne au lycée, je te signale ! Je suppose qu'il faut tout bonnement...l'écrire.
- Merci Einstein ! ironisa Wilhelm. Je n'y aurais jamais songé tout seul !
- Ne soit pas désagréable, j'essaie d'aider !
Wilhelm se frotta les yeux et s'excusa. Blaise avait raison. Le manque de sommeil et la situation de son père le rendait de mauvaise humeur mais ce n'était pas une raison pour s'attaquer aux autres. Il tira son stylo plume de sa trousse et commença à réfléchir, en effaçant tout le reste. Plus rien ne comptait en dehors de la suite du conte. Il n'entendit même pas Henri entrer dans sa chambre et sursauta quand le vieil homme posa une main sur son épaule.
- Tu tiens le coup Wilhelm ?
Il dissimula son écrit sous son bras.
- Henri ! Tu as fait vite. Tout ira mieux quand papa se réveillera. Nous devrions appeler les urgences, non ? Il est froid comme la pierre...
L'évocation de la pierre arracha une grimace à Henri.
- J'ai déjà téléphoné à un médecin. Il va venir cet après-midi pour l'examiner. Tu n'es pas encore habillé ? Tu vas être en retard pour le lycée.
- Je ne veux pas y aller.
- Jonas aurait voulu que tu ailles en cours, insista Henri.
- Et moi je voudrais que mon père soit devant moi et en bonne santé mais on n'a pas toujours ce qu'on veut dans la vie.
Henri soupira :
- S'il te plaît, ne rend pas les choses plus compliquées qu'elles ne le sont déjà.
Wilhelm serra les dents. Il ne pouvait pas perdre son temps en cours ! Le conte avait besoin d'une suite, la vie de son père en dépendait ! Il prit sur lui et marmonna :
- D'accord, je vais aller au lycée.
Rassuré, Henri lui tapota l'épaule et quitta sa chambre. Blaise, qui était silencieux depuis l'arrivée du vieil homme, s'exclama :
- Et la suite alors ?!
- J'y réfléchirai en cours et je l'écrirai ce soir.
Il se prépara en même temps que le dragon, la tête plongée dans les intrigues et les rebondissements. Il existait un fil rouge logique mais il ne parvenait pas à le saisir au milieu de toutes les voies possibles. Chaque fois qu'il était sur le point de l'attraper, il le perdait. Il se creusa la tête et se remua les méninges mais rien ne venait. La matinée passa et sa frustration augmenta.
En mathématiques, il réfléchissait encore tout en griffonnant des idées dans la marge de son cahier. Ses tempes le lançaient, son mal de tête croissait d'heure en heure et ses yeux le brûlaient. Il se massa le crâne et tâcha de se concentrer sur le conte.
- Monsieur Rosenwald, encore dans la lune ?
La voix du professeur le ramena dans la réalité. L'enseignant se tenait devant son bureau, la mine agacée. Wilhelm aurait juré qu'il était au tableau il y a une minute.
- Cela fait plusieurs fois que je vous rappelle à l'ordre mais on dirait que mon cours ne vous intéresse pas. Si vous n'en avez rien à faire, vous pouvez prendre vos affaires et quitter cette salle de classe !
Il n'en fallait pas plus à Wilhelm. Il rassembla hâtivement ses affaires sous le regard sidéré de son professeur. Ses camarades murmurèrent autour de lui mais il ne leur prêta aucune attention, la respiration hachée et la boîte crânienne broyée par une pression insupportable. Il fourra ses cahiers dans son sac et se leva.
- Monsieur Rosenwald ! s'écria le professeur avec indignation.
- Quoi encore ? Je peux m'en aller, oui ou non ?
- Je ne vais pas laisser passer votre comportement insolent ! Le proviseur en sera informé !
- Je me fiche éperdument du proviseur et de tout le monde dans ce lycée ! Je veux...Il faut...
Wilhelm porta une main à son crâne qui pulsait de douleur et sa vision se brouilla.
- Monsieur Rosenwald ? l'appela le professeur.
Sa voix provenait de très loin tandis que la conscience de Wilhelm s'enfonçait dans les ténèbres. Il bascula dans un monde de noirceur et se retrouva face à une personne de sa corpulence enveloppée dans une épaisse cape sombre qui masquait ses traits. L'inconnu tenait un livre entre les mains et déchira plusieurs pages qu'il jeta à Wilhelm. Derrière lui le jeune homme crut distinguer deux roues gigantesques en bois et en métal qui tournaient en se frôlant presque.
- Regarde, ordonna la personne encapuchonnée en pointant les feuilles qui virevoltaient.
Wilhelm en attrapa une et une image se grava dans son esprit, celle d'une tour. À son sommet se trouvait une fenêtre à travers laquelle il discerna la silhouette d'une femme. Entre ses mains, la feuille se transforma en cendre.
Il en saisit une autre et une nouvelle image s'imposa à lui. La sienne.
Il prit une troisième feuille. Une femme à l'abondante chevelure noire était assise au bord du lit de leur père, dos à lui.
Il bondit sur la cinquième. Son père se redressait, il était de nouveau de chair et de sang !
Il restait encore deux morceaux de papier qui dansaient dans l'immensité obscure et vide, deux tâches blanches qui réclamaient désespérément qu'on s'empare d'elles pour qu'elles délivrent leur message. En effleurant le sixième il vit ses grands-parents, droits et rigides, le visage plissé par la contrariété et une pointe de dégoût.
Wilhelm agrippa le dernier. Thérance se dressa face à lui, une épée au poing. Son visage était un masque de dureté et une lueur mauvaise animait son regard d'ordinaire si bienveillant.
La feuille se désintégra comme les précédentes. Les cendres dansaient autour de Wilhelm et l'homme à la cape se rapprocha d'un pas.
- Tu as toutes les cartes en main. Debout.
Il poussa Wilhelm, qui tomba de nouveau. La chute fut de courte durée et il ouvrit brusquement les yeux. Il connaissait le décor dans lequel il se réveilla : l'infirmerie du lycée. À côté de lui, la voix indifférente de Silvana lança :
- Oh. Il a repris connaissance.
- Nous ne sommes pas aveugles Silv', répliqua Violaine.
- Taisez-vous ! s'écria l'infirmier. Ce n'est pas une foire ici. Vous ne devriez même pas être là mais dans une salle de classe ! Au moins j'aurais la paix et je n'entendrais pas vos jacasseries incessantes...
Wilhelm les ignora pour tenter de se rappeler des images de son rêve. Elles s'effaçaient déjà lentement de sa mémoire.
- Un stylo. Il me faut un stylo. Tout de suite.
- Il a perdu la boule, soupira Violaine. Dommage, je commençais presque à l'apprécier.
Blaise, qui n'avait pas encore ouvert la bouche, fouilla dans son sac et lui mit un vieux stylo en plastique fendu et à moitié mâchouillé entre les doigts. Wilhelm commença aussitôt à griffonner des mots liés aux images sur son bras, ainsi que des croquis flous.
- C'est joli, commenta Silvana. C'est comme une performance artistique...
- C'est surtout perturbant. Il s'est vraiment cogné la tête trop fort contre ce maudit bureau, soupira Violaine.
- Silence, laissez-le se concentrer ! les réprimanda Blaise.
Wilhelm barbouilla ses deux bras d'inscriptions et de dessins approximatifs jusqu'à terminer plus tatoué qu'une porte de prison. Son œuvre achevée, il lâcha le stylo et leva les bras à hauteur de ses yeux pour les admirer. Tout était là, enfin ! Il se tourna vers Blaise et déclara d'un ton presque extatique :
- J'ai la suite.

Les contes de RosenwaldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant