Chapitre 89

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*01:00*

- Où est Emma ?! clama Regina en débarquant en trombe dans l'entrée

La première vision qu'elle eut de la pièce fut Blanche entrain de pleurer à chaudes larmes dans les bras de David. Henry et Zelena à leurs cotés, cachaient leurs peine tant bien que mal en serrant la mâchoire dans une expression de colère et de tristesse profonde.
Le jeune homme fut le premier à relever la présence de la reine, il se jeta silencieusement dans ses bras.

- Henry... souffla-t-elle en l'étreignant

Ne pouvantcontenir cette nouvelle vague d'émotion, il enfonça son visage dans le cou de sa mère pour s'y réfugier et se lamenter tristement.

- Maman... gémit-il

Regina encercla son fils de ses bras pour le protéger, avant de glisser une main dans ses cheveux pour tenter d'apaiser ses mots. Elle voulu le consoler, lui dire que tout irait bien; mais malheureusement, elle ne trouva pas la force de parler et préféra laisser la douceur de ses gestes maternel exprimer tout son amour.
Quand elle releva la tête, elle pu voir sa sœur se lever et s'avancer vers elle avec une expression habituellement rare sur le visage de la rousse.
Henry finit par s'extirper de ses bras pour retourner au cotés de Blanche et David.

- Regina... J'étais tellement inquiète... souffla-t-elle en tombant dans les bras de la brune

- Merci de les avoirs protéger pendant que je m'occupais de Samdi... remercia-t-elle en observant sa sœur reprendre un peu de distance

- Alors ça y est... C'est terminé...

- Il est aux Enfers... Une bonne fois pour toutes... ajouta Regina en apercevant les Charmants se lever

Zelena acquiesça avant de laisser place à Blanche qui enserra chaleureusement la reine.

- Je suis contente que tu n'ai rien... confia-t-elle en pleurant de nouveau

- Et... Emma ? demanda-t-elle timidement

David s'approcha à son tour, avant que Blanche ne retourne se lover contre lui.

- Elle est...

Rien d'autre qu'un gémissement étouffé ne pu finir la phrase de Blanche avant qu'elle ne s'effondre à nouveau. David l'accueillit dans ses bras en regardant Regina se tordre d'inquiétude.

- Elle est dans la chambre... souffla-t-il en lui indiquant le fond de la pièce

La reine le remercia d'un signe de tête compatissant avant de se diriger vers la chambre.
Une fois devant, elle ouvrit prudemment la porte et la referma directement derrière elle. En se retournant, elle releva lentement la tête pour s'avancer vers le meuble au centre de la pièce.
Ce qu'elle vit sur ce lit la brisa en mille éclats.
Emma, le visage pâle, froid et inexpressif. Ses bras était disposés paisiblement sous sa poitrine, immobile telle une sculpture d'antan.

- ...

Regina s'avança prudemment pour contourner le lit et s'asseoir sur le bord. Elle prit son visage entre ses mains avant de commencer à pleurer. La blessure encore ensanglantée au niveau de son abdomen commençait à coaguler, faisant apparaitre une immonde mutilation mortelle.

Rendu muette par cette horrible scène, elle essuya les torrents de larmes qui ruisselaient sous ses yeux, et s'approcha du corps inerte de la blonde pour la contempler. Même sur son lit de mort, Emma était magnifique.
Son visage détendu arborait encore l'insolence et l'insouciance de son caractère.

Elle osa glisser sa main dans ses cheveux, faisant flotter dans l'air une agréable odeur de cannelle. Lentement, elle caressait quelques mèches blonde au parfum si distinctif et au touché doux et soyeux; cette crinière de lionne aux reflets camomille donnait l'impression de côtoyer le soleil. Les yeux bruns de la reine épiaient une étoile endormit. Ils auraient pu être brulés jusqu'à la rétine, tant la beauté de la cascade de mèches dorées baignaient divinement le visage et le buste finement musclé de la sauveuse.

De peur de troubler son sommeil éternel, Regina se resigna à toucher son visage. Il semblait être fait de porcelaine.
Telle une petite fille capricieuse, elle lutait corps et âme pour ne pas briser la tranquille fragilité de cette poupée de chine.
Ses yeux gonflés par les larmes continuaient de s'humidifier au rythmes de ses gestes lentement dirigés, mais lorsque sa main frôla l'arête de son visage, elle n'y tint plus et glissa sa paume contre sa joue.

La peau glacée de la blonde lui provoqua une désagréable sensation, mais ne la découragea pas pour autant. Elle passa son pouce sur le haut de sa pommette avant de caresser son front avec bienveillance. Silencieusement, elle accompagnait sa belle vers la quiétude du repos éternel, pleurant toujours le temps qu'il leurs avaient manqué pour s'aimer l'une et l'autre comme il se devait.

Elle se tourna pour venir s'allonger à coté d'Emma en glissant sa main sous sa nuque pour maintenir le poids de sa tête.

Le profil d'un ange, elle avait les traits fins d'une petite chose frêle et délicate, mais avec la sauveuse, l'expression "On ne peux juger un livre à sa couverture" prenait tout son sens. Elle laissa alors un rire nerveux, entremêlé aux sanglots, s'échapper de ses lèvres en se remémorant la fougue avec laquelle la blonde lui en avait fait voir de toute les couleurs depuis leurs rencontre. Toutes ses sottises et ses expressions familières, son comportement parfois immature et sont impétuosité à rude épreuve lui manquerait bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé lorsqu'Henry est revenu avec elle à Storybrooke il y avait plusieurs années maintenant.

*Toque à la porte*

- Je peux entrer ? demanda une petite voix

Regina renifla bruyamment en se relevant sur les coudes avant de faire signe à sa sœur d'entrer.

- Tu tiens le coup ? souffla Zelena en fermant la porte derrière elle

-...

- Quand je nous ai ramené ici, on à tout suite essayé de la ramener... J'ai tout essayer, les sortilèges et enchantements, des potions guérisseuses mais...

- Merci...

Regina venait de parler pour la première fois depuis une bonne vingtaines de minutes, empêchant la rousse de continuer à étaler la douloureuse vérité.

- Je suis vraiment désolé Regina... annonça Zelena en baissant les yeux

- Tu as fais ce que tu as pu, tu n'es pas responsable...

La sorcière jouait distraitement avec ses doigts, et son regards oscillait entre ses mains et le sol. Une honte grandissante la rongeait, une honte dont Regina ignorait totalement l'existence de la même manière qu'elle en ignorait la cause.

- Je vous rejoins dans une minute, je veux lui dire au revoir... souffla Regina

- Bien sûr, prends ton temps... On t'attendra dans le salon...

Sans un mot de plus, l'ainée quitta la pièce, laissant à Regina l'intimité d'un dernier instant avec sa belle.

Le Destin d'une ReineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant