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Appelé, Eugène ouvrit la porte du dernier étage délicatement. Il se courba pour saluer son maître et quand il se releva, son visage impassible eût un léger rictus. Enroulé dans une couette, un jeune homme aux cheveux blancs était assis sur son maître ; le marquis Mikk.

Evidemment, il reconnaissait le jeune homme en question qui n'était qu'autre que le mari de son maître mais pour une raison qui lui échapper ce dernier semblait le regardait avec beaucoup de curiosité comme s'ils ne s'étaient jamais rencontrés.

« Bonjour maître et bonjour monsieur Walker, ravie de vous revoir parmi nous. »

« Tu as toujours la liste de ce que manger Allen à la maison ? » demanda le brun sans s'accommoder des formalités.

« Oui, il me semble que le chef. Lebarde a gardé les recettes pour monsieur. »

« Très bien, rajoute ça à la liste, lui annonça-t-il en lui tendant un morceau de papier, c'est son repas de ce matin. »

« D'accord ce sera fait, maître. »

Eugène s'éclipsa en une fraction de seconde en laissant de nouveaux seuls, le marquis et son mari.

« Je suis déjà venu, ici ? » questionna le blanc d'une petite voix.

« Oui...mais je n'étais pas très présent, regretta-t-il, j'étais trop préoccupé par le travail pour m'occuper de toi. »

« Donc...je t'ai quitté ? » demanda sans peine le jeune homme.

« Hum, tu es dur. Tu as peut-être oublié tes souvenirs mais je vois que tu n'as pas changé », constata-t-il en évitant son regard.

« N'évite pas ma question, chéri. »

Allen avait bien compris que c'était le mot magique à prononcer quand Tyki ne semblait pas être disposer à lui donner ce qu'il voulait. Oui Allen était encore plus un enfant que d'habitude depuis son « réveil » et il semblait parfaitement en jouer.

« N'utilise pas ce mot à tort et à travers. »

« C'est toi qui m'as dit de t'appeler comme ça », riposta-t-il.

« Oui mais – je ne pensais pas que tu allais vraiment le faire, pensa-t-il – n'en abuses pas non plus, mon ange », acheva-t-il.

C'était au tour d'Allen d'être sans voix et d'être gêné par cette appellation. Pendant un instant, ses yeux avaient presque viré à leurs couleurs angéliques.

« Mon ange, susurra le brun au creux de son oreille. Mon ange...Mon ange, répéta-t-il en embrassant la peau sous ses lèvres, mon ange à moi... »

Il sentait qu'à son contact, la peau qui l'embrassait se réchauffer. Tyki mordilla le lobe d'oreille et s'y attarda un moment. Il plaça une main sur le cou de son amant et le rapprocha de ses lèvres jusqu'à ce qu'il puisse mordiller la peau offerte. Un soupir d'aise s'échappa des lèvres du blanc. Même si pour lui s'était son premier contact avec un homme qui lui plaisait dans ses souvenirs, il appréciait la douceur à son égard, chose qu'il n'avait encore jamais expérimenté jusqu'à lors.

L'application que donnait le brun à son amant était contrôlé. Son self-control était en péril mais il avait envie de mettre à l'aise son partenaire et le toucher en était presque primordial. Si Allen voulait jouer avec lui, il n'y avait pas de soucis ; tout le côté taquin du Noé ressortait instantanément et il espérait rendre fou autant son amant qu'il ne l'était déjà.

« Allen...mon ange, susurra-t-il de nouveau en glissant sa main sous la couette qui drapée le corps du blanc. C'est vrai que tu es nu... »

« C'est toi qui m'as embarqué comme ça je te rappelle », souffla l'autre.

Amour NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant