Chapitre 4 - Auror

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Elle s'appelait Pansy Parkinson, mais elle était obligée de jouer le rôle d'Hermione Granger, une personne dont elle ne connaissait rien, une fille qu'elle avait haïe pendant tant d'années. Elle avait peur, peur qu'on la découvre, et cette peur la taraudait, jour et nuit, tellement qu'elle ne pouvait même plus en dormir.

Et voilà qu'elle se trouvait désormais devant la maison des Granger. A se faire passer pour leur fille. Elle aurait aimé être triste, ou au moins éprouver un sentiment pour ces deux moldus sauvagement assassinée. Mais son éducation de Sang-Pur revenait à la charge, et la jeune femme n'arrivait qu'à se cacher derrière un masque froid et indifférent. Que pouvait-elle faire contre tout cela ? Elle n'était pas Hermione, la grande Hermione Granger. Cette Gryffondor et elle était aussi différente que l'était la Lune et le Soleil. Même Ginny Weasley commençait à douter... Ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'elle apprenne la vérité. Ron, lui, ne semblait se rendre compte de rien - pas encore, du moins. Mais cela ne tarderait pas.

- Tu vas bien ? Demanda justement le Weasley en lui serrant la main.

Elle hocha lentement de la tête, la gorge serrée.

- On pourrait faire cela un autre jour, tu sais. Ce n'est pas comme si on était pressé.

Elle réfléchit, qu'aurait dit Hermione à sa place ? C'était une Gryffondor. Elle était courageuse. Elle ne contournait pas ses problèmes, elle les surmontait.

- Non. Je ne pourrais pas repousser ce jour indéfiniment. Il faut que ce soit fait aujourd'hui, maintenant. Sinon... Je n'y arriverais jamais.

Il acquiesça, approuvant sa réponse. Main dans la main, ils traversèrent la rue, et se placèrent devant la porte de la maison. Ron lança un dernier regard à celle qu'il croyait être sa petite amie, et plaqua sa main sur la porte. Aussitôt, l'air vrombit, un léger voile opaque qui englobait la maison apparut, puis disparut presque tout de suite. Ils étaient autorisés à entrer, le sort les laisserait passer.

Ils pénétrèrent dans le vestibule, Pansy se tordant les mains sans cesse. Ce n'était pas à elle d'être ici, pas à elle de faire son deuil, pas à elle de ramasser les affaires de ces deux moldus assassinés. C'était à Hermione. Celle-ci s'en voudrait sans doute toute sa vie d'avoir raté ce moment...

Ron mit l'anxiété qu'elle éprouvait sur le compte de la tristesse.

En vérité, Pansy avait tenté par tous les moyens d'éprouver de moindres sentiments pour ces deux personnes, mais elle n'y parvenait pas. Même quand elle essayait de se visualiser le corps de son propre père, cela ne fonctionnait pas.

- Par où veux-tu commencer ? Lui demanda gentiment Ron.

Une heure plus tard, Pansy était entouré de cartons pleins de souvenirs qu'elle avait décidé de garder pour qu'Hermione puisse faire son propre choix. Elle avait aussi décidé de tout faire toute seule, laissant Ron dans le jardin. Alors qu'elle sortait une pile de pull, elle distingua une fente dans l'obscurité de l'armoire. Elle posa tout ce qu'elle tenait dans ses mains, ramena ses cheveux en arrière et retroussa ses manches. Elle plaça ses doigts dans la fente et tira, jusqu'à découvrir que c'était une trappe. Elle tira encore plus fort, jusqu'à ce que la trappe lui découvre un grand trou noir. Elle chercha à l'intérieur, et y découvrit un petit coffre en bois, où était gravé « K.R. » en lettre d'or. Elle le sortit précautionneusement et hésita longuement. Puis, sa curiosité prit le dessus. Après tout, quelqu'un avait tenté de garder ce coffre caché, c'était sûrement pour une bonne raison...

Elle ouvrit la boite. Dedans se trouvait un petit carnet relié en cuir, vieilli par le temps. Elle s'en saisit, n'osant pas l'ouvrir. Le même « K.R. » était écrit sur la couverture, en lettre doré là aussi.

La Malédiction & The Last TimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant