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Une cérémonie se déroulait dans une pièce éclairée seulement par quelques bougies. Des personnes en cape noires récitaient des incantations anciennes pendant qu'un des leurs se tenait au milieu d'un cercle.

L'homme au centre avait l'air nerveux puisqu'on pouvait voir ses deux mains jointes avec force l'une contre l'autre. Une peur le prenait, il ne voulait pas être là. Ce n'était pas sa première cérémonie de la sorte, à vrai-dire c'était la cinquantième à laquelle il était présent.

Une lumière blanche avec des inscriptions sortit sous lui. En gros caractère un nom était inscrit ; « LAVI ».

L'amusement habituelle du jeune exorciste avait fait place à une indifférence la plus totale tandis qu'il enlevait son bandeau à l'œil droit et que les mêmes inscriptions qui étaient au sol se reflétaient dans son œil. Ce dernier devînt blanc tandis que tous ses souvenirs sortaient de cet orifice pour se condenser au-dessus de sa tête. Toute sa vie en tant que « Lavi » était à la vue de tous. Il ferma les yeux attendant son châtiment mais au lieu de ça quand il les rouvrit les inscriptions au sol étaient les suivantes : « LAVI II_51 ». Lavi II était maintenant son nouveau prénom mais normalement il aurait dû être banni pour ce qui s'était passé avec Allen et avoir oublié son ancienne identité.

Il n'eût pas le temps de se poser plus de questions qu'une migraine intense le prît. Tous ses souvenirs combinés qui n'étaient pas effacés le lançaient. Voilà ce qu'était son châtiment. Une grande porte s'ouvrit en face de lui et un homme de petite taille l'attendait dans l'embrasure de la porte. Lavi II se dirigea difficilement vers lui et sortit de sa cinquantième cérémonie avec son habituelle expression d'amusement.

**•**

« Je n'y retournerai pas c'est mort ! » lança un jeune homme blond en brisant un des vases présent dans la tente.

« Ecoute Gabriel, tu étais pourtant d'accord ce matin... » essaya de le calmer une femme habillée en magicienne.

« Ah ! Parce que maintenant on ne peut plus retirer son accord ?! Et mon consentement dans tout ça, hein ?! T'en as quelque chose à foutre ?! Ce n'est qu'un vieux pervers dégueulasse qui rêve de se taper mon cul et il est hors de question que je fasse mon numéro avec lui ! » lui hurla Gabriel.

« Tu exagères ce n'est pas un pervers...Il est comme ça avec tout le monde, ce n'est pas que toi. »

« Il est comme ça avec tout le monde parce que vous l'avez toujours pas viré de la troupe ! Devant tout le monde il a essayé de me toucher comme si j'étais son jouet parce que soi-disant « je perdais l'équilibre » alors que je sais parfaitement me tenir en équilibre sur une putain de barre ! »

La femme se massa les tempes après la tirade de Gabriel qui bouillonnait littéralement sur place. Il y avait des jours où son tempérament était calme comme celui d'un ange et d'autre comme celui-ci où le jeune garçon s'emportait et hurlait son mécontentement à tout bout de champs.

« Vous êtes un groupe de trois et ça va être compliqué de changer de numéro ou de trouver un remplaçant d'ici ce soir », confessa Julia.

« Est-ce que tu crois que j'en ai quelque chose à faire, moi ? C'est toi qui gères le business ici avec ton mari, non ? Soi-disant je suis le meilleur trapéziste-acrobate ou je ne sais quoi que tu n'aies jamais vu de ta vie mais seulement tu refuses de me virer l'autre Michel Angelo qui passe son temps à tripoter tout le monde parce que ses mains le démangent ? C'est soit moi soit lui, Julia ! Y'a rien qui me retiens ici ! Je te dénonce un putain de pervers et t'es même pas capable de me prendre au sérieux, merde à la fin ! » cria-t-il de nouveau en balançant son poing dans une caisse en bois.

Amour NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant