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« -Détends-toi, Finn. Je ne ferais rien qui puisse te faire de mal. »

« -J'ai peur..., peur que tu découvres qui je suis. » pensa-t-il.

Assis sur Tyki, Allen sentait une peur inexpliquée montait en lui. Si le Noé découvrait la supercherie il y avait de fortes chances que la situation dérape de l'autre côté et il repensait à l'inquiétude de Road quand elle avait appris qu'Allen était ici. Les paroles de Lulubelle venaient lui embrouillait l'esprit également, que voulait-elle dire par le fait qu'il soit un homme mort ?

« -Hé, l'interpella doucement le Noé, si c'est trop pour toi, je peux te proposer un jeu de rôle. »

« -Hum... ? » demanda-t-il, intrigué.

« -Soyons amoureux. »

En même temps, Allen sentit les mains du brun lui parcourir le dos avec douceur et il s'agrippa à la chemise de celui-ci en se cambrant légèrement.

« -Tu veux ? » s'impatienta-t-il en couvrant le cou du plus jeune de baisers.

« -Je dois aller prendre une douche avant... »

« -Hum, râla-t-il. Tu n'en as pas vraiment besoin... »

« -S'il te plaît ? »

« -D'accord mais alors fais vite, mon ange. »

« L'ange » tiqua à cette appellation et réussit à se lever tant bien que mal de la position confortable dans laquelle il était.

« -Besoin d'aide ? se moqua Tyki. La salle de bain est au fond du couloir à gauche. Tu es sûr que tu ne veux pas être accompagné ? »

« -Certain. » le rassura Allen avec son sourire de gentleman.

Le jeune brun courra presque à la salle de bain d'une démarche mal assurée. Sûr d'être enfermé dans la salle d'eau, il poussa un profond soupir et essaya de se remettre de ses tremblements incessants.

« -Merde...Qu'est-ce que je suis censé faire ? »

Il se regarda dans le miroir avec appréhension mais fût soulagé le temps d'un instant. Le maquillage qu'il avait utilisé pour couvrir sa marque maudite tenait encore mais il n'était pas sûr que cela tienne toute la nuit.

Heureusement pour lui, une des prostitués là où il travaillait -avait remarqué qu'il se maquillait- lui avait donné un mini flacon de fond de teint à emporter. Il sortit la fiole d'une ses nombreuses poches et réappliqua le produit sur son visage.

Il pria intérieurement pour que rien ne parte et jeta un coup d'œil à son bras gauche où la fausse peau qu'il portait dessus n'avait pas bougé et semblait tout à fait normal.

Allen passa la main dans ses cheveux bruns qui étaient attachés eux aussi en une demi-queue de cheval courte. Il avait simplement deux mèches devant qui entouraient son visage. De plus, il possédait un piercing noir à l'oreille gauche qu'il venait de se faire faire pour qu'on ne le reconnaisse pas. Il essaya de sourire à son propre reflet mais le stress déformait ses traits.

Quand il sortit enfin de la salle de bain après avoir pris une douche bien froide -qui ne l'avait fait que frissonner davantage-il vît Tyki accoudé à une fenêtre qui finissait de fumer. Même si Allen avait l'habitude à l'odeur de la cigarette à cause de son maître, il avait toujours autant de mal à s'y habituer.

« -Pourquoi tu as remis tes vêtements ? » s'étonna le fumeur.

« -Je n'allais pas me balader nu... »

« -Ce que tu es naïf. »

Le Noé s'avança doucement vers son jeune amant. A chaque pas qu'il faisait, les muscles de ses abdos sous sa chemise quasiment transparente se mouvaient et hypnotisait son spectateur.

Totalement conscient de l'effet qu'il faisait, il déboutonna les derniers boutons de sa chemise pour la balancer à terre avant de se pencher sur Allen, assis sur le lit. Tyki se baissa jusqu'à son niveau, passa sa main sous son menton pour le forcer à le regarder.

De ses longs doigts, le Noé dessina le contour du visage du brun. Son regard doré brillait plus qu'à l'habitué et c'était avec un désir non dissimulé qu'il regardait le plus jeune.

Troublé, Allen baissa le regard. Tyki était vraiment un très bon acteur et tout l'amour que le jeune homme voyait dans ses yeux, le rendait extrêmement confus. 

Cet amour lui disait quelque chose, comme s'il l'avait déjà connu autre part que sur cette Terre. Il sentait son cœur battre de plus en plus vite et son corps se réchauffait de sa demi-léthargie à cause du froid qu'il s'était infligé quelques instants plus tôt.

Avec une douceur infinie, le Noé l'embrassa. Toute la tendresse qu'il y avait dans cette étreinte lui était entièrement destiné et la nuit ne faisait que commencer. 

Amour NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant