(NDA : Je préviens que j'ai commencé cette histoire il y a déjà quelques mois (plus d'un an maintenant), les premiers chapitres ne sont donc pas récents. Soyez indulgent ! :) Les derniers chapitres sont eux par contre plus travaillés. Mais je tiens beaucoup à cette histoire étant donné que c'est la première que j'ai réussi à terminer !)
Je posais mes pieds sur le carrelage froid, frissonnant. La maison était endormie, le soleil se levait à peine à l'horizon. Je quittais la chambre en jetant un dernier regard envieux à mon lit, avant de descendre les escaliers de marbre. Que c'était rassurant de savoir que ce matin, je pouvais être moi. C'était bien la seule raison du pourquoi je me levais tôt. Pour être Hermione Granger au moins quelques instants, avant que la maison ne se réveille, et que je sois engloutie par Astoria Greengrass.
Il faisait frais dans ce grand manoir, si grand que toutes les pièces ne pouvaient être chauffées simultanément, même par magie. Un soupçon de peur et d'hésitation me fit m'arrêter devant la porte du salon ; je devais le passer pour me rendre dans la cuisine. Trop de souvenirs, de mauvais souvenirs, se trouvaient là-dedans. Alors, comme chacun de ces matins qui n'appartenaient qu'à moi, je fermais les yeux et ouvris la porte. Au fur et à mesure des bleus et des blessures, j'avais fini par connaitre la ligne droite qui me mènerait à la cuisine par cœur, les yeux fermés. Si Malefoy me voyait, il se moquerait à coup sûr de moi...
Chassant l'image d'un Drago hilare et narquois de ma tête, je passais la porte de la cuisine, et la refermai rapidement derrière moi.
- Tu pourrais vaincre ta peur, Hermione. Tu en as le courage.
- Non, murmurais-je. Je ne suis pas comme ça. Le courage est parti pendant la guerre. Le courage est parti avec mes parents.
J'écrasais mentalement Astoria pour qu'elle se taise, et, d'un coup de cette baguette que je ne maitrisais que peu, je sortis une tasse et me servis en café. Si Malefoy voyait cela, il piquerait une crise. Une Sang-Pur buvant une boisson de moldu ? Le pauvre ferait une crise cardiaque. Je souris, un de ces sourires qu'Astoria m'avait appris. Un sourire d'hypocrite, de celle qui tentait de se convaincre que tout allait bien quand tout allait mal.
- Drago ne vient jamais ici, m'informa Astoria, il préfère la cuisine du haut.
- Je sais. Et sa mère aussi. C'est pour cela que je viens ici, même si je dois passer par le salon.
Astoria poussa un soupir mental - si c'était possible - qui me vrilla les oreilles. Un nouveau coup de baguette, et un croissant atterri à mes côtés. Alors que je mordais à toutes dents dedans, un bruit me fit sursauter, à l'affut. Etait-il réveillé... ? Non, non, je n'avais pas fait de bruit ce matin, il ne pouvait pas être réveillé, pas maintenant. Mon désespoir s'envola lorsque l'Elfe de Maison passa la porte.
Il me scruta de ses grands yeux noirs avant de s'incliner, de prononcer un rapide et incompréhensible « Maitresse » et de quitter la pièce tout aussi vite qu'il était entré.
- Même L'Elfe te soupçonne. Se lever le matin, pour se rendre dans la cuisine des domestiques, ce n'...
- Ce n'est pas comme cela qu'agirait un Sang-Pur, je sais, la coupai-je, agacée par ses remontrances.
- Je ne voulais pas dire ça. Ce n'est pas prudent. Si Drago l'apprend...
Une nouvelle fois, j'ignorais ses paroles et me reconcentrais sur mon petit-déjeuner, et le matin. Dans quelques heures, la journée commencerait. Peut-être qu'avec un peu de chance j'aurais le temps d'aller voir Pansy... Mais si, comme le disait si bien Astoria, Malefoy doutait de quelque chose, ce serait fichu autant pour moi que pour elle.
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La Malédiction & The Last Time
FanfictionAprès la mort brutale de ses parents, Hermione Granger plonge dans la dépression. Migraines et compagnie l'assaillent sans relâche, jusqu'à ce qu'elle s'évanouisse... Et se réveille par la suite dans le corps d'Astoria Greengrass, la fiancée de Drag...